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Sdc vieux-montrÉal : certains commerÇants s’expriment

Patrick Lalonde
tient un commerce voisin sur la rue Notre-Dame, le Sporting
Club.  « Les cotisations ont augmenté de
45 % en 2009. Et la SDC
n’a toujours pas de budget, pas de projet! Sauf pour investir de fortes sommes dans un
site Web. Elle ne joue pas non plus son rôle d’informateur
et de représentant de nos intérêts auprès de la Ville. On a l’impression
que la SDC n’a
aucun contact avec la Ville
de Montréal. Ainsi,  la Ville nous a coupé tous les
arbres de la rue Notre-Dame, sans que la
SDC
soit informée.
Elle ne propose aucune initiative sérieuse pour relancer commercialement le
quartier après les travaux de la rue Notre-Dame ». Pour Carlos Anegas, du
restaurant Les Pyrénées (coin Saint-Pierre et Saint-Paul), « Les travaux de la
rue Notre-Dame concernent pourtant tout le monde. Notre clientèle du Centre de
Commerce mondial, par exemple, a renoncé à nous rendre visite pendant ces
travaux. La SDC
ne nous avertit jamais de rien, ni pour les travaux, ni pour les poubelles ou
huiles de vidange… On a l’impression qu’elle subit plutôt qu’elle ne gère les
situations ».

Jean-Guy Bouvrette, du commerce
spécialisé en produits asiatiques Saithong Boutique, également situé rue
Notre-Dame, s’est alors résigné à prendre l’initiative. « J’ai proposé et
constitué un Comité des commerçants pour indiquer à la SDC quels sont nos intérêts.
Elle n’est pas assez présente pour nous défendre. Sa gestion n’est pas
adéquate. Si un commerçant propose une idée, il faut que la SDC fasse preuve d’écoute, pas
quelle rejette toute proposition d’un revers de la main.  J’ai écris ainsi une lettre au maire (avec 45
signatures de commerçants) pour dénoncer l’absence de concertation pour les
travaux sur la rue Notre-Dame. Personne ne nous avait prévenus! Je l’ai fait
sans la SDC, qui
avait omis de s’intéresser à notre sort. Résultat, monsieur Sammy Forcillo, du comité exécutif, a bien voulu intervenir pour faire accélérer les travaux ».
Jean-Guy Bouvrette croit  d’ailleurs qu’il
y a un manque de compétence au sommet de la SDC.

« Pour relancer la rue, la SDC a pris des initiatives à
contretemps, comme cette exposition de photos organisée au beau milieu des
travaux d’excavation dans la rue. Non seulement les piétons ne pouvaient
y accéder que difficilement, mais encore les invitations sont parvenues le
lendemain de l’évènement ».  Alors que
des cocktails ont été organisés et payés par la SDC avec du vin déposé dans les commerces.
Résultat : 6000 $ perdus en fumée. Certains trouvent d’autres propositions
de la SDC pour
relancer les affaires assez  risibles,
peu adaptées au quartier : « Une vente trottoir  ou une dégustation style épluchette de blé
d’Inde n’est pas très indiquée dans l’ouest de Notre-Dame pour les commerçants
établis en plein quartier d’affaires », estime Jean-Charles Savard du Centre
photographique de la rue Notre-Dame. Il se demande si le directeur général  de la
SDC
, très bien payé alors qu’il n’est pas souvent présent,
est capable de concevoir une campagne de promotion.

« Des propositions originales comme
l’illumination des rues le soir dans ce quartier historique ont été refusées »,
déplore Jean-Guy Bouvrette. Il vient d’obtenir, grâce à son Comité de
commerçants, la possibilité de participer à la décision pour l’utilisation du
budget de 20 000 $ alloué par la
Ville
à la SDC
pour dédommager les commerçants après les travaux rue Notre-Dame. Il espère que
cette fois, l’argent sera vraiment investi pour le développement commercial du
quartier! Tous les commerçants interrogés souhaitent plus de transparence et un
conseil d’administration représentatif composé de commerçants du quartier, élus
après une véritable campagne électorale… Ils aspirent aussi à du leadership de la part de
leur SDC.