Un homme dans un ring de boxe montrant ses compétences avec des gants de boxe roses.

Le boxeur Sébastien Bouchard vit la pandémie en famille

Le boxeur Sébastien Bouchard de Baie St-Paul garde la forme pendant cette pandémie

Il a installé un sac d’entraînement dans son sous-sol, il fait son jogging chaque matin, il fait courir ses chiens sur son immense terrain de 70 000 pieds carrés à L’Ange-Gardien, et surtout, il prend du temps pour s’amuser avec sa fille Amanda de 23 mois, et sa conjointe depuis quatorze ans, Natacha, et ses chiens. Bref, on peut dire dans son cas, un esprit sain dans un corps sain.

Au fil des ans, j’ai rencontré plusieurs athlètes dans plusieurs disciplines sportives, des joueurs de hockey, de baseball, de football, des athlètes olympiques également, mais force est d’admettre que les boxeurs sont les athlètes les plus humains que j’ai eu la chance de rencontrer. Et pourtant, ils pratiquent le sport le plus dangereux qui soit, le plus éprouvant physiquement, et mentalement. Éric Lucas, Alain Bonnamie, Otis Grant, Howard Grant, Lucian Bute, Sébastien Gauthier, Jean-François Bergeron et Sébastien Bouchard sont dans une classe à part. Je n’ai pas eu la chance de rencontrer la boxeuse, Kim Clavel, mais sa décision de mettre la boxe de côté pour reprendre son métier d’infirmière malgré le danger d’attraper le coronavirus, le temps de la pandémie, démontre la grandeur d’âme de ces athlètes. La boxe compte plusieurs voyous dans ses rangs, mais aussi de très bonnes personnes. Je comprends mieux pourquoi Réjean Tremblay s’intéresse autant à la boxe et à ses gladiateurs, quoique, peut être un peu trop, à certains bad boys dans la boxe.

Pas à l’abri des blessures

Sébastien Bouchard a subi plusieurs les blessures, normal lorsque l’on pratique un sport aussi physique. « Nous pratiquons un sport d’impact, encore plus physique que le football ou le hockey. On s’expose à des blessures au niveau des épaules, des mains, biceps, les tendons, et surtout les dommages au cerveau. Je connais les enjeux à la boxe. Mon ami, David Whiltom a perdu la vie dans l’arène, et on sait ce qui est arrivé à Adonis Stevenson », souligne l’athlète de Baie St-Paul. Il vise le top 15 dans sa catégorie, et j’ai l’impression à l’écouter qu’il va poursuivre sa carrière tant et aussi longtemps qu’il n’aura pas atteint son objectif. Il a été 41e à un moment donné, il est aujourd’hui au 72e rang. « Une victoire à mon prochain combat, et je pourrais me retrouver au 15e rang. Le fait d’être inactif pendant un certain temps fait perdre des rangs », de souligner Sébastien.

Pas peur du gros ouvrage

Sébastien Bouchard a passé son enfance sur une terre à Baie St-Paul, très jeune, il travaillait à la ferme familiale tout en poursuivant ses études. « J’ai toujours travaillé fort dans ma vie, toujours été très persévérant », de dire le pugiliste, qui joue aussi au volleyball, au baseball, et au hockey dek. « Je suis très mauvais au hockey dek », raconte en riant de bon cœur Sébastien Bouchard. Il vit de son art depuis 2019, auparavant, il travaillait au port de Québec tout en pratiquant son sport.

Une pandémie qui va changer le monde

Sébastien Bouchard comme plusieurs personnes d’ailleurs, ne pense pas que les activités vont reprendre demain matin. « Les gens vont changer, ils vont penser plus en fonction d’aujourd’hui, mais aussi dans un même temps un peu plus à demain, surtout au niveau financier. Je constate qu’il y a plus d’entraide dans la communauté, et ça, c’est de bon augure. C’est impossible de savoir quand tout redeviendra comme avant, mais plus les gens vont faire attention, plus vite tout va se mettre en branle, et mieux ce sera pour tout le monde », selon Sébastien Bouchard, toujours en période de réhabilitation suite à une blessure à l’épaule qui l’a forcé à déclarer forfait lors de son dernier combat prévu au Centre Vidéotron. Toujours un plaisir de renouer avec un athlète de la trempe de Sébastien Bouchard, un digne ambassadeur pour son sport.

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