Un homme en costume-cravate, Michel Bergeron, montre du doigt quelque chose.

Michel Bergeron, le tigre rugit toujours

Bureau rencontre – Michel Bergeron

Père de quatre enfants, Sophie, Annick, Francis et Karine, la benjamine, Michel Bergeron est aussi grand-père. D’ailleurs, il a bien l’intention d’avoir du bon temps avec ses petits enfants. ‘’ S’il y a des choses que j’aimerais changer dans ma vie, c’est le peu de temps que j’ai passé auprès de mes enfants. C’est entre autres ce que je raconte lors de mes conférences. Aujourd’hui, la beauté dans ma vie est de pouvoir gâter mes petits enfants’’. La famille est fort précieuse pour le tigre, un sobriquet qu’il aime tout particulièrement. Bien sûr, les amis occupent aussi une place très importante dans sa vie.

Michel Bergeron compte beaucoup d’amis sur la Rive-Nord, à Lorraine, il habite cette municipalité depuis qu’il a pris sa retraite comme entraîneur-chef, mais aussi il va sans dire à Québec, Trois-Rivières et New-York. Il a fait sa marque dans le hockey mineur dans le quartier St-Michel conduisant même une de ses équipes à un titre canadien. On l’a vite remarqué par sa fougue derrière le banc. Il a été en quelque sorte un modèle pour les Michel Therrien, Alain Vigneault, Bob Hartley et plusieurs autres qui ont suivi dans la LHJMQ ( ligue Junior majeur du Québec). Michel était agréablement surpris lorsqu’on lui a fait remarquer qu’il était natif du même patelin que deux champions Eric Lucas et Brunny Surin. ‘’C’est flatteur de savoir que j’ai grandi dans le même quartier que deux champions du monde’’.

Le tigre n’a jamais laissé personne indifférent par son style flamboyant. Il a eu comme idole Henri Richard et Bernard ‘’Boum boum’’ Geoffrion. Lorsqu’on lui parle de ses plus grands moments en carrière c’est indiscutablement lorsque les Nordiques ont éliminé le Canadien. ‘’C’était quelque chose pour un petit gars qui a grandi à Montréal de battre le Canadien sur sa patinoire’’, de souligner le tigre qui répète à qui veut l’entendre que le but d’Alain Côté dans les séries en 87 contre les Canadiens, était bon. On lui en parle encore aujourd’hui.

De l’amertume

Lors de notre entretien, Michel Bergeron a parlé de Michel Lacroix au passé, ce qui laisse croire qu’il ne lui a pas encore pardonné de l’avoir ignoré comme entraîneur-chef de L’Avalanche du Colorado. Nul doute cependant qu’ils ont déjà été de bons amis. C’était palpable dans le ton de sa voix.  Le regretté René Angelil a tout fait pour réconcilier les deux hommes. Il a aussi eu un pincement au coeur lorsque le Canadien l’a ignoré pour le poste d’entraîneur-chef à une certaine époque. Ce fut assurément une des grandes déceptions dans sa carrière.

Du caractère

Le tigre a eu des problèmes de santé il y a quelques années, il a fait un AVC qui a eu pour effet de le ralentir. ‘’Le médecin m’a dit que je ne pourrais plus vivre à 150 km, j’ai ralenti quelque peu, et je vie désormais à 125 km, de souligner l’ex-mentor des Nordiques de Québec. Michel Bergeron est aussi visible qu’à l’époque qu’il dirigeait les Nordiques. On peut le voir sur quasi toutes les tribunes à TVA Sport, et il suscite toujours autant d’intérêt. Il n’y a pas de zone grise avec celui que plusieurs surnomment également ‘’Bergie’’. Il ne fume pas, ne boit pas, mais…il cause.

Il défend toujours son point de vue bec et ongles. Ce fut le cas une fois de plus tout récemment lors d’un échange musclé avec Louis Jean, assurément un des meilleurs commentateurs sportifs à TVA Sport avec Denis Casavant. Le tigre prétend que Jesperi Kotkaniemi doit prendre part au championnat mondial de hockey junior, alors que Louis Jean prétend que le Canadien doit garder le jeune de 18 ans dans son alignement. Il a aussi suscité beaucoup de commentaires, lorsque Jonathan Drouin avait fait la grève parce que le Lightning de Tampa Bay voulait l’envoyer dans les mineurs. Il avait alors critiqué avec véhémence à l’époque le 92 du Canadien, et son entourage. Son épouse, Michèle, est sa critique numéro un. Il a esquissé un sourire en coin, lorsque je lui ai fait remarquer que son épouse était une sainte femme pour vivre auprès d’un homme aussi actif. Michel Bergeron c’est en somme notre ‘’Don Cherry’’, mais moins bouffon, et assurément plus sympathique.

JGALas Olas

Le Bureau des Sports