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En otages… les montrÉalais!

Ecclestone tient sa position et reste ferme. On doit garantir au bas mot 75 M$ sur 5 ans, sinon pas de
Grand Prix. Alors que les trois hommes publics se rendent en Europe pour une
dernière tentative, Normand Legault, l’hom­me à la tête du GPF1 et grand
promoteur de l’événement depuis près de 30 ans, est introuvable. Eccle­stone
accuse les organisateurs de l’épreuve canadi­enne de lui devoir des
sommes importantes et sans paiement de leur part; c’en en fait des bolides de
F1 à Montréal, mais surtout des retombées touristiques et économiques intrinsè­ques
à l’événement.

Depuis, le Grand Prix est mort, puis, à cause de la crise
économique qui sévit et des travaux qui ne seront probablement pas terminés
pour le Grand Prix des Émirats Arabes (nouvelle épreuve), on songe à ramener à
la vie le Grand Prix du Canada. Bien sûr, les Montréalais et Montréalaises sont
des yoyos. Qu’on ne vienne pas me dire que la situation n’était pas connue
avant octobre 2008. Qu’on ne pouvait pas voir venir le coup. On a voulu jouer
le grand scénario, en écorchant malheureusement au passage les émotions et les
passi­ons des Montréalais.

Parlez-en aux commerçants, restaurateurs et hôteliers du
Vieux-Montréal, par exemple. Ils ne se gêneront pas pour vous démon­trer leur
déception face à l’attitude de Normand Legault dans le dossier. Alors qu’il
aurait dû se battre pour Montréal, pour la sauvegarde d’un aussi important
événement, il disparait dans la
nature. Il
abdique. Encore une fois, car rappelez-vous qu’il
nous avait aussi fait le coup quelques années auparavant. La population
montréalaise est prise en otage, bons pa­yeurs de taxes que nous sommes.
N’avait-il pas réalisé suffisamment de profits pendant près de 30 ans pour en
assurer la survie sans supplier l’aide publique? La question est lancée. Et
aux dires de certains commerçants,qui en seront durement touchés, la réponse
également. Né­anmoins, le maire de Montréal reste ouvert à l’i­dée de ramener
l’événement à l’automne, sous certaines con­ditions, il va sans dire.

Une autre cour­se contre la mon­tre??? Et si l’épreuve
avait bel et bien lieu, un an jour pour jour après avoir été officiellement
retirée du calendrier par Ecclestone? Quelle ironie, non?

 

Stéphane Maestro Polo, éditeur