a décidée de faire le saut au municipal?
LH : L’extrême nécessité
qui m’est apparue, c’est d’apporter un changement à l’Hôtel de Ville. J’ai
toujours manifesté une certaine passion pour la Ville de Montréal, mais je n’envisageais
pas
depuis le 3 juin, dans la rue, dans les restaurants et même au cinéma, les gens
m’interpellent pour me dire merci. Comme si je rendais service en offrant un
choix, surtout pour ceux qui ne veulent pas se satisfaire du statu quo…
LM : Quel avenir pour Montréal?
LH : Dans le contexte
actuel, il est certain que les grandes villes sont en concurrence entre elles.
Alors, parmi les grandes villes du monde, Montréal se distingue toujours. Et je
souscris à ce projet de lui donner une signature de ville de culture et de
créativité, où prime la qualité de vie de ceux qui y habitent. Notamment au
moyen d’une nécessaire diminution de la circulation automobile… Ma priorité
reste toutefois de donner confiance à l’Hôtel de Ville et de se redonner
collectivement la fierté d’être Montréalais. Je veux faire de Montréal une
ville propre au sens figuré également, c’est-à-dire une ville propre et
reconnue comme l’étant…
LM : Pensez-vous que les fusions de 2002
vont jouer contre vous?
LH : Ceux qui ont quitté n’auront pas le
droit de vote en novembre prochain et ceux qui sont restés ont l’ambition d’être Montréalais à part entière… Mon objectif, puisque nous avons les mêmes taxes
sur un même territoire, c’est que les citoyens puissent bénéficier des mêmes
services. Là où les fusions ont survécu, par exemple à Gatineau, Québec et
Saint-Jérôme, il y a eu cure de jeunesse. À Montréal, je n’ai aucune intention de
revenir en arrière… Là, il faut regarder en avant et se demander quel avenir on
veut donner à cette ville que nous avons choisie…