Un homme âgé debout devant un restaurant, marquant la fin d'une époque.

Thursday’s, la fin d’une époque

Les restaurants et les bars ne sont pas tous égaux devant l’histoire.

Le Thursday’s occupait une grande place. Le leadership et le charisme de Bernard Ragueneau a su créer un lieu de rencontres amical, convivial et chaleureux, tant pour les 5 à 7 du bistro et restaurant, du bar sportif, que du cabaret.

Ragueneau a fait école et ses émules, comme Kevin Demers*, brillent aujourd’hui. L’approche de Bernard Ragueneau : les clients sont accueillis chaleureusement et ressentent qu’ils sont importants. Cette attention et ce respect impliquent la qualité de la nourriture, une bonne carte des vins à bon prix, la présence constante d’un patron au cœur d’une équipe dynamique, qualifiée et motivée et la fidélisation d’une nombreuse clientèle.

Une grande institution, fondée en 1973, ferme aujourd’hui. La rue Crescent se souvient du Thursday’s avec ses lunchs d’affaires où les contrats devenaient officiels d’une simple poignée de main ; des excellents soupers, dont le célèbre gigot d’agneau à volonté des mardis, points de ralliement des artistes ; des brunchs du dimanche en famille; et les douces nuits du cabaret. Suite à la vente du Thursday’s en 2012, l’esprit, la magie et l’art de l’accueil du Thursday’s ont disparu malgré deux tentatives infructueuses de nouveaux propriétaires.

Je conserve de nombreux souvenirs, consciente qu’une page mémorable de Montréal est tournée.  La fin d’une époque, une belle institution a disparu et marque en lettres d’or l’histoire de la rue Crescent et de Montréal.

Mains LibresLas Olas