Logo de l'Impact Montréal sur un terrain de soccer mettant en valeur la passion de l'équipe pour ce sport.

L’Impact pète sa bulle

Contrairement à beaucoup d’équipes professionnelles dans le monde du sport, c’est plutôt difficile pour L’Impact dans la MLS (Major league soccer) de vivre dans une bulle.

L’Impact joue toutes ses parties locales au Red Bull Stadium au New Jersey. Je sais, il y a des joueurs qui ont des enfants, mais bon ce n’est pas un travail de 8 à 4, que d’être un athlète professionnel, il y a des contraintes, mais aussi beaucoup d’avantages. Et aussi le fait d’être payé pour pratiquer un sport, la gloire, la popularité. Et, pour être bien honnête, avec vous vivre dans une bulle dans le New Jersey, et tenir un camp d’entraînement de quelques semaines sous les chauds rayons de soleil de la Floride, malgré la Covid, il y a pire que cela dans la vie.

L’Impact connaît une saison misérable que sept victoires en 18 parties (au moment de mettre sous presse). Les attentes étaient grandes avec l’arrivée de Thierry Henry comme entraîneur-chef, mais rien de bien concluant jusqu’ici. Il faut donner la chance au coureur. Mais les bons joueurs ne font pas nécessairement de bons entraîneurs. Le grand Maurice Richard n’a pas fait 20 matchs derrière le banc des Nordiques dans AMH (Association mondiale de hockey). Ce fut aussi pénible derrière le banc pour Bernard « boom boom » Geoffrion, tout comme ce fut le cas aussi pour Mario Tremblay, et combien d’autres.

Joey Saputo, le fils du roi du fromage, saura-t-il cette fois faire preuve de patience avant de mettre tout le monde dehors ? L’Impact vient de gagner son premier match dans son domicile secondaire, une victoire de 2-1 sur Miami. C’est un début. Il y a une longue liste de blessés. L’Impact qui a la troisième pire défensive dans la ligue devra se débrouiller sans Rob Fanni, Jukka Raitala, Luis Binks (suspendu), et Zachary Brault-Guillard.

Samuel Piette de L’Impact s’est confié aux médias montréalais au cours des derniers jours. « C’est difficile de continuer de jour en jour, et voir qu’il y a que des mauvaises nouvelles ». Il en a rajouté, “J’ai un nouveau-né à la maison que je n’ai pas vu depuis longtemps”, Piette ne semble pas avoir la tête à son sport. Il a aussi dit s’ennuyer du stade Saputo et ses commodités.

C’est la toute première fois depuis la pandémie, et le phénomène des bulles, initié par la LNH, que j’entends un athlète professionnel se plaindre autant. Piette, dans les circonstances, aurait dû faire comme Laurent-Duvernay Tardif et déclaré forfait pour l’année, ou encore comme le gardien Tuka Rask avec les Bruins de Boston, ne pas se présenter à moitié. Si la pensée de Piette reflète l’esprit d’équipe dans le vestiaire, pas étonnant que cette équipe tire le diable par la queue. Je n’ai pas entendu un seul joueur au hockey ou au baseball se plaindre, dans les bulles à Toronto, Edmonton au hockey. Je n’ai pas non plus entendu parler que des joueurs de baseball se sont plaints dans les villes-bulles à San Diego ou Arlington au Texas. C’est vrai qu’au soccer les joueurs ont l’épiderme plus sensible.

Je sympathise avec Thierry Henry qui doit trouver un moyen de relancer cette formation qui fait du sur place depuis déjà trop longtemps. De toute façon, il y en a que pour les Canadiens de ce temps-là avec les dernières acquisitions de Marc Bergevin. On parle même de Coupe Stanley à Montréal. Et bonne nouvelle, on déconfine dans les stades de baseball et de football, à petite dose (pas plus qu’un certain nombre de spectateurs), mais quand même. Ça va prendre plus qu’un gros bouffon pour sonner la cloche au stade Saputo. Mais il y a encore de l’espoir, L’Impact a encore des chances de faire les séries à la suite à sa victoire contre Miami, et les petits gars en culottes courtes reviennent à Montréal pour quelques jours, c’est bon pour le moral !

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Le Bureau des Sports