Homards de la Gaspésie, origine traçable

Une assiette blanche avec un homard dont l'origine est traçable. Une assiette blanche avec un homard dont l'origine est traçable.
Le homard de la Gaspésie se classe # 1 au monde.  Par Roger Huet
Le homard de la Gaspésie se démarque par sa chair blanche et savoureuse, ferme et tendre à la fois, avec un petit goût de noisette.

C’est une ressource qui se porte bien depuis plusieurs années : 2021 a été excellente pour la pêche, 2022 grandiose et la présente année 2023 semble suivre le même rythme avec toujours des captures records pour les homardiers.  L’évaluation des stocks effectuée à l’automne les deux années précédentes montrait qu’après la pêche il restait beaucoup de homards de toutes les tailles sur les fonds marins.

Le changement climatique bénéficie le homard gaspésien. Des grandes colonies de homard remontent du sud à la recherche d’un peu de fraîcheur dans les eaux gaspésiennes.

Bien que le homard adulte puisse migrer sur d’assez longues distances, ce sont plutôt les larves de homard dont la survie est favorisée par les conditions environnementales plus clémentes qui dérivent au gré des courants jusque dans nos eaux où elles se déposent sur nos fonds marins et grandissent. Leur survie est d’autant plus favorisée qu’on observe une diminution des stocks de poissons qui sont leurs grands prédateurs.

Les pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie, réunis dans un Regroupement, le PPSG contribuent depuis 20 ans à la bonne santé de la ressource par un virage vers une pêche durable. Ils ont d’abord réduit le nombre de  pêcheurs par l’achat et l’élimination de nombreux permis et par une diminution du nombre de casiers par permis et une durée de la saison de pêche plus courte. Ils ont ensuite contrôlé la taille minimale et maximale des homards pêchés.

Depuis 13 ans ils fixent sur la grosse pince de chaque homard pêché, un médaillon avec un numéro, qui permet au consommateur de contrôler son origine en le mettant en contact avec le pêcheur, sur le site de  monhomard.ca. Ils sont les seuls au monde à le faire.

Il y a 13 ans le Regroupement des Pêcheurs Professionnels du Sud de la Gaspésie a créé une écloserie de bébés homards. Le biologiste Jean Côté, qui est le directeur scientifique du RPPSG, veille à ce que près de 250 000 petits homards soient retournés en mer chaque année, afin de compenser 3 à 5 % des captures de homards.

La pêche au homard en Gaspésie est une pêche côtière, en eau peu profonde, où aucun incident de mortalité ou d’enchevêtrement d’une baleine noire de l’Atlantique Nord n’a été signalé au cours de la dernière décennie. Les pêcheurs de homard de la Gaspésie font de grands efforts pour cohabiter avec les baleines. Le RPPSG se penche depuis trois ans sur la mise au point de modifications à leurs engins de pêche qui réduira encore le risque d’enchevêtrement d’une baleine noire de l’Atlantique Nord ou de tout autre grand cétacé, et permettra à une baleine de se libérer facilement le cas échéant.

Une fois rassurés sur la pêche écologique du homard gaspésien, la deuxième question concerne la façon de l’apprêter.

La cuisson conventionnelle du homard c’est bouilli dans de l’eau de mer, ou avec beaucoup de sel quand on n’a pas accès à la mer. Un homard doit cuire environ 15 à 18 minutes dans de l’eau salée (30 g sel pour 1 litre d’eau). Le refroidissement après la cuisson est cependant un facteur important. Le homard doit être immédiatement immergé dans de l’eau glacée et salée durant cinq minutes, sinon il continue à cuire et devient plus caoutchouteux et sec que tendre et goûteux. L’étape du refroidissement est essentielle pour bien réussir la cuisson de son homard.

La façon la plus répandue de servir  un homard bouilli c’est avec du beurre aromatisé aux herbes, avec du jus de citron, légèrement pimenté. Mais le homard se décline à toutes les sauces. J’aime les recettes de Marie-Claire, et si vous êtes gourmet, je vous suggère vivement de consulter son site : https://www.marieclaire.fr/cuisine/homard,1222647.asp

Le homard se marie très bien avec des vins blancs fruités, acidulés, avec un peu de minéralité, et avec tous les champagnes et mousseux.

Bon appétit!

Liens :

Marie Morneau, Porte-voix pour le homard de la Gaspésie https://mariemorneau.com

Jean Côté, M.Sc., Directeur scientifique

Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie (RPPSG)

31, rue Commerciale O.

Bureau 201

Chandler (Québec) G0C 1K0

Tél : (418) 689-5500 ou 689-5055

Roger Huet

Chroniqueur vins et spiritueux

Président du Club des Joyeux

www.lametropole.com/category/gastronomie/vins

Le Pois PenchéPoésie Trois-Rivière

Ce Québécois d’origine sud-américaine, apporte au monde du vin, sa grande curiosité, et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Dans ses chroniques Roger Huet parle du vin comme un ami, comme un poète, et vous fait vivre l’esprit de fête.