Un tas de cartons empilés les uns sur les autres pour l'emballage et le recyclage.

Suremballage et gaspillage alimentaire

L’utilisation d’emballages en plastique à usage unique dans le domaine alimentaire suscite des débats. Bien qu’ils soient polluants, ces emballages demeurent néanmoins indispensables pour préserver la fraîcheur et assurer la longévité des aliments.

Si une prise de conscience collective autour de la problématique de la gestion des déchets commence à émerger au Québec et que de plus en plus d’alternatives se développent, elles ne sont pas encore devenues la norme. Selon des statistiques récentes publiées par Olymel, 60% des aliments sont gaspillées au Canada, à la fois par les industries mais également par les particuliers. Ce gaspillage entraîne un coût environnemental majeur. Pour cette raison, de nombreux experts préconisent d’augmenter la durée de vie des aliments en se focalisant sur leur emballage. Toutefois, le problème de l’emballage demeure. En effet, ceux-ci sont en majorité composés de plastique et à usage unique. Or, les systèmes de recyclage actuels ne répondent pas à la demande croissante.

Avec le développement des systèmes de livraisons de repas, le nombre d’emballages plastiques et de boîtes de conditionnement augmentent drastiquement. Ceux-ci ne peuvent pas tous être recyclés. En effet, ces contenants sont parfois si petits qu’ils ne sont pas recyclés. De plus, les sacs plastiques dans lesquels sont livrés ces repas ne sont pas pris en charge par de nombreux centres de tri. Plus que jamais, il est donc primordial d’adresser cette problématique de suremballage.

Faire sa part

Le consommateur peut agir dans son quotidien pour réduire la quantité de déchets qui se retrouvent dans des sites d’enfouissement. Par exemple, en faisant nos courses, il nous suffit de faire attention à l’emballage et au conditionnement des produits que nous choisissons. De plus, le vrac se démocratise : même les grandes surfaces commencent à proposer des produits en vrac. C’est un mode de consommation à privilégier pour réduire au maximum nos déchets.

Dans le même ordre d’idée, il est également très efficace de raccourcir la chaîne d’approvisionnement, en privilégiant les circuits courts qui rapprochent le producteur du consommateur et en préférant se rendre chez les petits producteurs. Si vous souhaitez tout de même vous faire livrer vos repas, sachez qu’il existe certaines entreprises qui ont mis en place des emballages réutilisables ou compostables. Il est vrai que même si ces petits gestes du quotidien sont bénéfiques, ils ne seront pas suffisants.

Une nouvelle piste creusée par les scientifiques est celle des plastiques écoresponsables ou nouveaux plastiques. Ces plastiques fabriqués à base de végétaux, de crustacés ou d’insectes seraient des solutions efficaces pour répondre à ce problème. Par exemple, certains chercheurs tentent de transformer la chitine qui compose la coquille des insectes ou des crustacés en chitosan qui permettrait de fabriquer des emballages alimentaires. Cependant, cette voie n’attire encore que trop peu les grandes entreprises qui préfèrent privilégier le système traditionnel. Pour le moment c’est donc à nous, consommateurs, d’agir dans notre quotidien pour limiter nos déchets.

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