En Afrique du Sud sur les traces de Mandela

Traces de Mandela dans une grande sculpture métallique au milieu d'un champ en Afrique du Sud. Traces de Mandela dans une grande sculpture métallique au milieu d'un champ en Afrique du Sud.

Aline Apostolska, écrivaine et journaliste culturelle.

Quand on pense Afrique du sud, on pense d’abord Nature. Le pays n’en détient pas moins une identité historique et culturelle unique. Le 18 juillet prochain, on fêtera le centenaire de naissance de Nelson Mandela, père tutélaire indissociable de l’Afrique du sud contemporaine, cette dimension historico-culturelle revêt une importance encore plus forte. Un long périple urbain, de Johannesburg à Durban, KwaZulu Natal, Le Cap et Port Elizabeth, m’en a convaincue

Dix-huit mille kilomètres et près de vingt-sept heures de voyage pour aller en Afrique du sud, c’est ce que l’on appelle le bout du monde. Après c’est l’Antartique, c’est dire… Air Canada ayant renoncé à cette destination, il faut bifurquer par les États-Unis, voire par l’Europe en autant de promesses supplémentaires de dépaysement, et d’escales. Dans l’avion de la South African Airways, j’ai lu Long walk to freedom, l’autobiographie écrite par Nelson Mandela durant ses vingt-sept années de captivité qui constitue aussi, voire surtout, la projection quasi exacte de ce qu’il allait faire une fois libéré, puis élu. Il a écrit que la sanglante exploitation des Noirs et des Coloured (Métisses) par les Blancs serait abolie, l’apartheid honni, la société multiculturelle, la nation arc-en-ciel comme la nommera Desmond Tutu son ami d’enfance, existerait, que les onze langues parlées, celles des tribus majeures du pays, seraient toutes officielles et que l’Afrikaans, la langue des Afrikaners obligatoire, dès l’école maternelle depuis 1994. On inscrirait dans une Constitution toute neuve le droit irréductible de tous à toutes les libertés civiles fondamentales. Et que, loin de tout esprit de vengeance, tous se pardonneraient les uns les autres sans pour autant oublier le passé. En refermant le livre, je me demandais ce que j’allais trouver de cet idéal dans l’Afrique du sud d’aujourd’hui, alors que le monde entier lui rendra hommage. Convié par la Fondation Nelson Mandela (NMF), Barak Obama donnera une conférence.

Find the Mandela in you invite l’un des slogans de South African Tourism, l’agence de tourisme nationale, qui a établi le Madiba’s Journey, un parcours, centenaire oblige, qui répertorie cent expériences, attractions et destinations reliées à l’héritage sociohistorique de cette icône nationale et internationale. En voici quelques-unes.

Johannesburg

Au cœur de la métropole vibrante, de frappants contrastes. Logée à l’hôtel DaVinci à la décoration originale et féminine, j’atterris lentement, les yeux écarquillés dans la nuit. Nelson Rolihlahla Mandela a fini sa vie à Johannesburg, dans la résidence présidentielle qu’il occupait dans le quartier de Gauteng. Durant sa présidence (de 1994 à 1999) et jusqu’à son décès en décembre 2013, des admirateurs de partout déposaient quotidiennement des messages écrits sur des cailloux peints dans un carré réservé à cet effet devant la maison. Ce rituel se poursuit aujourd’hui. L’esprit de Madiba, du nom de sa tribu d’origine, flotte assurément sur cette ville qu’il a marquée dès sa jeunesse et il est devenu en 1951 l’un des deux premiers avocats noirs sud-africains trois ans après l’institutionnalisation officielle du système de l’apartheid.

 

L’art du combat, c’est la marque de cet homme. D’abord champion de boxe puis champion des plaidoiries, adepte de la lutte armée pour les droits civils et finalement Prix Nobel de la Paix en 1993, distingué en même temps que le président afrikaner de l’époque, Frederik de Klerk. C’est dans la prison de Constitution Hill que je pense le plus âprement à sa lutte obstinément victorieuse, comparable par la violence subie et l’issue positive à celle de Mohandas Karamchand Gandhi, lui aussi avocat britannique qui débuta sa carrière en Afrique du sud. Victime de racisme dans un train, le dandy un rien arrogant qu’était le jeune Gandhi vécut là l’éveil de sa conscience politique et de son engagement. Dans la prison de Constitution Hill, devenue musée, leurs photos se côtoient aux côtés de celles de tant d’autres dits criminels. Mandela y passera cinq ans avant d’être transféré sur l’île de Robben Island. À coté de la prison se dresse le Tribunal de la Nouvelle constitution, celle de 1996, qui a ramené les droits et libertés. Ce bâtiment, beau comme un musée d’art moderne, très haut de plafond et lumineux, en impose. Sa juxtaposition avec l’ancienne prison est aussi parlante que poignante.

Soweto

Impossible de passer à côté de Soweto (South East Township) célèbre pour la misère et les violences qui y régnèrent longtemps. Le 16 juin 1976, une révolte étudiante réprimée dans le sang a donné le coup d’envoi d’une contestation nationale au sein de la communauté noire obligée de vivre selon la loi de l’apartheid dans des banlieues, loin des Afrikaners blancs. Aujourd’hui, étendu au fond d’une vallée verdoyante, Soweto présente une réalité à double face. « Tout le monde veut vivre à Soweto, dit le guide qui y habite depuis toujours, tout comme sa famille avant lui. » Le township à la mode, Soweto ? « Oui, dit-il. Quand Soweto éternue, toute l’Afrique du sud s’enrhume ». Des maisons cossues jouxtent des bicoques branlantes à une pièce, des mendiants marchent à côté de Mini Austin rutilantes. Habiter est désormais un choix. Il faut comprendre le fait comme un intransigeant positionnement sociopolitique de la part de la population noire éduquée et enrichie qui refuse que son argent ne profite pas à leur communauté. Cette caractéristique se répétera dans tous les townships que je visiterais, et notamment à Langa aux abords du Cap. Est-ce une forme d’apartheid à l’envers ? « C’est une volonté de fidélité » résume le guide. Un devoir de mémoire, traduis-je par devers moi. Des membres de la nouvelle génération des townships ouvrent aujourd’hui des restaurants réputés, des centres d’arts et de culture destinés aux jeunes, des boîtes de nuit, des bars, des centres d’accueil et des salles d’exposition. Même s’ils en ont les moyens, ils ne s’imaginent pas le faire en ville. On pourrait en conclure qu’ils boycottent les villes qu’ils laissent aux entrepreneurs blancs. À terme, que pourraient donc être les conséquences de cette nouvelle réalité ? Je m’interroge.

Marié à Winnie, la deuxième des trois épouses de sa vie, Nelson Mandela vivait à Soweto lui aussi, dans la même rue que son ami Desmond Tutu, archevêque engagé contre l’apartheid qui pour cela reçu le Prix Nobel de la Paix en 1983. Pour les habitants de Soweto, la maison des Mandela, devenu musée, est surtout celle de Winnie. Mama Winnie veille sur eux, ils en sont sûrs, en adeptes du christianisme mâtiné des religions africaines originelles en vertu desquelles chacun communique et vit sans cesse avec ses morts.  Controversée de son vivant, surtout après son divorce d’avec Mandela, Winnie est aujourd’hui adulée, voire mythifiée. « Mama Winnie give us a sign ! » prie-t-on dans les rues de Soweto, les paumes vers le ciel. «Elle nous protège, me dit le guide. Elle est morte maintenantalors nous ne voulons nous rappeler que du meilleur. » Une sacrée combattante pour les droits des Noirs, Winnie, une résistante intraitable, cela personne ne le lui a jamais contesté. Je repars en tuk-tuk, pensive. Une amie journaliste me dit « Soweto est devenu Disneyland. J’étais là il y a douze ans, c’est méconnaissable. »

Durban

Cinq heures d’un vol intérieur conduisent à Durban, réputé être the hotest place to be d’Afrique du sud. Capitale économique mais aussi centre des affaires et de plusieurs évènements internationaux. Deuxième ville par le nombre d’habitants, on la dit ville des plus fortes inégalités sociales et conséquemment de la violence qui régulièrement déborde. Le Ministère des Affaires étrangères du Canada a d’ailleurs émis un avis de mise en garde adressé à ses concitoyens. Est-il justifié ? La guide dodeline de la tête : « C’est sûr qu’il y a des lieux que les touristes devraient éviter… » Où ça ? « Certains townships, certainement, mais aussi au centre-ville. Ça dépend vraiment des quartiers. »

Direction le Centre des congrès de Durban où se tient un évènement annuel majeur, Indaba, la plus grande foire du tourisme africain. Chaque année, en mai, se tient ce congrès international durant lequel quasiment tous les pays du continent africain valorisent et vendent leurs attractivités touristiques respectives. Le fait que cela se passe en Afrique du sud témoigne de la place spéciale du pays sur l’ensemble du continent, son aura de modèle et d’exemple, tant sur le plan des valeurs sociales que du dynamisme économique. «L’Afrique du sud reste l’Eldorado de l’Afrique » confirme la guide même si cette auréole perd de son brillant. Le tourisme demeure l’une des principales sources de revenus sud-africaine, et africaine en général alors Indaba 2018 est un évènement majeur au cours duquel se croisent quelques milliers de professionnels du monde entier. À elle seule, la délégation nord-américaine, États-Unis et Canada, compte une centaine de personnes. Ce rendez-vous annuel est fortement amplifié par l’attractivité du centenaire de Mandela. D’un stand à l’autre, la machine à rêves africain s’emballe.

KwaZulu Natal – The Capture site

Pour l’heure se poursuit le parcours historico-culturel qui nous conduit à une soixantaine de kilomètres de Durban au cœur d’un paysage vallonné d’une impressionnante sérénité. En mai, c’est l’hiver en Afrique du sud. Quelque vingt-cinq degrés le jour, quinze la nuit, des paysages d’une belle sobriété verdoyante. Cette région est la région d’origine du peuple Zulu, la tribu majoritaire du pays. Ces collines que nous traversons inspirent au calme intérieur. Pourtant nous roulons vers le lieu d’un drame. Celui de ce tranquille après-midi d’août 1962 où la police de l’apartheid, cachée au détour d’une des petites routes sinueuses de ce vallon, a capturé Nelson Mandela et l’a jeté en prison jusqu’en 1990, sans pouvoir imaginer que l’onde de choc de ce geste trente ans plus tard induirait la fin d’un système de ségrégation et d’exploitation vieux de trois siècles et demi. Le site invite au recueillement. Aménagée dans une grange, une exposition relate la vie du héros national dans une scénographie certes hagiographique, mais qui n’évite pas de parler des erreurs du président en exercice. L’intérêt tient aux documents d’archives qui constituent l’exposition, laquelle va d’ailleurs être présentée au Canada, à Winnipeg, ainsi qu’en France, au cours de l’année de ce centenaire. Souhaitons qu’elle vienne jusqu’à Montréal… La pièce maîtresse du site reste cependant l’incroyable monument, constitué de centaines de bâtons d’acier verticaux qui de loin forment le visage de Mandela, érigé en 2012 par l’artiste sud-africain Marco Cianfanelli, lequel a également créé la statue haute de six mètres représentant le jeune Nelson en boxeur, devant la Chambre des magistrats de Johannesburg.

Le Cap

Deux heures de vol sur les ailes de la compagnie intérieure Mango nous conduisent à l’extrême ouest du pays. La ville du Cap est la Mother Town, la ville-mère du pays fondée en 1652 sur une péninsule située entre deux océans, l’Atlantique et l’Indien. Mandela est originaire de la région, né au nord-est du Cap dans une tribu royale. Éduqué dans une école méthodiste, il a dès le départ bénéficié d’une double langue et d’une double culture, la sienne originelle et la culture britannique, ce dont d’ailleurs témoigne ses deux prénoms. Depuis l’autoroute qui conduit vers le centre-ville, on aperçoit la mère de cette ville-mère, la célèbre Table Mountain, la montagne au sommet plat qui où que l’on se trouve ne vous quitte jamais du regard. Admirer le panorama depuis le sommet constitue une expérience renversante. Le Cap est associé à la figure de Desmond Tutu, principal archevêque anglican du pays, qui longtemps vécut dans le chic quartier situé sur les hauteurs auquel il a justement donné son nom, le Bishop Hill. Il y a fait bâtir l’université et y a reçu son prix Nobel en 1984, dix ans avant son ami Nelson. Il faut traverser ce quartier riche pour se rendre à Groot Constantia, le plus ancien vignoble d’Afrique du sud. En vagues ascendantes, entre Table Mountain, bordures de roses et allées de chêne, les vignes centenaires s’étirent à perte de vue dans une lumière d’opaline.

Si ville et vignoble sont vénérables, le quartier du Waterfront, construit autour de l’ancien port historique qui a déterminé l’histoire marchande de la ville, est, lui, nouveau. Vingt-cinq ans à peine. L’effervescence de la ville s’y concentre entre restaurants, bars et boutiques des plus grandes marques de voitures, de vêtements et de joaillerie du monde. Un contraste certain avec les townships que l’on longe en roulant vers la ville depuis l’aéroport. Celui de Langa notamment, le plus ancien township d’Afrique du Sud, où nous irons découvrir ce qui est aujourd’hui l’un des restaurants montants du pays, inauguré par une jeune chef retournée dans le quartier de son enfance pour y faire une cuisine traditionnelle avec les produits locaux. Admirablement situé entre la marina à l’arrière et l’océan atlantique à l’avant, se trouve lhôtel où je séjournerais quatre nuits : le Table Bay Hotel. Le luxe et la une profusion de détails délicieusement old fashioned me fait penser au Normandy de Deauville. Il ne fut pas pour rien l’hôtel préféré de Nelson Mandela qui l’inaugura en 1997 et y descendit jusqu’à sa mort, à titre officiel ou privé. Il est aussi l’hôtel préféré des Obama lorsqu’ils séjournent au Cap, ainsi qu’ils le feront « en amoureux » précise la directrice des communications de l’hôtel, après que l’ex-président des États-Unis aura délivré sa conférence lors des cérémonies du centenaire en juillet.

Au cœur du Waterfront se dresse un autre lieu extraordinaire. Le MoCCa, Musée d’art contemporain de la ville du Cap. Un ancien et immense silo du temps où le lieu était un port commercial transmuté en une saisissante et inoubliable cathédrale dédiée à l’art contemporaine sud-africain, la jeune génération tout particulièrement. Encore aujourd’hui, à m’en souvenir en regardant mes photos, j’en ai la chair de poule et pourtant ce ne sont pas les musées qui ont manqué à ma vie de globetrotteuse… Je connaissais la puissance de la danse contemporaine sud-africaine que l’on a commencé à découvrir à Montréal dans les années 2000. Je connaissais aussi la force de sa littérature – deux Prix Nobel en une vingtaine d’années et une nouvelle génération d’écrivains noirs qui désormais imprime sa marque. Mais la puissance et l’audace de l’art contemporain sud-africain a constitué pour moi une grande découverte, et un éblouissement.

Robben Island

Ironiquement, l’hôtel Table Bay est situé exactement en face de l’île de Robben Island (l’île au pingouins en néerlandais), où Mandela et tant d’autres prisonniers politiques ont été incarcérés sans que jamais personne ne réussite à s’en échapper. Après cinq années à la prison de Johannesburg, Mandela passera dix-huit ans puis à Robben Island puis, refusant d’être libéré sans que soit officiellement aboli l’apartheid, il passera quatre autres années en résidence surveillée dans une maison de Bishop Hill. En une demi-heure de traversier depuis le Waterfront, je suis parvenue sur la petite île ce jour-là inondée d’un soleil presque blanc sous un ciel translucide. Par la fenêtre de l’autobus, écoutant d’une oreille les explications du guide, j’essaie de ressentir dans mon corps ce que signifiait pour ces hommes de voir s’égrener là les jours, les mois, les années sans autre perspective que celle de survivre aux traitements inhumains, aux brimades permanentes, au confinement d’une cellule de deux mètres sur trois, aux punitions, aux bergers allemands dressés pour tuer, au labeur usant dans la carrière de pierre. Une seule lettre et une seule visite permises par an, et encore, si le bon vouloir des matons l’y autorisait et qu’ils ne changeaient pas d’avis au dernier instant. Pour survivre fallait-il être porté par un idéal ou simplement par un instinct de survie quasi mécanique ? Fallait-il aiguiser son esprit comme un couteau ou bien au contraire l’anesthésier totalement ? Je me souviens d’une phrase écrite en anglais au frontispice de la prison de Johannesburg : On ne connait pas un pays tant qu’on ne connaît pas ses prisons… Mandela a survécu pourtant, comme tellement d’autres de ses congénères, mais comment, oui comment ?

C’est alors que, dans la cour intérieure de la prison, là où les prisonniers se reposaient, pourrait-on dire, j’entends le guide – lui-même ancien prisonnier politique qui passa là sept années de sa vie -, raconter que Nelson Mandela a écrit Long walk to freedom caché dans le coin droit de cette cour. Jour après jour, dix-huit ans durant, il a écrit, en anglais, son histoire, ses émotions, ses analyses et projeté ce qui deviendrait son plan de match, pour lui-même mais surtout pour son pays. Bien sûr que l’écriture est un cri qui vient de l’intérieur, on sait cela. Écrire c’est se récrire et ainsi s’ouvrir de nouvelles perspectives. Là, dans cette cour carrée désormais envahie de mauvaises herbes, je souris soudain. J’ai compris. Mandela a survécu, plutôt bien d’ailleurs, physiquement et psychiquement en forme, dix-huit ans durant à Robben Island, sans jamais chercher à fuir ni vraiment s’opposer à l’autorité en place parce qu’il avait autre à faire. Quelque chose de beaucoup plus grand que les conditions dans lesquelles il le faisait. Il écrivait, libre dans sa tête. « Un jour, raconte le guide, le manuscrit a été découvert dans sa cellule. Mais Mandela avait déjà réussi à en donner une copie à un codétenu qui avait été libéré. » Le livre sera publié par un éditeur de Philadelphie en 1994, après qu’il a été élu président de l’Afrique du sud.

Sur le porche de l’île aux pingouins est écrit With proud we serve. Le ciel est toujours aussi pur lorsque je passe dessous pour rejoindre le traversier. Qui d’autre que Nelson Mandela aura servi son pays avec plus de fierté ? Avec tous ses compagnons et toutes les aides reçues, et malgré ses erreurs, certaines graves et dont les conséquences perdurent, il aura accompli ce long chemin. Pour que je lise son livre dans l’avion qui m’amenait à Johannesburg, il aura fallu qu’il trouvât le moyen de survivre à Robben Island. Un destin pareil, à démesure d’homme, était-ce écrit ? Non. C’est Mandela qui l’a écrit. Il a écrit son destin. Et puis il l’a fait. Find the Mandela in you, disait le slogan. Je pense que chacun, comme être humain et comme citoyen, comme artiste aussi si on l’est, peut entendre résonner cet écho en soi. Ainsi se boucle mon voyage.

Quelques jours plus tard, à Port Elizabeth, riche ville balnéaire d’où est partie la lutte armée déterminante pour les droits des Noirs, je remonterai le parcours d’œuvres d’art dont chacune retrace la longue marche du pays vers la liberté entre 1961 et 1994. Revenue dans ma chambre du Boardwalk Hotel, je me rappellerai que Port Elizabeth c’est aussi sept espèces animales protégées, la réserve d’éléphants d’Addo et quarante kilomètres de plages blondes au bord de l’Océan indien… alors, enfin, je me jetterai à l’eau.

En Afrique du Sud sur les traces de Mandela.

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