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Gillett-molson : transaction complÉtÉe

Gillett a été le premier à prendre la parole, avec des « émotions partagées » : heureux de côtoyer M. Molson, mais triste de la fin de « cette histoire d’amour ». L’ancien propriétaire a étouffé ses sanglots d’entrée de jeu, mais n’a pu les réprimer lorsqu’il s’est remémoré sa relation avec Bob Gainey. « Il y a huit ans, ma famille a eu le privilège de se joindre au Canadien. Ce sont les huit plus belles années de ma vie. La famille Gillett et moi avons apprécié le privilège que vous et les fans nous avez donné d’être propriétaires du Canadien » .

Gillett a ensuite tenu à s’excuser à l’endroit de tous les partisans, pour ne pas avoir réussi à ramener la Coupe Stanley. « Dieu sait que ce n’était pas intentionnel. Mais je crois qu’on laisse un héritage, nos gens, notre équipe de gestion, notre éthique de travail, que les Molson vont prendre, améliorer et modifier ».

Ramener la 25e

Geoffrey Molson a saisi la balle au bond et s’est engagé à « ramener la 25e à Montréal ». Loin de la glace, voici les détails : la famille Molson devient commandité principal d’un vaste groupe d’investisseurs comprenant Bell, Woodbridge ltée, le Fond de solidarité de la FTQ, Michael Andlauer et Luc Bertrand.

Le financement provient de la Banque Nationale, d’Investissement Québec, du Mouvement des caisses Desjardins et de la Banque Scotia. Au total, 66 % des actions sont détenues par des Québécois, mais M. Molson a refusé de dévoiler les tenants et aboutissants d’une « transaction privée ».

Il a tout de même tenu à préciser qu’il avait aussi décidé d’acquérir les 19,9 % d’actions appartenant à Molson-Coors. Le nouveau groupe est donc à 100 % propriétaire de l’équipe, du Centre Bell et de GEG.

Boivin en place, sortie en règle

La rumeur selon laquelle Pierre Boivin quitterait la présidence de l’équipe a été démentie par M. Molson. « Mon poste est président du conseil d’administration. Mon rôle est de gérer le partenariat. Pierre Boivin est président du club, de GEG et du Centre Bell. Nous allons continuer avec Pierre Boivin. Il fait un excellent travail. J’appuie aussi Bob Gainey dans son mandat de bâtir la meilleure équipe ».

Boivin, lui, a été courroucé par un éditorial paru jeudi matin et par une question en conférence de presse, au sujet du fait français chez le Canadien. « Faites vos devoirs, a-t-il lancé aux journalistes. L’an passé, il y avait 43 Québécois qui ont joué une demi-saison ou plus dans la LNH. De ce nombre, il y en avait 8 à Montréal. C’est 20 % des effectifs et même là, on me reprochait que ce n’était pas assez ».

Boivin a ensuite énuméré les efforts du CH pour greffer des francophones à l’équipe. « Chez les entraineurs, il y a cinq francophones (avec Hamilton). Chez les DG, un seul parle français, il est à Montréal. Dans la direction, tout le monde parle français. On a repêché Louis Leblanc et l’équipe invite les meilleurs espoirs québécois à un camp spécial. Personne n’a repêché plus de Québécois que le Canadien depuis que Bob Gainey est en poste ».

Le président de conclure que « cet aspect tient vraiment à coeur au Canadien ».

Source: Radio-Canada