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…et la rÉplique n’a pas tardÉ

D’entrée de jeu, nous avons mis carte sur table, en précisant que le journal Métropole n’avait pas l’intention de se lancer dans une chasse aux sorcières, se limitant à rapporter le mécontentement général de la classe commerçante. En résumé, voici sa réaction aux griefs exposés :

Le changement de logo. « Je trouvais que l’ancien logo ne signifiait pas correctement la vocation de la SDC. J’ai moi-même fait une esquisse, donc pas de coûts de conception. N’êtes-vous pas d’accord que le logo actuel est beaucoup plus représentatif ? ».

Les rapports avec le président du conseil d’administration. « Oui, nous avons été intimes pendant quelques années. Et puis après, il y a des choses qui sont de l’ordre du privé là-dedans. Il n’est plus partenaire de mon auberge depuis quatre ans. Si on veut me reprocher cette complicité, je vous répondrai qu’on a été les seuls à croire vraiment à la revitalisation du Vieux-Montréal. D’autres n’ont pas voulu s’impliquer. C’est ce qui fait l’intérêt du présent conseil d’administration, des gens très proches qui croient à la même chose ».

Le doublement de la quote-part sur la taxe d’affaires des marchands. « Je précise que le tout été accepté en assemblée générale. Ce sont les commerçants qui l’ont adopté au budget. Nous étions la SDC au budget le plus pauvre et j’ai voulu qu’on soit à la hauteur pour mener à bien à nos projets ».

Les lunchs à l’extérieur. « Regardez les chiffres. Nous nous réunissons essentiellement le midi à la salle de conférences. La SDC paie le goûter pour les quelques participants qui préfèrent ce moment pour ne pas empiéter sur leurs heures d’affaires. Dans l’ensemble, depuis que je suis arrivé, j’ai réduit de 30 % les dépenses générales. Où est l’extravagance ? ».

Le magazine bi-annuel. « Nous considérons que c’est un moyen de mieux faire connaitre les ressources dans le Vieux-Montréal. Ça va être distribué dans les hôtels. Le premier numéro va requérir bien sûr un investissement de notre part, mais les autres seront largement compensés par les recettes publicitaires pour lesquelles nous avons déjà des contrats fermes ».

Absence de proximité avec les marchands. « C’est faux. Chaque mois, on organise un petit déjeuner où les marchands peuvent venir nous rencontrer. Et mieux encore, on invite les mêmes à des cocktails en fin de journée pour que ça leur convienne mieux. On ne peut pas dire qu’on est loin d’eux. Au contraire, on est de tout cœur, entre autres avec ceux de la rue Notre-Dame et ce qui leur arrive avec ces excavations désastreuses. Nous avons augmenté substantiellement le nombre d’activités promotionnelles, les faisant passer de huit à vingt-six. On ne peut pas nous accuser de ne rien faire. Et quand à la déclaration de notre directeur des opérations sur un échec possible d’une promotion à imputer aux marchands, c’est évident que c’est une vengeance menée par Lotfi Hamadi, qui a été congédié ».

Dépenses sans contrôle. « Je ne décide de rien. C’est le conseil d’administration qui approuve sur mes recommandations ».

Et là encore, le DG ressort les chiffres des dépenses qu’il étale pour bien faire voir où vont les argents. À première vue, effectivement, il n’y a aucune dépense insensée.

En conclusion, d’une part vous avez des marchands qui se sentent incompris, mais en même temps indifférents à ce qui devrait être pourtant de leur intérêt. Et une SDC qui jure sur ses grands dieux être à leur écoute. Et si finalement le problème était ailleurs? Mais reste que le Vieux-Montréal a toujours été un secteur commercialement maudit. La tâche n’est assurément pas facile pour la SDC.