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Dures leÇons de dÉmocratie…

En tant que commerçants, nous avons beaucoup regretté son
congédiement, car nous n’avions jamais eu, dans le Vieux-Montréal, un employé
aussi dédié à son travail afin de nous informer (principale faiblesse de la SDC
actuelle) de ce qui se passait pour nous
dans les rénovations de la rue Notre-Dame. Quoi qu’on en dise, il nous a
démontré, depuis plusieurs mois, son désir de rassembler notre quartier en
rapportant de multiples informations… et quoi que l’on peut en penser… Car le résultat final, comme Anne De Shalla l’a
souligné, est que nous n’avons jamais eu une aussi grande mobilisation dans
notre quartier.

Souhaitons
d’ailleurs que le conseil d’administration actuel puisse donner le coup de barre
nécessaire pour faire en sorte que la SDC soit plus transparente à l’avenir et
que les pratiques de copinage cessent (notamment en ce qui a trait à la revue
Xplore).  Je suis à chaque fois sidéré de constater que les gens réagissent si
peu à ces pratiques douteuses (ex. : plus de la moitié des
établissements recommandés dans la revue Xplore sont en relation avec les
membres du conseil d’administration).  Ce sont de dures leçons de démocratie… et
c’est sans compter les gens qui ne disent rien (ou pire, encouragent ouvertement ces
aberrations), de peur de perdre des contrats avec des membres du conseil
d’administration.  Et c’est sans parler n’ont plus du fait que, même si les
annonceurs ont payé, c’est tout de même l’ensemble des commercants qui ont payé
la balance de la facture… et donc, payé pour les commerçants qui ont eu le
privilège d’être choisis.

Toujours
sur le sujet de l’utilisation d’argent public au profit d’amis du conseil, je
ne comprend pas n’ont plus comment toutes sortes de projets payés par de l’argent
public, dont je ne prendrai pas le temps de vous faire la liste exhaustive ici,
peuvent être donnés sans appel d’offres.  Nous n’avons seulement qu’à penser à
cette fameuse revue ou le site Internet (contrat donné à un membre du conseil
d’administration qui a fait faillite).

Que
l’assemblée présente mardi soir dernier ne voit pas non plus de problème à
ce que le directeur général ait des intérêts financiers avec les membres du
conseil d’administration et qu’il soit aussi propriétaire d’une entreprise dans
le Vieux-Montréal, c’est tout simplement dû au fait que nous avons les élus à la
SDC que nous méritons.  Espérons que les élus de la Ville de Montréal  puissent
subir les pressions nécessaires pour développer dans leur prochain mandat des
pratiques de bonne gouvernance qui s’étendront aux SDC. Car personnellement,
c’est du jamais vu pour moi.  Dans le privé, dès qu’il y a apparence de conflit
d’intérêt, les gens doivent se retirer de la salle… alors comment un directeur
peut-il se retirer de la salle? Je suis assuré que Jean Perron, ancien directeur de notre SDC, serait d’accord avec moi sur ce point.

Et laissez-moi vous dire que je trouve que nous sommes encore loin de ce code de bonne
gouvernance quand nous entendons notre élue, Catherine Sévigny, terminer la soirée en
disant qu’elle trouve difficile de se faire insulter à tous les jours dans son
travail et qu’elle aimerait plus de bonne entente… Je veux bien croire qu’elle
est ouverte à la communication mais je trouve qu’une position plus neutre face
aux commerçants insatisfaits aurait été plus appropriée.  Surtout que la soirée
était née d’une insatisfaction des membres face aux multiples conflit
d’intérêts et aux pratiques douteuses de bonne gouvernance du conseil
d’administration.

J’aimerais
aussi vous souligner le fait que je trouve que M. Soucy n’as pas le curriculum
nécessaire pour gérer comme vous dites, la plus grosse SDC du Canada, toute
proportion gardée en ce qui à trait à notre nombre de payeurs de cotisation (si
je me souviens bien de ce que vous m’avez dit). Je suis certain qu’une firme
de chasseurs de têtes aurait pu très bien proposer des candidats au conseil. 
Malheureusement, le conseil, qui semble être
surtout impliqué dans le quotidien de la gestion de la SDC et non à l’étude des
grandes orientations et aux plans de développement futurs, préférait avoir
quelqu’un de plus facilement manipulable comme M. Soucy, qui n’a aucune
réalisation passée dans la gestion d’organisme de ce genre…

Je
souligne aussi que je trouve odieux de la part du conseil d’administration de
soutenir les poursuites contre le journal Métropole et M. Hamadi.  C’est
totalement antidémocratique et je vous invite à lire ces articles, afin de
constater par vous-même les propos qui ont été écrits.  Cela constitue, encore
une fois, un signe évident de l’incapacité du directeur général à mener à bien
des dossiers de communication qui se transforment en gestion de crise.
 D’ailleurs, M. Coulombe (ex-président de la SDC)  fait lui-même mention de l’inexpérience des gens en place au bureau
de la SDC, dans un article du Journal Métropole.

J’ai très
hâte aux prochaines élections, car je ne vois pas comment le conseil pourra
changer son image de copinage.  Espérons que les prochaines personnes aussi
puissent être plus représentatives de notre communauté du Vieux-Montréal, en
terme de secteur d’activité et de secteur géographique.  Votre aide pourrait
probablement nous être très précieuse pour l’élaboration de règles de bonne
gouvernance dans notre SDC.  Et ce, afin que la dominance, depuis la création de
notre SDC par les hôteliers et restaurateurs, puisse cesser dans notre
conseil… car il ne faut pas oublier que près de 80 % des payeurs de cotisations
sont des gens d’affaires dans la SDC qui n’ont rien à cirer des dizaines de
milliers de dollars qui sont dépensés dans le quartier en événements de grande
envergure.

La bonne
gouvernance a bien du chemin à faire avant d’être bien établie dans le
Vieux-Montréal.

Merci de
m’avoir lu et au plaisir de travailler peut-être avec vous un jour dans le
futur, M. Rainville.

 

Jean-Charles
Savard
Président, Photo Service