Le logo d'un recueil de chansons de Segal.

Un siècle de chansons au Segal

Du pur théâtre et cent ans de chansons dans l’esprit yiddish

Le voyage des différentes communautés juives, au cours de l’histoire de Montréal et les raisons qui ont fait immigrer ces communautés au Canada.  Le spectacle débute par une vieille chanson yiddish chantée par un chœur d’enfants et déjà l’émotion nous submerge.  Quel grand-père ou grand-mère de culture juive ne l’a pas fredonnée à ses petits enfants ? Les mouchoirs sortent discrètement des sac et l’ambiance est donnée.

Le voyage commence

D’abord, les survivants de la Shoah arrivent à Montréal. Le commerce du  » schmatess  » (tricot, confection) est florissant. Puis ce sont les juifs marocains. Ils sont d’expression française mais parce que juifs ils doivent scolariser leurs enfants dans des écoles anglaises protestantes, celles, françaises, tenues par les curés, ne les acceptent pas.  Voilà sans doute pourquoi la majorité des juifs montréalais est d’expression anglaise. Entre anecdotes et folklore, cultures anglaise, française, russe, yiddish, israélienne et Falacha (juits éthiopiens) se mélangent pour donner toute sa dimension à une communauté unie par sa culture.

La qualité du spectacle est digne des grandes scènes de Broadway. J’ai été émue aux larmes du début à la fin par les voix mais surtout par la place donnée à la différence. Une chanteuse lyrique en fauteuil roulant, une jeune trisomique à la voix céleste et un orchestre qui sait passer de la musique traditionnelle au jazz , au rock et à Leonard Cohen, sans oublier notre Enrico Macias national. Il émane, de la troupe d’artistes, un dynamisme peu commun. On ne peut qu’applaudir à tout rompre et recommander à ceux qui le peuvent de se dépêcher d’y aller.  Dernier spectacle le 30 juin.

Collaboration spéciale, Nicole Dawidowicz

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