L'équipe de hockey des Canadiens de Montréal célèbre joyeusement avec la Coupe Stanley.

Du pain et des jeux

Après une attente interminable de plusieurs mois, nous avons enfin droit à du sport professionnel en direct.

Et force est d’admettre que c’est le hockey de la LNH qui a eu la meilleure formule avec la présentation de matchs dans deux villes, Toronto et Edmonton, évitant ainsi les voyages entre chaque ville. Et cela profite aux Canadiens qui ont surpris la planète hockey en disposant des Penguins de Pittsburgh et de Sidney Crosby, pour ainsi accéder à la ronde suivante. Le Canadien joue en équipe, tous les espoirs sont permis. Le Canadien aura un avantage sur son prochain adversaire, ils ont joué une série contre une des bonnes formations dans la LNH, alors que ce n’est pas le cas pour l’équipe qui va affronter les Canadiens qui aura pris part à un tournoi à la ronde.

Le fait de se retrouver dans une bulle a forgé l’esprit d’équipe chez le tricolore. Carey Price est dans sa bulle, et peut compter sur Weber, Chiarot et Petry pour faire le ménage devant son filet. Les jeunes joueurs du Canadien ; Suzuki, Kotkaniemi, Lehkonen, Ouellet (ancien capitaine de L’Armada de Blainville-Boisbriand dans la LHJMQ), Belzile, gagnent en maturité. Au moment de publier cet article. la LNH ne comptait aucun cas de COVID, alors qu’il en va autrement dans le baseball majeur, qui présente des matchs dans tous les stades de baseball en Amérique du Nord. Il y a eu tellement de cas chez les Marlins de la Floride qu’ils ont été dans l’obligation de mettre fin à leur courte saison, obligeant la ligue à revoir son calendrier.

Chose certaine, la tenue du Canadien met un peu de baume sur les plaies des Montréalais particulièrement éprouvés par cette pandémie. Les amateurs de sport au Québec ont le sourire aux lèvres, et pour la toute première fois depuis belle lurette, peuvent rêver à la Coupe Stanley.  Dans ce cas,  impossible d’empêcher un défilé ou un rassemblement sur la rue Sainte-Catherine, pandémie ou non.  Nous verrons, encore loin de la coupe aux lèvres, mais il y a de l’espoir.

Je suis, comme plusieurs, agréablement surpris par le calibre de jeu, même sans spectateurs dans les gradins. Il y a beaucoup d’intensité, et même si les séries se déroulent en août, l’intérêt est sans cesse grandissant avec la présence du Canadien dans le bal des finissants. Et pour la première fois depuis des lunes, le Canadien compte quatre québécois dans ses rangs en Jonathan Drouin, Xavier Ouellet, Alexandre Belzile (beau geste de la direction du Canadien de lui donner du temps de glace), et Philippe Danault, sans compter que Paul Byron s’exprime fort bien en français, tout comme Victor Mete, l’entraîneur-chef Claude Julien est un Franco-Ontarien, et l’entraîneur adjoint Dominic Ducharme est aussi Québécois. Bref, il y a de nous dans les succès du Canadien. La PCU pour mettre du pain sur la table, panem et circenses, le pain et les jeux calment le peuple. (Satires X, le poète satirique romain Juvénal).

 

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