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Salut michael!

Ne serait-ce que pour ce détour dans le temps, pour le bonheur généré chez les Montréalais à cette occasion et pour toutes les années où la musique de Michael Jackson les a séduits tous âges et milieux confondus, Métropole choisit, comme tous les médias de la planète, de rendre hommage à sa façon à Michael Jackson, avec le pouvoir des mots et du coeur sous la forme d’un Slam, comme si cette forme de poésie sur fond de rébellion correspondait au personnage énigmatique et incompris qui marque notre société à jamais…

ADIEU MICHAEL JACKSON

On peut dire que tu as réussi ta sortie.
Car tu nous as totalement pris par surprise.
Et ceux qui, il y a peu de temps, te jetaient aux orties.
Sortent dans la rue pour te béatifier.
Ingrats, hypocrites, tarés.
De ton vivant ils voulaient te crucifier.

Aujourd’hui, ils ne savent comment te remercier.
Oui, tu as été un roi et un génie.
Pas décadent, mais éclatant, sublime.
Roi de la pop, de la danse, du rythme.
Roi de l’extravagance, roi de la folie, roi du créatif.

Pendant des années, tu nous as charmés.
Avec ta silhouette d’ado, tes déhanchements saccadés.
On ne savait de quelle planète tu venais.
Mais une chose est sure : on t’aimait.

Et puis un jour, tout a basculé.
Dans les tréfonds de ton coeur tu étais déchiré.
Et ne sachant sur quel pied danser.
Tu t’es donné en pâture à tes détracteurs frustrés.

Tu étais fort, mais ils ont gagné.
Tu avais une âme et un comportement d’enfant.
Eux, ils étaient sales et ils t’ont souillé.
Oui, tu as un peu déconné, oui, tu étais déséquilibré.

Avec ta phobie des microbes, ta peau que tu voulais
blanche et ton petit nez.
Mais qui ne s’est jamais laissé aller?
Le déguisement, on le sait, fait partie du showbiz.
Mais que tu aies travesti ton âme.
C’est de la démence pour ceux qui ont lâché l’enfance.

Ils te voulaient une machine à pognon, mais pas question
que tu aies des émotions.
Toi, le roi, tu voulais jouer.
C’était légitime, tu ne l’avais jamais fait.
Et au milieu de ta cour, tu t’emmerdais. Car à la place
d’amis, tu avais des prédateurs jamais satisfaits.
Un jour, tu as dit c’est assez. Sinon pourquoi vivre, si
d’ennui c’est pour clamser.

Alors le rêve a fait place à la réalité et dans ton palais
tu t’es retranché, isolé.
C’est souvent comme cela que les choses se passent.
De l’état de grâce, on passe à celui de disgrâce.
Mais là où tu es, tu peux te laisser aller.

Tu ne seras plus critiqué.
Plus jamais…
Sur toutes les scènes du monde tu resteras
un champion.
Maintenant tu es au Panthéon.

Salut Michael Jackson!