Un groupe de femmes tenant une banderole avec les mots « la adopción » au Brésil.

La question de l’avortement au Brésil

Comment les élections au Brésil influenceront-elles le sujet fort controversé de l’avortement au Brésil? Les élections présidentielles ont eu lieu dans un climat de vives tensions provoquées notamment par le rejet de la candidature de l’ancien président Lula et l’attentat contre Jair Bolsonaro.

L’enjeu de l’avortement est incontournable dans le débat politique du plus grand pays de l’Amérique du Sud. Seulement deux pays de cette vaste région autorisent l’avortement: l’Uruguay et la Guyane. Dans les pays sud-américains, l’avortement est permis seulement dans les cas de viol, mauvaise formation du fœtus ou risque éminent à la santé de la mère.

Au Brésil, le Ministre de Marco Aurélio Melo considère  l’avortement comme un crime. Le Ministre Luiz Fux, pour sa part, a affirmé qu’« interdire l’interruption de grossesse équivaut à de la torture ». Selon un sondage de l’’Institut Brésilien d’Opinion Publique et Statistiques, publié en février 2018, 80% des Brésiliens sont contre la libéralisation de l’avortement. En 2018, après quinze ans du Parti des Travailleurs au pouvoir, l’espoir d’une réforme s’estompe aujourd’hui avec Jair Bolsonaro, maintenant élu, et résolument contre la libéralisation.

Lucas Guerra, diplômé en Relations Internationales, Université Fédérale de Rio de Janeiro

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Brésilien et diplômé en Relations Internationales à l'Université Fédérale de Rio de Janeiro, Lucas se dévoue aux études des Humanités. Correspondant indépendant au Brésil, il écrit sur la societé et la politique.