se passe. Mais un vieux dicton ne nous dit-il pas « Mieux vaut prévenir que
guérir »? Si l’on se sent fiévreux, attend-on que les symptômes se manifestent
ou essaie-t-on de « casser » cette grippe qui menace? À ce que je sache, le
Québec semble être épargné pour l’instant. Notre situation économique demeure
forte, malgré la tourmente que l’on prévoit.
Alors pourquoi créer cette panique
et faire entrevoir aux entreprises les pires scénarios? N’est-ce pas en temps
plus difficiles que l’on doit redoubler d’ardeur, mettre l’épaule à la roue?
Se réfugier dans des pronostics sombres équivaut tout simplement à se laisser
bercer par les flots. Aussi bien débrancher les enseignes lumineuses, sabrer dans
le personnel, mettre à pied le comptable ou même apposer une pancarte «À
VENDRE». Et puis, tiens, mettons la clé dans la porte purement et simplement.
Ce n’est certes pas de cette façon que le Québec traversera cette soi-disant
tempête. Les entreprises peuvent restreindre leurs investissements, mais pas
les annuler complètement. L’économie doit ressentir des actions concrètes des
intervenants pour
stimuler. Les
dépenser moins, certes, mais ils vont tout de même continuer à consommer biens
et services. Pourquoi en serait-il autrement pour les citoyens corporatifs?
Bizarrement, les entreprises de détail, tels les marchés d’alimentation, vont
continuer à inonder les médias pour attirer les consommateurs.
Pourtant, tous connaissent Loblaws, Métro, Maxi. Si des entreprises pouvaient
se permettre d’annuler toute action médiatique, ce sont bien elles. Pour
éveiller l’intérêt et susciter l’action face à un besoin que le consommateur a
mis en veilleuse, l’entreprise doit affirmer davantage sa présence sur le
marché. À ce sujet, je prends ici quelques lignes pour féliciter et remercier
plus de 80 % de la clientèle du journal Métropole qui, malgré ce climat
d’incertitude qu’on veut nous vendre, a renouvelé sa présence médiatique pour
2009 et a opté pour la meilleure stratégie : le positif.
Alors, unissons-nous collectivement dans une pensée positive, au lieu de nous
morfondre dans le négativisme à outrance. Lorsque vous serez confrontés à une «
victime » de la crise, rappelez-lui simplement qu’il est toujours préférable de
voir son verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide!
Stéphane Maestro, éditeur