Une peinture philosophique de Jésus et d’un vieil homme assis à une table, engagés dans une conversation profonde.

Job et le problème du mal. (Texte no. 6)

Job déplore que Dieu s’en prenne à des justes alors qu’Il laisse des méchants accroître leur puissance. Mais il conserve sa foi en Dieu et entrevoit même la possibilité de rencontrer Celui-ci face à face afin qu’Il s’explique, mais l’homme éprouvé n’obtient aucune réponse.

Tel qu’expliqué dans le « texte no. 1 », les passages que j’ai retenus et leur reformulation proviennent du dénominateur commun de trois traductions bibliques (la Bible de Port-Royal, TOB [traduction œcuménique] et la Bible de Jérusalem) qui présentent de nombreuses différences dans la forme. En veillant toujours à faire ressortir les idées essentielles, eu égard au sens et au contexte, j’ai recherché les formulations se rapprochant le plus de la langue française du Québec et allégé le texte de nombreuses répétitions. Rappelons enfin que le Livre de Job soulève plusieurs questions fondamentales qui seront pour nous l’occasion d’explorer de nouvelles avenues spirituelles, mais aussitôt après que nous ayons revisité ensemble ce surprenant texte biblique.

Dialogues (suite). Job reprit la parole et dit :

« Jusqu’à quand allez-vous me tourmenter et m’écraser par vos discours ? Voilà dix fois que vous m’insultez et me malmenez sans vergogne. Même si je m’étais égaré, cela ne concerne que moi seul. En vérité, quand vous pensez triompher de moi et m’imputer l’opprobre, sachez que c’est Dieu lui-même qui m’a fait du tort et m’a enveloppé de son filet. Si je déplore sa violence, pas de réponse ; si j’en appelle, aucun jugement n’est rendu. Il a dressé sur ma route un mur infranchissable, mis des ténèbres sur mes sentiers. Il m’a dépouillé de ma gloire, ôté la couronne de ma tête. Il me sape de toutes parts pour me faire disparaître. Comme un arbre que l’on essouche, Il déracine mon espérance. Enflammé de colère contre moi, Il me considère comme son adversaire. Il est venu avec ses soldats, qui m’ont foulé aux pieds et ont assiégé ma tente. Il a écarté mes frères de moi, et mes amis m’ont fui comme un étranger. Mes proches et mes familiers ont disparu, les hôtes de ma maison m’ont oublié. Mes servantes me tiennent pour un intrus, je suis un étranger à leurs yeux. Si j’appelle mon serviteur, il ne répond pas et je dois moi-même le supplier. Mon haleine répugne à ma femme ; ma puanteur, à mes propres frères. Même les gamins me témoignent du mépris : si je me lève, ils se mettent à me dénigrer. Tous mes intimes m’ont en horreur et même mes préférés se sont retournés contre moi. Sous ma peau, ma chair tombe en pourriture et mes os se dénudent comme des dents. Pitié, pitié pour moi, ô vous mes amis, car c’est la main de Dieu qui m’a frappé ! Pourquoi me persécutez-vous, vous aussi, et vous plaisez-vous à vous rassasier de ma chair ?

Oh ! Je voudrais qu’on écrive mes paroles, qu’elles soient gravées dans le roc pour toujours en une inscription avec le ciseau de fer et le stylet ! Je sais, moi, que mon Rédempteur [Dieu] est vivant, que Lui, le dernier, se lèvera sur la poussière. Après mon éveil, Il me dressera près de lui et, de ma chair, je verrai Dieu. Je Le verrai moi-même : je Le contemplerai de mes propres yeux. C’est là l’espérance que j’ai et qui reposera toujours dans mon cœur. Pourquoi donc dites-vous : « Persécutons-le et cherchons des prétextes pour le décrier » ? Craignez pour vous-mêmes l’épée vengeresse de l’injustice, car vous verrez qu’il y a un jugement. »

Sophar de Naamath prit la parole :

« Mes pensées s’agitent pour répondre, de là mon impatience. J’ai subi une leçon qui m’outrage, mais mon esprit me souffle la réponse. Ne sais-tu pas que, de tout temps, depuis que l’être humain fut mis sur terre, l’allégresse du méchant est brève et la joie de l’impie ne dure qu’un instant. Même si sa taille s’élevait jusqu’aux cieux, si sa tête touchait les nuages, il disparaît à jamais comme un fantôme et ceux qui le voyaient disent : « Où est-il ? » Il s’envole comme un songe insaisissable, il s’enfuit comme une vision nocturne. L’œil habitué à sa vue ne l’aperçoit plus ; à sa demeure, il devient invisible. Ses fils devront restituer ses richesses et seront accablés par la pauvreté. Ses os, qui étaient pleins d’une vigueur juvénile, seront étendus avec lui dans la poussière. Le mal était doux à sa bouche : il le cachait sous sa langue, il le gardait soigneusement, le retenait dans sa gorge. Cet aliment dans ses entrailles se corrompt, devient du fiel de vipère. Il doit vomir les richesses qu’il avait dévorées : Dieu les tire de son ventre. Il suçait du venin, mais sa langue de vipère le tue. Il ne connaîtra plus les ruisseaux d’huile, les torrents de miel et de laitage. Il perdra sa mine réjouie en restituant ses gains, cet air satisfait du temps de la prospérité. Comme il a détruit les cabanes des pauvres, volé des maisons au lieu d’en bâtir et s’est montré insatiable, ses trésors ne le sauveront pas ; parce que nul n’échappait à sa voracité, sa prospérité ne durera pas. En pleine abondance, l’angoisse le saisira, la grande misère fondra sur lui. Dieu lâchera sur lui l’ardeur de sa colère, lancera contre sa chair une pluie de flèches : une de celle-ci sortira de son dos, une autre de son foie. Les ténèbres les plus épaisses étant cachées dans le secret de son âme, il sera dévoré par un feu qui ne s’allume point ; et qui sera laissé dans sa tente sera pénétré de chagrin. Les cieux dévoileront son iniquité et la terre se dressera contre lui. Les revenus de sa maison s’écouleront comme des torrents au jour de la colère. Tel est le sort que Dieu réserve au méchant, l’héritage qu’il assigne au maudit. »

Job prit la parole et dit :

« Écoutez mes paroles, accordez-moi cette consolation. Quand j’aurai fini, libre à vous de me railler. Est-ce que moi je m’en prends à un homme ? Est-ce sans raison que je perds patience ? Prêtez-moi attention et vous serez frappés d’étonnement, vous mettrez la main sur votre bouche. Moi-même, quand j’y songe, je suis épouvanté, ma chair est saisie d’un frisson. Pourquoi les méchants restent-ils en vie, vieillissent-ils et accroissent-ils leur puissance ? Leur postérité s’affermit et leurs rejetons sous leurs yeux subsistent. Leurs maisons jouissent de la paix, les rigueurs de Dieu les épargnent. Leurs taureaux sont féconds à coup sûr et leurs vaches mettent bas sans avorter. Ils laissent courir leurs gamins comme des brebis, leurs enfants bondir comme des cerfs. Ils chantent avec tambourins et cithares, se réjouissent au son de la flûte. Leur vie s’achève dans le bonheur, ils descendent en paix au shéol. Eux, pourtant, osent dire à Dieu : « Écartez-vous de nous, nous ne voulons pas connaître vos voies ! Qui es-tu Shaddaï pour nous obliger à te servir ? Quel profit pour nous à t’invoquer ? » Mais loin de moi, les pensées de ces impies, puisque les biens dont ils jouissent ne dépendent pas de leur puissance.

Voit-on souvent la lampe du méchant s’éteindre, le malheur fondre sur lui, la colère divine détruire ses biens, le vent le soulever comme une paille, un tourbillon l’emporter comme de la poussière ? Dieu se réserverait-il de le punir dans ses enfants pour lui faire comprendre la grandeur de son crime, que de ses yeux il assiste à sa ruine et s’abreuve à la fureur de Shaddaï ? Et ce serait pire que le sort de sa maison si Dieu lui retranchait la moitié de ses années. Mais qui entreprendra d’enseigner à Dieu quelque chose, Lui qui juge les êtres d’en haut ? Tel homme meurt sain, fort de corps, riche et heureux, les entrailles chargées de graisse, les os pleins et comme arrosés de moelle. Tel autre meurt dans l’amertume et sans aucun bien. Et néanmoins ils dormiront tous deux dans la poussière du sépulcre et la vermine les recouvrira.

Je connais bien vos pensées et les jugements injustes que vous portez sur moi. Car vous dites : « Qu’est devenue la maison de ce grand seigneur, n’est-ce pas là où se trouvent les tentes des impies ? » Consultez le premier venu et vous verrez qu’il connaît cette vérité : au jour du désastre, le méchant est épargné ; au jour de la fureur, il est mis à l’abri. Et qui donc lui reproche en face sa conduite, lui rend le mal qu’il a fait ? Le méchant est préservé pour le moment et Dieu le conduira jusqu’au jour où Il répandra sur lui sa fureur. Il sera porté un jour au tombeau où il demeurera à jamais parmi la foule des morts. Sa présence a été agréable sur le rivage des enfers et toute la population défile derrière lui. Que signifient donc vos vaines consolations, et quelle tromperie que vos réponses ! »

Éliphaz de Théman prit la parole et dit :

« Un homme, même sensé, peut-il être utile à Dieu ? Que sert à Shaddaï que vous soyez juste : tire-t-Il profit de ta conduite sans tache ? Serait-ce à cause de ta piété qu’Il te corrige ? N’est-ce pas plutôt pour ta méchanceté et tes fautes illimitées ? Tu as exigé des garanties injustifiées, dépouillé de leurs vêtements ceux qui sont nus, omis de désaltérer l’homme assoiffé et refusé le pain à l’affamé. Tu as livré la terre à un homme de main pour que s’y installe le favori, renvoyé les veuves les mains vides et broyé le bras des orphelins. Voilà pourquoi des frayeurs soudaines t’épouvantent comme un torrent impétueux et que la lumière s’est assombrie pour toi.

Dieu n’est-Il pas au plus haut des cieux, ne voit-Il pas la tête des étoiles ? Et parce qu’Il est là-haut, tu as dit : « Que peut connaître Dieu ? Il juge des choses comme au travers d’un voile. Il est environné de nuages et Il ne considère point ce qui se passe parmi nous. Il se promène au pourtour des cieux. » Veux-tu donc suivre la route des siècles anciens que foulèrent les hommes pervers ? Ils furent enlevés avant le temps et un fleuve noya leurs fondements, car ils disaient à Dieu : « Éloignez-Vous de nous ! Que pouvez-Vous pour nous ? » Et Lui comblait de biens les maisons, mais en se tenant à l’écart des pensées de ces impies. À ce spectacle, les justes se sont réjouis et l’homme intègre s’est moqué d’eux en disant : « Comme ils ont été supprimés, nos adversaires, et quel feu a dévoré leur abondance !

Réconcilie-toi avec Dieu, ainsi ton bonheur te sera rendu. Recueille de sa bouche la doctrine et place ses paroles dans ton cœur. Si tu reviens au Tout-Puissant avec humilité, si tu éloignes de ta tente l’injustice, tu te trouveras comblé de biens. Il te donnera, au lieu de la pierre, des torrents d’or. Tu trouveras tes délices et tu lèveras ta face vers Lui. Tes prières, Il les exaucera et tu pourras acquitter tes vœux. Toutes tes entreprises réussiront et sur ta route brillera la lumière, car celui qui aura été humilié sera dans la gloire et celui qui aura baissé les yeux sera sauvé. Dieu délivre l’homme innocent : aie les mains pures, et tu seras sauvé. »

Job reprit la parole et dit :

« Mes paroles sont encore pleines d’amertume, mais la main de Dieu reste pesante malgré mon gémissement. Qui me donnera de trouver Dieu et d’aller me présenter à son trône ? Je lui exposerai ma cause et remplirai ma bouche des preuves de mon innocence, afin que je sache ce qu’il me répondra et que je comprenne ce qu’il pourra me dire. Je ne voudrais point qu’Il me combattît ni qu’Il m’accablât du poids de sa grandeur. Je souhaiterais qu’Il ne proposât que l’équité et la justice et j’espérerais gagner ma cause devant un tel juge. Mais comment faire? Si je vais en Orient, Il ne paraît point ; si je vais en Occident, je ne L’aperçois point. Si je me tourne à gauche, je ne puis L’atteindre ; si je vais à droite, je ne Le vois point. Mais Il connaît ma voie et Il m’éprouve comme l’or qui passe par le feu. Mon pied a suivi ses traces, j’ai gardé sa voie sans m’en détourner. Je ne me suis pas écarté de ses commandements et j’ai abrité ses paroles dans mon sein. Mais c’est Lui qui décide. Et qui peut Le changer ? Ce qu’Il a projeté, Il l’accomplit. Il exécutera donc ma sentence comme tant d’autres de ses décrets ! Plus j’y songe, plus le Tout-Puissant me remplit d’effroi. Dieu a brisé mon courage : je n’ai pas été anéanti devant les ténèbres, mais Il a recouvert ma face d’obscurité.

Les temps n’ont pas été celés par le Tout-Puissant, mais ceux qui Le connaissent ne ressentent point sa présence. Les méchants déplacent les bornes, ravissent les troupeaux et les mènent dans leur pâturage. Ils saisissent l’âne des orphelins et ils emmènent pour gage le bœuf de la veuve. Ils écartent les pauvres du chemin et ils oppriment tous ceux qui sont humbles et doux. D’autres, semblables à des ânes sauvages, vont à leur travail en cherchant dès l’aube de quoi manger et le soir du pain pour leurs petits. Ils moissonnent dans le champ de vauriens. Ils besognent dans les vignobles des méchants. Certains de ceux-ci renvoient les hommes tout nus et ôtent les habits à ceux qui n’ont pas de quoi se protéger du froid et qui, transis par les pluies des montagnes, se mettent à couvert sous les rochers. On arrache l’orphelin à la mamelle, on prend en gage le nourrisson du pauvre. De la ville, on entend les mourants gémir et les blessés crier à l’aide, mais Dieu reste sourd à leurs prières. »

Baldad de Suh revint à la charge :

« Il en va ainsi de ceux qui repoussent la lumière, qui en méconnaissent les chemins et n’en fréquentent pas les sentiers. Il fait noir quand l’assassin se lève pour tuer des miséreux. Durant la nuit rôde le voleur ; dans les ténèbres, il pénètre dans les maisons. L’œil de l’adultère épie l’obscurité de la nuit : « Personne ne me verra », se dit-il, et il se couvre le visage. Pendant le jour se cachent ceux qui ne veulent pas connaître la lumière. Si l’aurore paraît tout à coup, ils croient que c’est l’ombre de la mort, et ils marchent dans les ténèbres comme si c’était le jour. Le péché du méchant le conduira jusqu’aux enfers. Que la miséricorde le mette en oubli, que les vers soient ses délices, qu’on ne se souvienne point de lui, qu’il soit arraché comme un arbre qui ne porte pas de fruit. Dieu lui a donné du temps pour faire pénitence et celui-ci en abuse pour devenir encore plus superbe. Mais les yeux de Dieu sont sur ses voies. Les méchants s’élèvent pour un moment, mais bientôt ne subsistent plus. Ils seront humiliés comme toutes choses. Ils seront retranchés comme le haut des épis. Qui me convaincra de mensonge et réduira mes paroles à néant ? C’est un souverain redoutable, Celui qui fait régner la paix de ses hauteurs. Peut-on dénombrer ses troupes ? Contre qui ne surgit pas son éclair ? Et l’être humain se croirait juste devant Dieu ; il serait pur, l’enfant de la femme ? La lune même est sans éclat et les étoiles ne sont pas pures à ses yeux, combien moins un fils d’homme, ce vermisseau ? »

Job l’interrompit et dit :

« Qui prétends-tu assister ? S’agit-il d’un homme faible ? Soutiens-tu quelqu’un qui n’ait pas le bras assez fort ? À qui donnes-tu conseil ? Est-ce à quelqu’un qui n’a pas assez de sagesse ? Et veux-tu ainsi signaler ta prudence ? À qui s’adresse ces discours ? N’est-ce pas à Celui qui a créé les âmes et les esprits ? Les géants mêmes et ceux qui habitent avec eux gémissent devant Lui sous les eaux. L’enfer est nu devant ses yeux et l’abîme n’a point de voile pour se couvrir devant Lui. C’est Lui qui fait reposer le pôle du septentrion [le nord] sur le vide et qui suspend la terre sur le néant. C’est Lui qui lie les eaux dans les nuées afin qu’elles ne tombent pas d’un seul coup, qui empêche que son trône ne paraisse à découvert en répandant des nuages au-devant, qui renferme les eaux dans leurs bornes tant que dureront la lumière et les ténèbres. Devant Lui, les colonnes du ciel tremblent au moindre clin d’œil. Sa puissance a rassemblé les mers en un instant et sa sagesse a dompté l’orgueil de cet élément. Son esprit a orné les cieux et l’adresse de sa main a fait paraître le serpent souple et agile. Et qui pourrait soutenir l’éclat du tonnerre dans toute sa grandeur ? Et tout ceci n’est qu’une petite partie de ses œuvres. »

Et Job poursuivi en s’adressant cette fois à ses trois interlocuteurs :

« Par le Dieu vivant qui me refuse justice, par Shaddaï qui m’emplit d’amertume, tant qu’un reste de vie m’animera, que le souffle de Dieu passera dans mes narines, mes lèvres ne diront rien de mal, ma langue n’exprimera aucun mensonge. Bien loin de vous donner raison, je maintiendrai mon innocence jusqu’à mon dernier souffle. Je tiens à ma justice et ne lâche pas ; en conscience, je n’ai pas à rougir de mes jours. Que celui qui se déclare mon ennemi passe lui-même pour un impie ; et celui qui me combat, pour un homme injuste ! Car quelle est l’espérance de l’hypocrite s’il ravit le bien d’autrui par son avarice et que Dieu ne délivre point son âme ? Dieu va-t-il entendre ses cris alors que la douleur l’écrasera, ou bien le fourbe pourra-t-il trouver sa joie dans le Tout-Puissant et invoquer Dieu en tout temps ? Je vous enseignerai, avec le secours de Dieu, sans rien vous cacher de l’œuvre de Shaddaï. Mais vous le savez déjà, alors pourquoi vous répandez-vous inutilement en ces vains discours ? »

À la semaine prochaine, pour la suite du Livre de Job.

Robert Clavet, Ph.D. Ph.    LaMetropole.Com

Poésie Trois-RivièreJGA

Docteur en philosophie. Il a enseigné dans plusieurs universités et cégeps du Québec. En plus d’être conférencier, il a notamment publié un ouvrage sur la pensée de Nicolas Berdiaeff, un essai intitulé « Pour une philosophie spirituelle occidentale », ainsi que deux ouvrages didactiques.