Le logo du pôle métro sur fond gris, reprenant des éléments de Littérature.

Prix de la poésie, six nominés

L’équipe de LaMetropole.com est fière d’annoncer le Prix d’excellence de la poésie 2023 sous la présidence d’honneur de Gaston Bellemare, co-fondateur des Écrits des Forges. Ce prix de poésie contemporaine de langue française, accompagné d’une bourse de 600 $ et un certificat honorifique, vise à souligner un livre de poésie qui se démarque par sa qualité, son originalité, sa profondeur et sa beauté.

Le Prix d’excellence de la poésie 2023 sera décerné lors d’une soirée informelle et musicale le jeudi 11 mai 2023 dès 18 h au Bistro Le Ste-Cath, 4264 rue Sainte-Catherine Est.  Un comité de lecture formé de Ricardo Langlois, Christophe Condello ont recommandé le choix des six nominés et des récipiendaires. Le Prix du libraire (certificat honorifique) sera également remis à un libraire exemplaire pour son soutien à la poésie et au poète du Québec.  Finalement un Prix à la maison d’édition (certificat honorifique) qui a publié le livre gagnant.

Six nominés, Prix d’excellence de la poésie de LaMetropole.com

Mélanie Béliveau, La femme qui meurt en juillet. Les Mains Libres

« Guérir est un art et qu’il faut avoir la vocation. » C’est un combat, c’est le rêve de survivre à l’hécatombe. Et vous avez réussi :

« Je dois écrire ma mise au monde rouge
Comme en juillet. » (p.105)

Ce livre met en lumière la force vive de la guérison. Le soleil après la révolte. Un très beau livre sur l’espoir.

Francis Catalano, Climax. Les Mains Libres

Nous traversons les saisons avec le poète Catalano. Il me raconte qu’il a mis dix ans à écrire ce livre sous les ciels combattants. D’un même cœur, le poète est habité par le temps ou les saisons « pliées arrondies comme les portes ». Il vit à contretemps. Il raconte le cycle des saisons. Une écriture « avec un don d’ubiquité du cristal. » (p.13)


Geneviève Catta, La minute passe sur les épaules de ta voix. Pierre Turcotte Éditeur

À la lecture de Geneviève Catta, il y a le temps qui passe. « Au plus pur des attachements. Répond le plus dur arrachement ». L’innocence doit nous habiter même avec l’âge, celle qui permet d’en extraire les plus belles fleurs. Par un décret de puissance suprême, qui est au-delà de nous-mêmes. Il y a tellement de beaux moments de sagesse (un mélange subtil de beauté dans l’unicité de l’œuvre). Vous explorez l’espace intime par votre expérience spirituelle et sensuelle.

Daniel Guénette, La châtaigneraie. Les éditions de La Grenouillère

Ce recueil de trente poèmes rend hommage à Gérald Tougas, romancier. C’est le regard admiratif du poète Daniel Guénette, qui par sa poésie narrative et biographique, idéalise son mentor. « La châtaigneraie » est un livre personnel. Le livre est beau, béni de lumière. Parce que c’est l’amour pour un écrivain. Une belle lettre écrit avec une craie rouge.

Geneviève Rioux, Survivaces. Mémoire d’encrier

Survivante d’un féminicide, Geneviève Rioux écrit ce recueil de poésie comme une reprise de pouvoir et de liberté. Au fil des poèmes se construit une réflexion sur l’improbable répétition de la violence vécue de mère en fille en des lieux et des temps éloignés. La poète donne voix à la souffrance d’une famille, à celle des ami.es, des proches et des connaissances, toutes et tous victimes de ces violences. Survivaces invite à penser la réparation autrement, non par cet autre qui inflige la violence, mais par ces autres qui apaisent et accompagnent les survivantes. Une écriture rythmée, brève, organique.

Sylvain Turner, In Extremis. TNT Éditions

Sylvain Turner est une révélation. Lors de notre rencontre, il m’a parlé de musique rock, de ses études avec Paul Chamberland et de son admiration pour Denis Vanier. En lisant, In Extremis, j’y vois l’incarnation du poète urbain. Un animal matériel à la recherche du souffle idéal. Il a une Conscience. C’est très beau : Entends-tu l’écho des humiliations, les cris des fillettes mariés à des vieillards, ces plaintes des femmes violées à l’ombre des champs de bataille. (p. 24)

La poésie au Québec

Au Québec la poésie occupe une place importante dans la culture et la littérature. De nombreux poètes ont influencé de façon marquante l’imaginaire des Québécois.   Mentionnons :

« Poèmes » d’Émile Nelligan — 1904, pour sa beauté et sa sensibilité.

« L’Homme rapaillé » de Gaston Miron —1970,  pour son engagement politique et social.

« Le Tombeau des rois » de Michel Beaulieu — 1985, pour son exploration des thèmes de la mort et de l’identité.

« L’Amour la poésie » de Claude Péloquin — 1967, pour son style anarchique et sa subversion des normes sociales.

« Les Colombes de la Berge » de Anne Hébert — 1960,  pour sa beauté et sa sensibilité.

« Chants d’août » de Gilles Vigneault — 1953, pour son engagement social et son exploration des thèmes de l’amour et de l’identité.

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