Entrevue exclusive avec Maxime Bernier

Un homme en costume-cravate du Parti populaire du Canada fait un geste. Un homme en costume-cravate du Parti populaire du Canada fait un geste.

Le 6 novembre, La Métropole a réalisé une entrevue exclusive avec Maxime Bernier, chef du nouveau Parti Populaire du Canada.  Voici, à larges traits, les principaux échanges de cette conversation.

Maxime Bernier a exprimé, avec conviction, l’importance d’abolir les subventions du gouvernement fédéral aux entreprises canadiennes.  La fin de cette dépendance des grandes compagnies permettrait de réduire les dépenses du fédéral de 5 à 8 milliards $. Ces sommes pourraient ensuite être utilisées pour baisser les taxes des Canadiens.  Ainsi, le niveau de taxation aux entrepreneurs seraient réduit à 10 %, une baisse significative qui favorisera l’investissement.  Tous les Canadiens bénéficieront d’une simplification du système de taxation et d’une baisse universelle des taxes. Ainsi les Canadiens qui ont des revenus de 100,000 $ et plus paieront 25%, de 15,000 $ à 100,000 $ 15% et de moins 15K$ verront leurs exemptions personnelles augmentées de 11,000 $ à 15,000 $.  Il importe donc, selon Maxime Bernier, non seulement de couper les subventions aux entreprises et les remplacer par des diminutions d’impôts mais aussi de diminuer la taille et le rôle de l’État canadien afin de le rendre moins coûteux et diminuer la réglementation.  Ces changements favoriseront l’entreprise privée et l’État devra adopter une attitude plus favorable aux entreprises et offrir de meilleurs services aux citoyens.

Valeurs phares

Ces prises de positions se fondent sur les valeurs du Parti populaire du Canada : la liberté, la responsabilité individuelle, le respect et l’équité. Ces principes se déclinent ainsi:  Liberté : la promotion des libertés individuelles, d’expression (Free Speech), de commerce (libre-marché) et d’initiatives ; Responsabilité : responsabilité individuelle incluant la responsabilité pour sa prospérité ; Respect : respect des provinces et donc de la Constitution canadienne et de la répartition des pouvoirs (approche décentralisatrice), des payeurs de taxes en offrant de meilleurs services à meilleurs coûts, et Équité, l’équité fondée sur des politiques pour la majorité, « pour le peuple et par le peuple. » à l’origine du nom du Parti populaire du Canada.  Ces valeurs guideront les politiques et les décisions du PPC.

Prenons, à titre d’exemple, l’important dossier de la santé.   Un gouvernement du PPC respecterait le fait que la santé est de juridiction provinciale.  Cela implique que le gouvernement du Canada ne ferait plus de transferts pour la santé dans les provinces et transférerait des points d’impôt aux provinces pour qu’elles financent directement ce service vital aux citoyens.  Les provinces qui le souhaitent pourraient recourir davantage à des fournisseurs du secteur privé pour offrir de meilleurs services de santé à moindre coût, dans le cadre d’un système public qui maintiendrait une couverture universelle pour tous les Canadiens. Un gouvernement du PPC donnerait aussi  aux Canadiens le droit d’acheter une assurance-santé du secteur privé.  Le Canada est l’un des rares pays du monde où il n’est pas permis d’acheter une assurance-santé privée. Plaire aux groupes d’intérêt avec les fonds publics pour plaire à des segments de l’électorat (Boutique Tax Credits) a été une stratégie malheureuse et injuste pour la majorité et ne sera jamais une approche du PPC.

Le cartel du lait est mauvais pour les producteurs, car ils n’ont pas accès aux marchés étrangers, et mauvais pour la population, qui payent trop chers des aliments de base pour leurs familles, le lait et les produits laitiers, les oeufs, le poulet et le dindon. Les producteurs sous gestion de l’offre représentent seulement 10% de l’ensemble des agriculteurs canadiens.  Pourquoi ce secteur a-i-il besoin d’un prix contrôlé et artificiellement élevé pour ces produits?  En fait, c’est Robin des Bois à l’envers, avec la gestion de l’offre nous prenons aux pauvres pour redonner aux riches!

Au sujet de l’immigration, Maxime Bernier prône le retour à 250,000 immigrants par année afin de mieux intégrer les immigrants dans la vie économique et le tissu social du Canada.   En ce qui a trait à la politique étrangère, le Canada devrait, par exemple, cesser de dépenser des milliards $ pour la construction d’infrastructures à l’étranger.  Notre politique étrangère devrait contribuer à la prospérité des Canadiens. L’enfer est parfois pavé de bonnes intentions.  Les objectifs de l’Accord de Paris sont impossibles à atteindre et la Taxe sur le carbone provoquera une inflation particulièrement difficile pour les plus pauvres.  Le PPC se retirerait de l’Accord de Paris et élimerait la Taxe sur le carbone.   L’environnement est une question importante mais l’Accord de Paris n’est pas le bon moyen pour améliorer la situation.

Le PPC échappe à la dichotomie gauche/droite car le PPC est à gauche au plan des libertés individuelles et d’expression et à droite au plan des orientations économiques, axées sur la liberté de commerce et l’initiative privée, avec moins d’État, d’entraves bureaucratiques et moins de taxes.

Les prochaines élections fédérales seront cruciales pour l’avenir du Québec et du Canada dans le contexte de l’économie numérique et du nationalisme économique des États-Unis. Le Parti populaire du Canada représente, selon Maxime Bernier, la meilleure approche pour favoriser les libertés individuelles et accroître le développement économique et de la prospérité des Canadiens.

Le Pois PenchéPoésie Trois-Rivière

Carrière à Patrimoine canadien, au Commissariat aux langues officielles et aux Archives et Bibliothèque Canada. Conférencier à l'UNESCO-Paris, à l'Internet Society à Washington, à l'Université de la Sorbonne à Paris et à l'Internet Society au Japon. Maîtrise de l'École nationale d'administration publique et M.A en histoire canadienne de l'Université de Sherbrooke.