Hockey, Georges Vézina, légende oubliée

Une photo en noir et blanc d’un homme vêtu d’un pull, dégageant une ambiance cool et sans effort. Une photo en noir et blanc d’un homme vêtu d’un pull, dégageant une ambiance cool et sans effort.
Maurice Richard a marqué l’histoire du hockey. Une source d’inspiration pour plusieurs joueurs de hockey québécois, sans compter les grands Jean Béliveau et Guy Lafleur.

Un aréna et un parc portent le nom de Maurice Richard, il y a même un district électoral (Ahuntsic-Cartierville) qui a été nommé en l’honneur de Maurice Richard. Mentionnons également un film sur la vie de l’immortel numéro 9 du Canadien, avec en vedette Roy Dupuis. Et l’implication du commentateur sportif Tom Lapointe et de l’animatrice Julie Snyder à l’origine d’une pétition avec plus de 50,000 signatures a fait en sorte qu’aujourd’hui le trophée Maurice Richard est remis au meilleur compteur de buts franc dans la LNH. Un amphithéâtre porte le nom de Jean Béliveau à Longueuil, une statue en son hommage devant le Centre Vidéotron à Québec, et tout récemment on a vu une excellente télésérie sur Jean Béliveau avec Pierre-Yves Cardinal, qui incarne fort bien Jean Béliveau, au réseau TVA.

Et on planche présentement sur un film sur la brillante carrière de Guy Lafleur.  Les dossards des trois athlètes, les numéros 9,4 et 10 sont dans les hauteurs du Centre Bell. Mais, il y a des légendes qui ont été oubliées. Au nombre des légendes oubliées, Émile Butch Bouchard, je sais son numéro 3, a également été retiré et trône dans les hauteurs du Centre Bell, mais il aura fallu l’implication de la famille Bouchard et du commentateur sportif Ron Fournier, pour que finalement la direction du Canadien reconnaisse l’implication de Émile Butch Bouchard dans l’histoire du Canadien.

L’habitant silencieux

Si on veut être rigoureux du point de vue historique en parlant des francophones du Québec dans l’histoire du Canadien et du hockey, c’est d’abord le gardien Georges Vézina, puis Butch Bouchard, et après cela, ce fut Maurice Richard. Maurice Richard fut le plus emblématique, et le plus marquant, en grande partie à cause de sa position, de son style fougueux. Mais le pionnier aura été le gardien Georges Vézina. Si le trophée remis au meilleur gardien dans la LNH porte le nom de Vézina, son numéro n’a jamais été retiré par le club de hockey Canadien. Le Canadien n’a jamais souligné ses hauts faits d’armes lors d’une cérémonie protocolaire d’avant match, et pourtant. Il serait temps que Georges Vézina reçoive la reconnaissance qui lui est due. Le légendaire gardien natif du Saguenay a contribué à la conquête des deux premières coupes Stanley du Canadien.

Au Saguenay, on a soumis la candidature de Georges Vézina au ministère de la Culture pour le faire reconnaître comme personnage historique. C’est lors d’un match exploratoire du Canadien à Chicoutimi en 1910 qu’on a découvert Georges Vézina. Le journaliste Mikaël Lalancette, mis cavalièrement à la porte de TVA Sports, vient de terminer un livre Georges Vézina l’habitant silencieux en librairie depuis le 25 février 2121 aux Éditions de l’homme. L’auteur espère que son livre, qu’il a l’intention de faire parvenir à Geoff Molson, président du club de hockey Canadien, va contribuer à un retour des pendules à l’heure ! Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Mains LibresPoésie Trois-Rivière

Le Bureau des Sports