Une photo en noir et blanc d’un joueur de baseball tenant une batte.

Le racisme présent dans le sport

Jackie Robinson a ouvert la porte aux athlètes de couleur dans le sport professionnel, il fallait tout un caractère pour endurer toutes les injures d’une ville à l’autre.

À l’époque, il y avait une ligue de baseball pour les noirs, et une autre pour les blancs. Montréal aura été un tremplin pour Jackie Robinson, il a fait ses classes ici avant de graduer avec les Dodgers de Brooklyn dans le baseball majeur. Aujourd’hui, plus de 50% des joueurs dans les majeurs sont noirs, au football, c’est 70%, à la boxe aussi, et plus de 70% au basketball. Très peu au hockey, et un seul en formule un en Lewis Hamilton. Au soccer, c’est multiculturel. Le sport aura permis aux gens de couleur de faire fortune. L’affaire George Floyd a démontré que les États-Unis sont ébranlés dans leur façon d’être. Le quart Colin Kaepernick a payé le gros prix pour avoir affiché ses convictions en posant le genou au sol durant l’hymne national américain, il y a de cela quelques années, encore une fois pour dénoncer la brutalité policière faites aux noirs. Le racisme est hélas toujours aussi présent aux USA, 155 ans après l’abolition de l’esclavage par le président Abraham Lincoln.

Chez nous, il en va autrement fort heureusement, mais il y a tout de même un pourcentage infime de la population qui est raciste. Patrice Bernier, maintenant entraîneur-adjoint chez L’Impact de Montréal, raconte avoir été arrêté tout récemment dans le stationnement du district DIX 30 à Brossard pour une identification alors qu’il était au volant de la BMW de son épouse. Et ce n’est pas le fruit du hasard selon lui.’’Clairement, il y a du profilage et on étiquette tout le monde. Si tu es un homme noir dans une belle voiture, ce n’est pas normal’’, de confier Patrice Bernier à un collègue du JDM. En Europe, il semble que ce soit aussi pire qu’aux USA. Il est fréquent d’entendre des cris de singes quand un joueur à la peau noire touche au ballon. 

Au Québec, le racisme est moins toléré, mais il est bien présent. Le boxeur Jean Pascal, a aussi été dégoûté par le geste de l’agent Derek Chauvin, il a aussi été victime de raciste alors qu’il jouait au hockey. ‘’On me traitait de nègre, et on me disait de retourner dans mon pays. Ce sont des événements qui ont forgé mon caractère’’, raconte Jean Pascal toujours champion du monde de la WBA. Pascal a étudié en technique policière au cégep Ahuntsic, nul doute qu’il aurait aussi pu faire une différence dans les forces de l’ordre. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a seulement 10% de noirs dans la police, dans le grand Montréal, et quasi le même pourcentage dans la SQ. Il y a un important ajustement à faire aussi de ce côté là. Il en faudrait davantage de policiers noirs pour changer les mentalités, créer un rapprochement avec une certaine partie de la population. Mais il n’y a pas que les noirs qui soient victimes de racisme, les Québécois de souche également dans la LNH, longtemps traité de frogs par certaines têtes brûlées anglophones. Ce n’est plus toléré aujourd’hui dans les circuits professionnels. Chose certaine, la violence ne peut suffire à changer les choses, il y a surtout l’éducation à la maison, mais aussi la politique, et le sport, parce qu’un champion, c’est un champion, qu’il soit blanc, noir, rouge, ou jaune, il aura le monde à ses pieds. Montréal a adulé les Jackie Robinson, PK. Subban, Pedro Martinez, Vladimir Guerrero, Bruny Surin, et cie, et il en sera toujours ainsi. Parce que Montréal c’est une ville ouverte sur le monde, il en va autrement pour des grandes villes américaines comme New York, Houston, Miami, Baltimore, Minneapolis, notamment. Il y a pire que le coronavirus au pays de l’oncle Sam, il y a le cancer d’un racisme systématique aux USA.

* Photo : Jackie Robinson, Wikipédia

Le Pois PenchéMains Libres

Le Bureau des Sports