L'affrontement très attendu entre les Canadiens de Montréal promet un affrontement passionnant entre deux équipes redoutables.

Hockey, de grandes rivalités !

J’ai souvenir encore de grandes rivalités entre les Libéraux et les Péquistes dans les années 70, 80, des Canadiens contre les Nordiques, parfois cela dépassait l’entendement comme ce fut le cas le 20 avril 1984 au Forum, le fameux match du Vendredi saint.

Ça fait 37 ans, mais c’est encore très frais dans la mémoire de plusieurs amateurs. Une vraie disgrâce nationale de titrer un quotidien le lendemain. Les officiels ont complètement perdu le contrôle du match. Il n’y a pas eu une, mais deux bagarres générales. Peter Stastny s’est fait casser le nez par un coup de poing de Mario Tremblay, et il est revenu sur la patinoire pour poursuivre le combat. Le défenseur Jean Hamel avait perdu connaissance après avoir reçu un coup de poing de Sleigher, alors qu’il avait la tête tournée, pas en mesure d’assurer sa défense. À l’époque, le Canadien comptait 13 francophones dans son alignement, il y avait un sentiment d’appartenance d’un côté comme de l’autre. Aujourd’hui, il existe très peu de rivalités naturelles. Les joueurs changent d’équipes, comme ils changent de chemises. Il n’y a plus les Nordiques, et il y a quasi autant de Finlandais que de Québécois chez le Canadien. Aussitôt la saison terminée, bye bye ils sont partis, les Finlandais comme les Canadiens anglais (Price, Gallagher, Weber, etc.). Il ne reste plus que Danault et Drouin en ville.

Mais il n’y a pas qu’en politique ou au hockey qu’il y a de grandes rivalités. À la boxe, il y a eu Donato Paduano contre Fernand Marcotte, Stéphane Ouellet contre Dave Hilton, l’anglophone contre le francophone. La nouvelle garde contre le vieux loup de mer. Au football, les Bears de Chicago et les Packers de Green Bay se détestent depuis plus de 100 ans. Bears et Packers se sont affrontés plus de 200 fois en 100 ans.  Au hockey, les Red Wings de Détroit et L’Avalanche du Colorado (autrefois les Nordiques de Québec) sont deux équipes qui se sont royalement détestées. On se souviendra d’une bagarre entre les gardiens Patrick Roy et Mike Vernon, et d’une engueulade mémorable entre Bob Hartley et Scotty Bowman.Depuis les Nordiques, la seule rivalité qui approche un peu celle-là est celle entre les Canadiens et les Bruins de Boston, mais rien de comparable, pas proche du tout.

Comme le soulignait mon confrère Ian Bussières du Soleil de Québec, la rivalité au baseball entre les Red Sox de Boston et les Yankees de New York est la plus durable de toutes, la mère de toutes les rivalités. Tout a commencé en 1919, alors que les Red Sox de Boston gagnant de la Série mondiale en 1903, 1912, 1915, 1916 et 1918 ont décidé de vendre Babe Ruth aux Yankees de New York. Les Red Sox ont dû attendre 86 ans avant de remporter de nouveau un championnat. C’est en 2004 que les Red Sox allaient finalement mettre fin à la malédiction du Bambino (Babe Ruth), en venant de l’arrière 0-3 dans la série contre les Yankees pour éventuellement remporter la série, puis la Série mondiale par la suite.

 Au fil des ans, il y a eu des bagarres sur le terrain. Certains joueurs ont mis le feu aux poudres, ce fut le cas de Bill Lee, qui a aussi porté les couleurs des Expos, en disant que les Yankees avaient l’air d’une bande de putes balançant leurs sacoches, à la suite d’une altercation entre son coéquipier Carlton Fisk et Thurman Munson. Lors d’une autre échauffourée, Craig Nettles, saute dans le dos de Bill Lee pour ensuite lui asséner des coups de poing à l’épaule. L’entraîneur des Yankees, Billy Martin, un drôle de moineau avait fait déposer un poisson mort dans le casier de Bill Lee. Le lendemain Bill Lee en rajoutait en disant que Billy Martin était un nazi. Une autre bagarre générale trois ans plus tard, alors que Pedro Martinez, un autre ancien des Expos, a donné un coup de poing sur le nez à l’entraîneur Don Zimmer qui avait foncé sur lui. Encore aujourd’hui, il est risqué pour un partisan de se présenter au stade des Red Sox avec une casquette des Yankees sur la tête, l’inverse est aussi vrai. Et pourtant, les Yankees n’ont pas mis un guns sur la tempe du directeur général des Red Sox pour faire l’acquisition du légendaire Babe Ruth. Pour avoir déjà visité les deux villes, et y avoir séjourné quelques jours, il y a un monde de différence entre un New-Yorkais et un Bostonien. 

Je ne sais pas si un jour on va revivre une rivalité naturelle comme à l’époque des Canadiens et des Nordiques, mais une chose est certaine, c’était bien meilleur avant !

Mains LibresJGA

Le Bureau des Sports