Une carte du nouvel an chinois avec un rat tenant un bâton de bambou, inspirée de Musique classique.

Un rendez-vous musical avec Shirley Wu et Aviva Chertok

R.H. — Bonjour Shirley Wu et Aviva Chertok. Vous êtes respectivement pianiste et violoniste et vous avez présenté un concert de musique classique le 6 et 8 février derniers pour célébrer Le Nouvel An chinois. Où est-ce que cela s’est passé ?

Shirley Wu. — Le concert du 6 février s’est tenu au Collège McGill, une école de langue chinoise au centre-ville de Montréal, et celui du 8 février était au Café d’Art vocal, le propriétaire du café, Monsieur André Roy Lemay est également fondateur et président de la Société d’Art vocal de Montréal. J’organisais de l’événement en tant que fondatrice du groupe Opus One Musique, dont la mission est de promouvoir la fonction sociale de la musique classique et surtout de la musique de chambre. Nos concerts à Montréal ont reçu l’appui financier du Broad Group, dirigé par monsieur Danny Huang, qui siège aussi comme président du Club Jiu Ding de Montréal. C’est un grand philanthrope bien connu dans la communauté chinoise pour des événements bénéfiques et culturels.

Il faut mentionner aussi que notre projet est multinational des États-Unis et du Canada. Nous avons joué le même programme à Chicago le 6 janvier, organisé par une plateforme Web GROUPMUSE (www.groupmuse.com) et le 14 janvier à New York, au City Field où s’est déroulé le Festival Hello Panda. J’ai interprété, « Les oiseaux dans la charmille » de Hoffman, avec Julia Guo de Montréal. Nous avons joué la même pièce au Pageant, et j’ai joué « Amants Papillons » de Chen Gang avec Aviva. Le festival était filmé sur place et sera distribué sur la chaîne de télévision CCTV, la plus grande de Chine.

R.H. — La nation chinoise vit des moments difficiles à cause du coronavirus qui ne sévit pourtant que très peu au Canada. Le coronavirus a-t-il nui aux célébrations de l’Année du rat?

Shirley Wu. — Oui, pas mal toutes les activités et célébrations du Nouvel An chinois ont été annulées depuis que la ville du Wuhan a été mise en quarantaine le 23 janvier. Nos concerts sont les seuls qui ont eu lieu. Nous avons essayé de viser la communauté chinoise, mais malheureusement les Chinois à Montréal ne sortent pas de chez eux. Nous avons eu plusieurs annulations de dernière minute. L’émission même sur CCTV est retardée à cause du coronavirus.  Ces derniers temps, j’étais très occupée à aider la communauté chinoise à trouver des équipements médicaux au Québec pour les envoyer en Chine pour lutter contre ce virus malveillant.

Aviva Chertok. — À New York, l’événement était très bien organisé, avec des nombreux artistes impliqués et des centaines de personnes présentes. Le virus Corona n’y était pas encore connu. Plus tard, lorsque nous nous sommes produits à Montréal, Shirley a contacté de nombreux amis de la communauté chinoise et malheureusement beaucoup ne voulaient pas assister au concert par crainte de se rassembler et par peur d’attraper le virus.

R.H. — Vous avez donc pu présenter votre concert, malgré tout. Quelles sont les pièces que vous avez exécutées ?

Shirley Wu. — Nous avons choisi le thème « Mémoires » comme le thème de notre concert, car nous voulions évoquer des images publiques des personnes et des lieux et des sensations gravées dans le plus profond de leurs souvenirs heureux ou malheureux.

Toutes les pièces que nous avons jouées nous font regarder en arrière. Pour honorer notre hôte, le Café d’Art vocal, notre concert a commencé par une lecture de poésie, suivie de la présentation musicale de « Standchen » de Franz Schubert, en français, par moi-même. Nous avons amené ensuite le public dans « le Souvenir d’un Lieu Cher » en triptyque, de Tchaïkovski avec la mélancolique Méditation, le Scherzo farouche et la Mélodie, qui est le volet le plus populaire parmi les trois. Par la suite, le public a eu l’opportunité d’entendre la « Rhapsodie hébraïque » de Saminsky, un compositeur juif russo-américain sous-estimé, d’après moi.   https://www.youtube.com/watch?v=_NPRYnAdrOc  

Après l’entracte, nous avons interprété la « Sonate no.21 pour violon » de Mozart qui évoque la mémoire de sa défunte mère dans une sérénité chantante. « Les Amants Papillons » de Chen Gang qui a suivi est la pièce la plus aimée de tout le répertoire chinois. Elle raconte une histoire d’amour non pas comme celle de Madame Butterfly, mais plutôt comme une version chinoise de Roméo et Juliette. Le concert s’est terminé par « le Souvenir du Moscou » de Henryk Wieniawski, un compositeur connu pour ses passages d’une grande difficulté technique.

R.H. — Est-ce que vous formez un duo stable ou éventuel ?

Shirley Wu. — Nous nous sommes rencontrés au Royal Collège de musique de Londres. Il n’y avait que 3 Canadiens dans notre université, et pas beaucoup de filles des États-Unis. Vu que nous avons toutes grandi en Amérique du Nord, et que nous parlions la même langue, nous avons trouvé que nous avions beaucoup de choses en commun à partager. Malgré le fait qu’Aviva habitait à Chicago, et moi à Montréal, nous voulions jouer ensemble.  

Aviva Chertok. — Nous avons commencé à jouer ensemble en janvier 2020, et nous avons déjà joué à Chicago, New York et Montréal. Shirley joue non seulement à merveille, mais est également une musicienne sensible et passionnée et excellente à accompagner. J’espère que nous pourrons devenir un duo stable et jouer régulièrement.

R.H. — Comment avez-vous découvert votre amour de la musique ?

Shirley Wu. — Je suis née en Chine, à Wuhan, aujourd’hui l’épicentre de l’épidémie du coronavirus. À la maternelle, j’ai appris le ballet, le dessin, et le chant. À partir de 3 ans et demi, je pratiquais sur un petit piano électronique que mon grand-père m’avait acheté avant ma naissance. Le piano sur lequel je joue, chaque jour chez-moi, à Brossard, m’a été offert par mes parents en 2002. C’est le meuble le plus cher chez nous ! C’est l’amour de ma famille qui m’a encouragé à continuer mes activités artistiques.

Avec l’avènement d’Internet, je passais mes journées à écouter de la musique, de différents genres, et de différents pays. À 13 ans, j’ai assisté à un concert de Rachmaninov au PDA, et dans le premier mouvement du deuxième concerto, j’ai ressenti une intense émotion, comme jamais auparavant. J’étais complètement fascinée par le pouvoir de cette musique. C’est à ce moment-là que j’ai décidé que c’était la musique classique que je devais poursuivre.

Aviva Chertok. — Enfant, je me suis intéressé au violon parce que ma mère jouait pour son plaisir personnel et que je voulais copier tout ce qu’elle faisait. Cependant, en grandissant, jouer et pratiquer l’instrument est devenu une partie de mon identité et presque une responsabilité. Je crois que chaque musicien a une relation complexe avec la musique et son métier, mais j’ai vraiment commencé à tomber amoureuse de la musique classique pendant mes études de premier cycle à l’Université du Michigan. Je pense que la combinaison de l’étude de la théorie musicale et de la musicologie, et la façon dont mon professeur m’a inspiré à explorer les couches plus profondes de mon répertoire m’a amené à un autre niveau d’appréciation et d’intérêt pour la musique elle-même, au-delà du métier de jouer du violon.

R.H. — Qui ont été vos professeurs et vos modèles ?

Shirley Wu. — Monsieur Su Bin de Wuhan, et le Professeur Zhiwen Fang de Montréal m’ont donné une bonne base de technique. Par la suite, j’ai pris des cours privés avec Professeur Norair Artinian au collège Vanier. Après, Madame Julia Gavrilova m’a préparée pour mon audition à l’Université McGill.

J’ai été l’élève des professeurs Martin Karlicek, et Ilya Poletaev à l’Université McGill. Une fois mes études terminées, j’ai poursuivi ma formation au Royal Collège de musique à Londres où j’ai eu l’opportunité d’étudier avec deux célèbres pianistes : Julian Jacobson, et Gordon Fergus Thompson. Parmi d’autres mentors, j’ai assisté aux cours de professeurs prestigieux comme Christopher Elton et Stanislav Ioudenitch. Richard Raymond, le pianiste engagé au concert Rachmaninov m’a aussi beaucoup inspiré comme pianiste.

Aviva Chertok. —  J’ai étudié avec David Yonan et Gerardo Ribeiro, le chef des cordes à la Northwestern University. En 2012, je suis allé à l’Université du Michigan pour étudier avec Andrew Jennings, puis au Royal College of Music de Londres, où j’ai étudié avec Itzhak Rashkovsky et son ancien étudiant et pédagogue à part entière, Michal Cwizewicz. Les grands maîtres du XXe siècle ont toujours été mes modèles, notamment Isaac Stern et David Oistrakh. Quant aux interprètes modernes, j’aime la personnalité et le jeu de Nicola Benedetti et de Maxim Vengerov, tous deux impliqués dans la MRC.

R.H. — J’aimerais que vous nous parliez un peu de vos carrières.

Shirley Wu. — J’ai fait beaucoup de choses dans la vie. Après avoir plongé dans les deux mondes de la musique et de la science, car j’ai complété un double D.E.C. en Science et musique au Collège Vanier. J’ai réalisé très vite que le marché de musique classique était un marché difficile à percer parce qu’il y avait un surplus d’offres par rapport à la demande. Alors j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai déménagé à Toronto toute seule après McGill, pour lancer ma compagnie Opus One Music avec l’aide du gouvernement, dont la mission est la promotion de la fonction sociale de la musique de chambre. J’ai produit des concerts dans des espaces intimes. En 2015, je suis devenue membre du Ladies Musical Club de Seattle et à mon retour à Montréal après le Royal Concert de Musique à Londres, j’ai démarré un studio de musique où j’enseigne le piano à une trentaine d’élèves par semaine.  J’ai intégré également l’équipe de la clinique de l’Artiste à Montréal comme consultante en performance artistique. Depuis mars dernier, je suis conférencière à l’Université McGill, mon Alma Mater !

Aviva Chertok. — Mes deux passions musicales sont l’enseignement et la musique de chambre. Quand j’ai terminé mes études à la MRC, je suis rentrée chez-moi et j’ai commencé à développer un studio pour étudiants privés en violon. Maintenant, j’enseigne à plus de 20 étudiants et je consacre une grande partie de mon temps à collaborer avec des musiciens. L’année dernière, j’ai fondé le Picardy Collective, un ensemble classique flexible de piano, violon et alto, basé à Chicago. J’avoue que j’adore le travail administratif et je me considère comme très organisée ; j’ai tout ce qu’il faut pour diriger un ensemble : planifier des répétitions, monter un répertoire et agir comme agent d’artiste, en plus de jouer !  Une fois que le Picardy Collective s’est mis en marche, j’ai commencé à travailler sur un nouveau projet avec Shirley. À mesure que ma carrière se développe, j’espère avoir plus d’occasions de partager la musique avec différents publics.

R.H. — On sait que pour les musiciennes classiques le monde est votre lieu de travail. Le public par contre est très différent d’un pays à l’autre. Je me souviendrai toujours qu’au Théâtre Colon de Buenos Aires la plupart des hommes se présentaient en smoking et les dames en robe longue, et qu’au Royal Opera House de Londres, aussi connu comme Covent Garden, j’ai été obligé de demander à une jeune fille qui était derrière-moi et qui avait placé ses pieds nus et sales pratiquement sur mon épaule, de bien vouloir les enlever. Vous comme artistes, quels sont les pays où vous avez le plus de plaisir à jouer ?

Shirley Wu. — J’ai donné des concerts au Canada dans des villes comme Toronto et Montréal, aux États-Unis dans des villes comme Seattle, San Francisco ou Chicago, et en Europe, notamment en France, en Angleterre et en Hongrie. J’aime, quand je peux exprimer mon art dans un espace intime. Dans le cadre d’un concert, c’est l’aspect humain qui m’attire. Le niveau de respect et l’attitude qu’ils ont pour moi en tant qu’artiste dépend bien sûr, de leur éducation et de leur intérêt. Les aînés viennent me voir après le concert pour me complimenter et me faire part de leurs commentaires. J’ai eu aussi des fois, des enfants hyperactifs qui font beaucoup de bruit pendant le concert. À certaines places, les gens sont habillés chics, mais la plupart du temps les gens sont décontractés ou même en tenue sport. La beauté de mon métier est que le public est toujours différent.

Aviva Chertok. — Je suis reconnaissante pour les opportunités qui se sont présentées à moi, ce qui m’a permis de jouer dans cinq pays différents : les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, Israël et la Chine. Chaque culture est différente, mais pour moi jusqu’à présent, l’expérience de la scène change en fonction du lieu et de l’occasion, plus que du pays. J’ai adoré jouer en tant que violoniste adjointe du Young Musicians Symphony Orchestra à Londres, parce que la salle de concert de St. John’s Smith Square est si belle et historique. En même temps, j’ai un faible pour les petites salles, comme le concert que Shirley et moi avons donné au Café d’Art vocal. Lorsqu’on connait l’organisateur, qu’on se présente dans une petite salle où on est très près du public, c’est un vrai bonheur d’en ressentir la chaleur et de partager la musique avec lui.  

R.H. —  Comment est le public montréalais en général et le public chinois de Montréal en particulier ?

Shirley Wu. — Notre public à Montréal le 8 février était surtout constitué d’amis du Club Universitaire de Montréal. Celui du 6 février comptait moitié chinois, moitié d’amis de diverses communautés du grand Montréal. Le directeur du département de musique l’Université McGill, monsieur Chris Paul Harman était présent. Le public en général a bien respecté les règles de l’étiquette comme arriver à l’avance, être habillé correctement et ne pas faire de bruit pendant le concert. Les gens de ma génération — j’ai présentement 31 ans –   aiment prendre des vidéos pendant le concert pour les publier sur leurs réseaux sociaux. Par rapport aux us et coutumes des concerts, j’avoue que c’est une pratique un peu déplacée.  Au sujet du public chinois de Montréal, les adultes assistent généralement aux concerts avec leurs enfants, et sont uniquement intéressés par l’aspect éducatif des concerts comme une activité propice au développement des jeunes, mais sans liens avec leur vie personnelle.

Graduellement, ce public commence à s’y intéresser pour eux-mêmes, grâce aux efforts de plusieurs organisations artistiques de Montréal qui visent ce marché en croissance. Au concert du 6 février, les membres de la communauté chinoise sont venus en couple ou avec des amis, ce qui était un phénomène rare il y a seulement 5 ans.  Il faut dire que les Chinois sont un peuple fier de ses racines culturelles. Je rencontre souvent des Chinois qui me disent : nous avons l’Opéra chinois, et les instruments chinois. Souvent dans ces concerts, les règles de l’étiquette sont différentes. On n’exige pas que le public vienne en habits traditionnels, et les gens ont le droit de parler pendant la présentation et applaudir à tout moment. J’espère que la mondialisation et les échanges culturels vont continuer à accélérer l’harmonie sociale et faire tomber les barrières pour que tout le monde trouve son plaisir dans un même concert.

Aviva Chertok. — Depuis mon premier voyage à Montréal, j’ai rencontré des gens vraiment charmants et solidaires, amoureux de longue date de la musique. Il y avait aussi des amis de Shirley qui étaient venus pour la première fois écouter un concert de musique classique et qui ont découvert ce que la musique classique pouvait leur offrir !

R.H. — Quels sont les styles, les époques et les compositeurs que vous prisez le plus ?

Shirley Wu. — Quand j’étais plus jeune, c’était les concertos de Rachmaninov, ensuite j’ai découvert la musique de chambre. J’ai enregistré un album « À travers le Monde », présentement disponible sur Spotify, YouTube et d’autres plateformes Web. J’aime beaucoup la musique française, surtout celle des impressionnistes, notamment Ravel et Debussy. Je trouve que les compositeurs français et l’esthétique française me parlent beaucoup, et ont du bon goût. J’ai lancé un projet où j’ai joué les œuvres de « fantasmes de l’eau » incluant les pièces qui dépeignent l’eau, l’océan, et les fontaines, comme : « Les Jeux d’Eaux à la Ville d’Este » de Franz Liszt, et « Jeux d’Eau » de Maurice Ravel, et aussi « l’Ondine » de Ravel. L’année dernière, je me suis découvert une nouvelle passion pour les animaux. Présentement je suis en train de travailler sur « l’Alouette » de Balakirev et le « Poisson d’or » de Debussy.

Je vais vous raconter une petite anecdote de mon enfance : une fille de ma classe m’a fait écouter une chanson populaire de Offspring : « pretty fly for a white guy » et m’a demandé c’est quoi la musique qu’on écoute en Chine. Je n’ai pas su lui répondre, car le domaine artistique chinois n’est presque pas accessible pour tout le monde. Le seul genre de musique que je connaissais c’était la musique occidentale, celui de Beethoven, de Mozart et de Chopin, mais pas de chansons chinoises !  Aujourd’ui, je peux aussi partager avec les gens, la musique de mes parents et de mes grands-parents qui est la musique chinoise. Pour notre concert, nous avons donc ajouté : « Amants Papillons » de Chen Gang pour représenter la musique chinoise, et « Rhapsodie hébraïque » pour représenter la musique juive. Je crois fermement que pour promouvoir la musique du monde, la responsabilité repose sur les artistes eux-mêmes.

Aviva Chertok. — J’adore l’ère romantique et du début du 20e siècle. Je ressens un lien fort avec la musique russe, parce que ma famille vient de l’ancienne Union soviétique et j’ai grandi en écoutant cette musique à la maison et dans des films russes. J’adore aussi quand les compositeurs utilisent des mélodies folkloriques traditionnelles, pensez à Dvorak, Bartók et Tchaïkovski. Mes compositeurs préférés sont Prokofiev, Janacek et Sibelius.

R.H. — Voulez-vous nous parler de vos projets et de vos rêves d’avenir ?

Shirley Wu. — Le premier but pour moi était de faire des amis grâce à la musique, surtout avec des gens de mon âge ; je voulais utiliser ma musique comme un moyen de socialiser, et de m’exprimer. J’adorais partager la belle musique classique et raconter aux gens les histoires derrière ces œuvres magiques. J’étais heureuse lorsque je réussissais à communiquer l’ambivalence et la différence qui existe entre les différentes cultures. Lorsqu’une artiste arrive à interpréter la même pièce avec une différente perception venant d’une autre culture, elle peut toujours faire vivre une expérience spéciale à son public.

Ensuite, la musique comme le quatrième art, est plus matérielle, mais moins expressive que le cinquième art : la littérature et la poésie. Je cherche à intégrer la musique et la poésie. Je trouve les traductions d’un même poème dans différentes langues pour accompagner la musique, et je les lis une langue après l’autre, en même temps que je joue la musique, au lieu de démontrer aux gens que nos langues peuvent être décortiquées en différentes syllabes, et nous avons le pouvoir d’identifier et de forcer cette barrière invisible de la langue. Mon but est d’amener les communautés à partager la paix et l’harmonie avec tout le monde autour de moi.

Aviva Chertok. — En ce moment, je travaille sur la scène avec mon ensemble, le Picardy Collective, et avec le nouveau projet avec Shirley. J’ai beaucoup d’idées intéressantes qui impliquent sortir la musique classique des lieux traditionnels et l’amener là où le public ne connait pas la musique classique. Lorsque ces idées seront plus développées, j’espère les partager avec vous !

R.H. — Avec le talent que vous avez, je ne doute pas une minute que votre avenir sera brillant. Merci de m’avoir accordé cette entrevue.

Aviva Chertok : Merci beaucoup, ce fut un plaisir de faire cette interview avec vous ! J’invite vos lecteurs à visiter mon site Web : www.avivachertok.com ou à m’envoyer un courriel à : [email protected]

Shirley Wu : Vous êtes bienvenus à visiter mes sites : www.opusone.ca ou www.facebook.com/opusonemusicstudio

Vous pouvez m’écrire à : [email protected] ou à qin.wu @mcgill.ca

Roger Huet, chroniqueur et Président du Club des Joyeux

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Las OlasLe Pois Penché

Ce Québécois d’origine sud-américaine, apporte au monde du vin, sa grande curiosité, et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Dans ses chroniques Roger Huet parle du vin comme un ami, comme un poète, et vous fait vivre l’esprit de fête.