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L’effet gomery

Le maire a fait cette déclaration quelques heures après que l’ex-juge de la commission d’enquête sur le scandale des commandites, John Gomery, eut annoncé qu’il se joignait à Projet Montréal, le parti de Richard Bergeron.

M. Gomery veut contribuer à assainir la vie politique à Montréal, après les allégations de malversations qui ont éclaboussé l’administration Tremblay.

Il s’occupera de la campagne de financement de Projet Montréal, qui veut du reste innover en la matière.

 

Cinq nouvelles règles d’intégrité

– Pour tout don de plus de 100 $, le nom de la personne sera inscrit sur le site Internet de la formation politique, dans un délai de 48 h.

– Pour tout don compris entre 250 $ et 1000 $, l’agent officiel de Projet Montréal, Jacques Boucher, fera une vérification pour s’assurer que l’argent est versé de manière désintéressée.

– Les activités de financement partisanes ne devront pas excéder 100 $ pour le coût du billet d’entrée.

– Le montant des dons anonymes est limité à 25 $. Toute somme supérieure sera systématiquement refusée.

– Les dépenses budgétaires de Projet Montréal sont fixées à 500 000 $. Au-delà de cette somme, l’argent reçu sera retourné aux donateurs.

En entrevue à Radio-Canada, Louise Harel, qui dirige Vision Montréal, a dit que son parti refuse déjà ces dons anonymes. Elle a même demandé à Québec de changer la loi pour les interdire. « Il faut arrêter ça. Ça n’a aucun bon sens », a-t-elle déclaré.

 

Les dispositions de la loi électorale

L’article 441 de la loi québécoise sur les élections et les référendums dans les municipalités permet à une formation politique de recueillir jusqu’à 20 % de son financement annuel par le biais de dons anonymes, dont l’origine n’a pas à être divulguée publiquement.

John Gomery a par ailleurs expliqué son choix pour le parti Projet Montréal, par le fait que cette formation politique est la seule qui est « à l’aise avec les défis d’aujourd’hui », comme l’environnement. Sa fille, Cym Gomery, est elle-même candidate pour la formation de Richard Bergeron dans l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, ce qui a amené l’ex-juge à s’intéresser au programme de la formation politique.

« Je suis profondément troublé par l’état de ma ville », a expliqué M. Gomery en entrevue au Réseau de l’information. « C’est triste de voir le déclin de Montréal », a-t-il ajouté, rappelant avoir vécu toute sa vie dans la métropole.

Le chef de Projet Montréal se dit « « extrêmement heureux » d’accueillir John Gomery dans ses rangs. Il loue les mérites de l’homme, qu’il qualifie de « personnalité de carrure nationale canadienne ».

 

Attaque en règle contre Union Montréal

Le point de presse a été l’occasion pour Richard Bergeron de remettre en question les principes éthiques de la formation du maire Tremblay, Union Montréal.

Et en entrevue avec Radio-Canada.ca, Richard Bergeron a cité deux exemples précis :

D’abord, la tenue d’un cocktail-événement bénéfice, en août 2005, dans la résidence privée de Vincent Chiara, aurait permis de recueillir au moins 52 000 $, alors que 52 personnes étaient présentes sur place. Le maire Tremblay a indiqué n’être resté que 20 minutes.

Le chef de Projet Montréal a brandi le rapport financier d’Union Montréal de 2008 comme source du second cas mentionné. Lors d’un événement le 22 mai 2008, à St-Léonard, pour la candidature de Michel Bissonnet – en période d’élections partielles, souligne Richard Bergeron – le billet d’entrée était de 500 $ par personne. La somme de 260 000 $ a été recueillie, dont 47 000 $ en dons anonymes.

 

Source: Radio Canada