Une image de Jean-Sébastien Giguère, un gardien de hockey en uniforme violet.

Jean-Sébastien Giguère, un Duck qui a arrêté la « puck » avec brio

Bureau rencontre:  Jean-Sébastien Giguère

Les plus grands sont souvent les plus simples. Voilà une devise qui s’applique bien au gardien de but étoile des Ducks D’Anaheim, Jean-Sébastien Giguère. L’athlète blainvillois est d’une simplicité déconcertante, un modèle pour les jeunes qui aspirent à une carrière dans la LNH. Un gagnant de la Coupe Stanley, aujourd’hui à la retraite, Jean-Sébastien Giguère a toujours été très terre à terre.

Très attaché à sa ville natale, le cerbère des Ducks avoue avoir eu la nostalgie du Québec pendant sa carrière. Il est très heureux de vivre maintenant à temps plein dans son patelin. Après avoir connu une très belle carrière dans la LNH. Tout jeune, il n’avait qu’une idée en tête faire carrière dans la ligue nationale de hockey. Il envisageait comme second choix de carrière devenir policier. Décidément, le métier de policier est une vocation chez les Giguère. Stéphane, le frère de Jean-Sébastien, est policier dans la MRC (Thérèse de Blainville), et assigné à la prévention du crime chez les jeunes. Sa soeur Isabelle fait aussi carrière dans la force constabulaire dans la même région.

Une épreuve difficile

Les athlètes professionnels ne sont pas à l’abri des épreuves qui marquent une vie. Jean-Sébastien a été profondément bouleversé lorsque sa mère a reçu, il y a quelques années le diagnostic de la maladie d’Alzheimer. ‘’C’est très douloureux pour toute la famille de voir ainsi notre mère perdre son autonomie, sa mémoire, sa capacité de communiquer. Elle est maintenant dans une résidence spécialisée, et nous avons ainsi la certitude qu’elle reçoit les soins dont elle a besoin. Ce sont des moments très difficiles à traverser’’, de dire Jean-Sébastien sur un ton résigné. Malgré tout, il semble conserver un bon moral et avoir pleine confiance en la vie. Il a toujours gardé en tête son objectif comme athlète professionnel, la victoire à tout prix. Les traîneux de bottines ne sont pas les bienvenus dans l’entourage immédiat de Jean-Sébastien Giguère. Tout comme Patrick Roy, François Allaire a été de précieux conseils pour lui. Jean-Sébastien a toujours eu une conduite exemplaire autant sur la patinoire qu’à l’extérieur. Il a toujours eu une bonne éthique de travail. Jean-Sébastien est tout un ambassadeur pour son sport.

De la poutine ‘’made in Québec’’ à L.A

Jean-Sébastien était toujours très heureux de rencontrer des Québécois pendant son long séjour en Californie. ‘’J’ai vraiment beaucoup de plaisir à échanger avec les amateurs de hockey du Québec’’, raconte le sympathique athlète qui avait été l’objet d’une grande fête à Blainville en 2007, pour souligner la conquête de la Coupe Stanley par les Ducks. Un grand moment dans la vie de cet athlète qui est assurément dans une classe à part.  On se souviendra longtemps de ces festivités, de la scène de son fils assis dans le précieux bol d’argent ( la coupe Stanley). Un moment qui restera à jamais gravé dans sa mémoire. Les joueurs qui évoluent sur la côte du pacifique voyagent beaucoup. Lors de notre entretien, en bon ambassadeur qu’il est, il n’a pas voulu identifier une ville fade et sans saveur. ‘’Je ne voudrais surtout pas vexer les gens qui habitent dans cette ville’’, mais Jean-Sébastien a préféré plutôt vanter les mérites d’une ville pour laquelle il a le béguin en l’occurrence Chicago, la ville des vents. ‘’Chicago est une superbe ville, il y a une panoplie incroyable de restaurants. Le quartier italien a un look très particulier’’, de faire remarquer Jean-Sébastien, un fervent amateur de pâtes italiennes. A Montréal, il aime bien casser la croûte chez Buona Note, un resto branché de la rue St-Laurent dans le quartier italien. Pendant son long séjour au pays des anges ( La Californie), Jean-Sébastien a toujours gardé contact avec le Québec. En Californie, en bon québécois, il a déniché un endroit pour manger une bonne poutine Chez Rodondo, un charmant petit resto à deux heures du centre ville de Los-Angeles.

Ses bêtes noires

Jean-Sébastien n’a pas identifié de joueurs dans la LNH qui lui ont donné du fil à retordre. Ce sont plutôt des équipes qui lui ont donné de la misère. ‘’Pour une raison que j’ignore les Sharks de San Jose et les Stars de Dallas avaient un style de jeu embarrassant’’. Et pourtant, les statistiques nous démontrent des performances fort intéressantes de Jean-Sébastien face à ces deux formations en carrière. ‘’Il y avait toujours un joueur de gros gabarit devant moi’’, de souligner celui qui a porté avec brio le 35.

Un lien avec Russell Martin

Pendant son long séjour en Californie, Jean-Sébastien a eu l’opportunité de croiser Russell Martin qui faisait ses débuts dans le baseball majeur avec les Dodgers, ironie du sort, Russell Martin est de retour avec les Dodgers après un séjour avec les Blue Jays de Toronto. ‘’J’ai beaucoup d’admiration pour Russell. Malheureusement, nous n’étions pas à proximité un de l’autre alors que j’étais avec les Ducks. De plus, notre sport ne se pratique pas durant la même saison. J’ai toujours suivi de près sa carrière. J’ai assisté à quelques matchs des Dodgers avec mon père, un point d’honneur de voir un Québécois performer dans les grandes ligues’’, de faire remarquer Jean-Sébastien.

Capable de décrocher

Pour lui une des raisons de ses succès fut d’être capable de décrocher, de faire le vide. Il pourrait donner de précieux conseils à Carey Price.‘’ De pouvoir oublier le hockey, m’amuser avec mon fils, prendre un repas en famille, regarder un bon film d’action ou encore une comédie, c’était un échappatoire’’. Écoutez de la musique alternative et du techno fut aussi un excellent moyen d’évasion pour Jean-Sébastien Giguère. Il compte au nombre de ses acteurs favoris Tom Hanks, son chanteur favori au Québec est Garou.

Jean-Sébastien Giguère est au nombre des athlètes les plus sympathiques, les plus humains, que j’ai eu la chance de rencontrer dans ma carrière. Dans une classe à part avec les Eric Lucas, Alain Bonnamie,  Gary Carter, des êtres d’exception.

Le Pois PenchéPoésie Trois-Rivière

Le Bureau des Sports