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Construire un tunnel ou faire un nouveau pont?

Entretemps, pas moins de 212 M$ seront investis au cours des dix prochaines années pour entretenir le pont. Le nom des entreprises retenues par l’appel d’offres lancé au début de l’été seront vraisemblablement connus le 10 septembre. « Elles vont regarder tous les scénarios possibles et imaginables et nous proposer ce qui fait le plus de sens », a indiqué hier André Girard, vice-président des communications à la Société des ponts fédéraux.

En gros, il y a trois options : conserver le pont et continuer  de l’entretenir, creuser un tunnel sous le fleuve ou construire un nouveau pont.

Solutions coûteuses

Le premier scénario ne semble pas réaliste, selon la Société des ponts, compte tenu des coûts d’entretien qui ne cessent d’augmenter. « L’argent qu’on va mettre au cours des prochaines années, explique M. Girard, ça prolonge sa vie pour dix ans, mais pas pour 50 ans. C’est juste pour le garder sécuritaire ».

L’option du tunnel risque d’être trop coûteuse et est presque exclue d’emblée. C’est la construction d’un pont à côté du pont Champlain qui semble la plus vraisemblable, avec des voies réservées pour le transport en commun en autobus ou en train, ou les deux.

Un design qui n’était pas adapté

Les automobilistes de Montréal, qui se sont fait promettre le prolongement de l’autoroute 30 durant 40 ans, sont habitués aux promesses des politiciens. Ce qui peut cependant jouer en leur faveur dans ce cas-ci, c’est le taux d’usure avancé du pont Champlain.

« C’est un design de pont qui était peut-être joli et à la mode à cette époque, mais c’est un concept européen qui était davantage adapté au climat du sud de la France », commente André Girard.

« Pour vous donner un exemple, dit-il, il n’y avait même pas de canalisations pour évacuer du tablier du pont d’acier les écoulements d’eau salée… Vous imaginez-vous combien il y en a eu, du calcium, sur le pont Champlain, en 46 ans? », lance M. Girard.

Un rêve de dix ans

Quoi qu’il en soit, dans le meilleur scénario, il faudrait huit ans de travail pour finir les plans et la construction d’un nouveau pont, une fois la décision prise. Donc, si tout baignait dans l’huile et qu’une approbation suivait rapidement l’étude qui s’amorce, il faudrait attendre au moins jusqu’en 2018 avant de rouler sur un nouveau pont. En argent d’aujourd’hui, on parle d’un investissement « de plus d’un milliard de dollars ».

On pourrait construire ce pont sans perturber la circulation sur le pont actuel. Les voies d’accès que l’on vient de réaménager, tant du côté de l’Ile des Soeurs que de Brossard, ont été réalisées pour être réutilisées pour un nouveau pont, selon M. Girard.

Source: Canoë