Une vedette en costume bleu est assise dans un auditorium.

Michel Girouard victime de la pandémie

C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris le décès du journaliste Michel Girouard, vendredi dernier. J’ai eu la chance de travailler avec Michel alors qu’il signait des blogs sur lametropole.com (propos recueillis), il était toujours agréablement surpris des retombées, beaucoup de gens lui parlaient de ses blogs.

Il était très pointilleux sur le français, et sur les titres. Il pouvait détecter juste par la voix si j’étais de bonne humeur ou pas, ainsi lorsque j’étais de moins bonne humeur, pour toutes sortes de raison, il me disait tu n’est pas ton assiette, je te donne un coup de fil plus tard. Il était très sensible au bien-être des autres. Plus récemment, j’ai pris de ses nouvelles, il avait le moral dans les talons avec cette pandémie, le couvre-feu. Il pouvait difficilement composer avec toutes les contraintes. Son univers a été chamboulé. Il ne pouvait plus rencontrer son monde, il était très déprimé lorsque je lui ai parlé. J’ai demandé à Joël Denis de le contacter pour lui remonter le moral, mais en vain.

J’ai eu l’opportunité de casser la croûte avec Michel à quelques reprises, lui et son fidèle compagnon Pablo, le petit chien le plus populaire dans le show business au Québec, Michel amenait Pablo partout, toujours tiré à quatre épingles Michel. Le Café Laurier était un endroit de prédilection pour lui. Il avait autant de contacts dans le milieu artistique au Québec, et ailleurs, que Jean Lapierre dans la politique. Il a connu une des femmes de Donald Trump, pris part à des partys d’Halloween avec Sophie Grégoire et Justin Trudeau avant que celui-ci ne devienne premier ministre du Canada. Il avait également beaucoup d’estime pour l’ex-gardien du Canadien, José Théodore, qu’il trouvait particulièrement beau bonhomme. Nous n’avions pas la même orientation sexuelle, mais on a eu beaucoup de plaisir à échanger sur différents sujets. C’était un personnage Michel Girouard. C’est Joël Denis qui lui a donné sa première chance à la radio comme collaborateur dans l’émission Salut les copains à CKAC en 1960. Michel Girouard était un excellent communicateur, et très drôle aussi à ses heures.

Pierre Marcotte m’a déjà confié en entrevue, ‘’Ce qui est plus difficile en vieillissant c’est de devoir rayer des noms et des numéros de téléphone dans ton carnet’’. Je viens d’en biffer trois, François Jean des BB, Gilles Vachet, ex-journaliste au Journal de Montréal, et maintenant mon ami Michel Girouard…

Bon voyage Michou, là-haut il n’y a pas de couvre feu!

 

JGAMains Libres

Le Bureau des Sports