Le dernier soupir des Nordiques

Peinture des Maple Leafs de Toronto sur le thème du hockey - impression d’art des Maple Leafs de Toronto. Peinture des Maple Leafs de Toronto sur le thème du hockey - impression d’art des Maple Leafs de Toronto.
Je me souviens où j’étais lorsque John F. Kennedy a été assassiné d’une balle à la tête en pleine rue à Dallas, j’avais sept ans, je jouais dans mon carré de sable à Ville D’anjou rue Chaumont.

Je me souviens aussi de l’attentat terroriste du 11 septembre 2001, j’étais en ondes à CJMS avec Frenchie Jarraud pour ma chronique de sport, Frenchie avait interrompu la conversation pour me dire qu’un petit avion venait de s’écraser sur une des deux tours jumelles à New York. Il ne pensait pas que c’était un gros avion, et que c’était un acte terroriste. J’ai aussi frais en mémoire le jour des funérailles de René Lévesque, du décès de Gary Carter, j’étais en ondes pour mon show de sport au 1570 AM. J’ai aussi souvenir du décès de mon ami Paul Buisson, c’était le jour de l’anniversaire de mon père, un 19 avril 2005. Je venais tout juste d’arriver chez mon père lorsque j’ai appris la  terrible nouvelle à la télé, deux jours auparavant, j’étais avec l’ami Paul à Saint-Sauveur pour un spectacle de son groupe de musique Hors Jeu au Manoir Saint-Sauveur. Paul m’avait parlé de pierres aux reins, mais sans plus. Je me souviens également du premier match des Expos au parc Jarry en avril 1969, j’avais fait l’école buissonnière pour être témoin de cette rencontre historique. Le décès de Jacques Beauchamp m’a aussi marqué, une gerbe de rose dans le cercueil de M. Beauchamp, une pensée du légendaire Pete Rose.

Il y a eu les conquêtes de la Coupe Stanley par les Canadiens, je me souviens de la parade rue Sainte-Catherine en 1986, mais pas celle de 1993, car j’étais devenu un partisan des Nordiques. Il va sans dire que les décès de mon père et ma grand-mère Blanche m’ont aussi beaucoup affecté. Et il y a eu le départ des Expos en 2004, j’étais présent au dernier match contre les Marlins de la Floride, et celui des Nordiques en mai 1995, je venais tout juste de… divorcer et d’aménager dans un logement rue de Laroche dans le quartier Ahuntsic à Montréal. Je sais, il faut faire la part des choses, une vie humaine est beaucoup plus importante qu’une équipe de sport, mais c’est tout de même un deuil.

Le départ des Nordiques pour le Colorado, il y a 25 ans, a été un choc dans le monde du sport au Québec. On ne le saura jamais, mais les 50 000 votes qui ont manqué pour faire du Québec un pays venaient peut-être des fans des Nordiques. Jusqu’à la toute dernière minute, comme le rapportait Réjean Tremblay dans sa chronique cette semaine dans le JDM, Jacques Parizeau alors premier ministre du Québec, avait l’occasion de changer la donne. C’était encore possible de rebrousser chemin. Dans l’entente avec le groupe COMSAT du Colorado, Me Marcel Aubut avait en poche une lettre confidentielle qui lui donnait le droit, même après l’acceptation des conditions de vente, de tout annuler si le gouvernement du Québec changeait d’idée. Mais ce ne fut pas le cas, c’était un non définitif pour la sauvegarde des Nordiques.

L’équipe allait gagner un an plus tard la Coupe Stanley au Colorado. Depuis et plus que jamais, Québec courtise la LNH pour avoir de nouveau une équipe dans la Ligue nationale. Ils ont un nouvel amphithéâtre le Centre Vidéotron, des investisseurs sérieux avec en tête de liste Pierre-Karl Péladeau, mais toujours pas d’équipe. Même situation pour Montréal et les Expos qui ont Stephen Bronfman comme chef de file, mais pas de nouveau stade cependant. Alors maire de Montréal, Denis Coderre, a pris le pari avec le maire Labeaume que les Expos reviendraient à Montréal avant que les Nordiques reviennent à Québec. Chose certaine, et tel que mentionné sur LaMetropole.Com bien avant que d’autres médias en parlent, il y a tout de même un bon côté à cette maudite pandémie, elle pourrait bien servir les intérêts des deux villes. Les équipes en difficulté dans la LNH et MLB (Major League Baseball) pourraient peut-être ne pas survivre à cette pandémie, et ainsi être dans l’obligation de déménager. Si la ville de Québec ne semble pas être une priorité pour Bettman (bête man), il en va autrement pour le commissaire du baseball Rob Manfred pour qui Montréal vient en tête de liste. Un peu de baume en cette pandémie historique sur les plaies des amateurs de sport au Québec !

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