Le Canadien s’enlise

Le Canadien célèbre avec son gardien. Le Canadien célèbre avec son gardien.
Les partisans méritent une meilleure équipe.

Depuis 26 ans, le Canadien n’a pas gagné la Coupe Stanley, et tout indique que les amateurs vont devoir attendre encore longtemps avant de festoyer. Le Canadien vient de subir une huitième défaite consécutive, une des plus longues léthargies dans l’histoire de l’équipe. Et pendant que le « feu est pris dans la cabane », le directeur-gérant, Marc Bergevin, est en Russie pour « épier un espoir » , laissant seul son entraîneur. Et ce n’est pas un changement d’entraîneur-chef qui fera magiquement la différence, mais l’arrivée d’un excellent joueur d’impact obtenu par le biais d’une transaction, ou encore un agent libre. Carey Price avait parlé d’une « fenêtre d’ouverture », l’an dernier, alors que le Canadien était près d’une participation aux séries, mais Bergevin n’a pas bougé.

Le Canadien n’a pas de profondeur. Une équipe qui a de la profondeur, c’est une équipe comme les Bruins de Boston capable de gagner malgré l’absence d’un joueur de centre comme Patrice Bergeron, l’un des meilleurs dans la LNH, des deux côtés de la patinoire. Et même si Jonathan Drouin était de l’alignement, cela ne changerait pas grand-chose. Drouin n’est pas un joueur d’exception. Bergevin lui a beaucoup trop donné. Claude Julien, pour sa part, semble prendre d’étranges décisions. Pourquoi avoir recours à un « plombier » comme coussin sur le jeu de puissance lors du match contre les Bruins et comment expliquer qu’il ait choisi Max Domi et Jeff Petry en prolongation contre les Flyers ? Les deux connaissaient pourtant un match difficile.

Le Club Canadien a relativement bien joué dans les deux matchs récents contre les Flyers de Philadelphie et les Bruins de Boston, mais le Canadien ne semble pas avoir le talent suffisant pour rivaliser avec les Flyers et les Bruins. Des joueurs donnent plus que prévu, Ben Chiarot (il a joué 27 minutes dans le match contre les Bruins), Joël Armia, Brendan Gallagher, Nate Thompson, Kulak, mais plusieurs autres n’ont pas le « cœur à l’ouvrage ». Pourtant, le Canadien en début de saison a battu de grosses équipes, les Capitals à Washington, les Golden Knights de Las Vegas, les Maple Leafs à Toronto.

Comment expliquer une telle débandade ? Nul doute que la défaite contre les Rangers de New York alors que le Canadien menait 4-0, a découragé l’équipe.  Un changement de garde derrière le banc apporterait un vent nouveau dans le vestiaire, mais ce qui importe, c’est l’arrivée d’un excellent joueur d’impact. Les départs de Andrew Shaw et surtout d’Alexander Radulov affaiblissent cette équipe sur la patinoire comme dans le vestiaire. Les partisans méritent mieux. La saison s’annonce longue…

Le Pois PenchéPoésie Trois-Rivière

Le Bureau des Sports