Le gardien du Canadien tente de bloquer un tir.

Carey Price, l’enfant roi

Carey Price gagne 10,5 millions $ par année, le joueur le mieux payé de toute l’histoire du Canadien. Un athlète comme Guy Lafleur aurait assurément gagné entre 10 et 13 millions $ par année de nos jours. Lui, il avait le cœur à l’ouvrage, et c’était un gagnant. Ce qui n’est pas le cas avec Carey Price.

En 14 ans avec les Canadiens, Price n’a gagné aucun championnat, aucune Coupe Stanley, et pas même foutu de baragouiner quelques mots en français par respect pour les partisans francophones de l’équipe. Et faut-il le rappeler, la dernière fois que le Canadien a fait un long bout de chemin dans les séries, c’était Jaroslav Halak qui était devant le filet. Price avait croulé sous la pression. Price a gagné des honneurs individuels, mais n’a jamais conduit son équipe à la terre promise. Et pourtant, les pseudo-experts et la direction du Canadien vénèrent Price. Le problème chez le tricolore a pour nom Carey Price, et ce depuis des lunes. On lui demande même conseil pour apporter certains correctifs dans l’équipe.

Un athlète n’est jamais plus important que son équipe. On a connu de grands gardiens de but à Montréal ; Georges Vézina, Jacques Plante, Rogatien Vachon, Gump Worsley, Ken Dryden, Patrick Roy, notamment. Il n’y a aucune comparaison possible entre Carey Price et les gardiens de but qui ont marqué l’histoire plus que centenaire du Canadien. Ce sont des humains les joueurs, et dans une saison, il y a des hauts et des bas. Cependant, les joueurs doivent donner tout ce qu’ils ont dans le système, ce qui n’est pas le cas de Price. Les partisans savent faire la part des choses. Et pire encore, en point de presse le beau Carey Price va pointer du doigt tout le monde, mais ce n’est jamais de sa faute. Bergevin avait une belle opportunité d’échanger son gardien vedette, il y a deux ans, alors qu’il avait une certaine valeur marchande. Price est imputable des départs de Michel Therrien, et de celui de Claude Julien,  Bergevin va aussi écoper en fin de compte vraisemblablement.

À une question d’un journaliste il y a deux ans, si ma mémoire m’est fidèle, Price avait dit ne pas consulter le classement, il ne savait même pas si le Canadien était deuxième ou troisième au classement. Récemment, il a blâmé ses coéquipiers alors que le tricolore connaissait pourtant un début de saison remarquable. Il trouvait que l’équipe se portait trop en attaque. Encore une fois, on a écouté Price avec le résultat que l’on connaît. Et Price, l’enfant roi, à l’épiderme sensible. Tant et aussi longtemps que le Canadien fera la révérence devant son enfant gâté, cette équipe n’ira nulle part. Chez les Expos, des Américains comme Gary Carter et Rusty Staub, ont compris que par respect pour les partisans, il était de mise de parler quelques mots en français, une question de respect, de savoir-vivre. Cette année, pour la première fois depuis Jaroslav Halak, qui soit dit en passant avait la meilleure moyenne de but contre dans la LNH avec les Bruins de Boston au moment de mettre sous presse, le Canadien peut miser sur un bon deuxième gardien de but en Jake Allen. 

Le nouveau coach du Canadien, Dominique Ducharme, aura-t-il assez de cran pour faire de Jake Allen son numéro un ? Sinon, il va écoper à son tour. Je sais qu’il faut donner la chance au coureur, mais Ducharme devra faire preuve de caractère. Plusieurs ont prétendu avec raison que Patrick Roy est l’homme de la situation pour redorer le blason de la Sainte Flanelle, lui il viendrait peut-être à bout de Carey Price. Chose certaine, il aurait de bons arguments pour le mettre à sa place. Vivement le retour de Patrick Roy dans l’entourage du Canadien !

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Le Bureau des Sports