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Soyons prudents avec la f1!

Or, dans la saga du Grand Prix de F1, je me lève debout et applaudis
chaleureusement nos élus. Autant au niveau fédéral, provincial que municipal,
tous se sont tenus bien droit devant le chantage éhonté de Bernie Ecclestone et
de son bon ami Normand Legault. En octobre dernier, le grand manitou du cirque
de la F1 exigeait des garanties astronomiques pour maintenir l’épreuve de
Montréal aux calendriers des cinq prochaines années. Bien que l’événement en
soi génère des retombées importantes pour la ville et les gouvernements, ces
derniers ne sont pas tombés dans la guêpière Ecclestone et ont préféré renoncer
à ce haut fait sportif annuel, plutôt que d’engranger les deniers publics. Chapeau,
messieurs!

Mais le bon Bernie ne lâche pas prise facilement. Et après les échecs
retentissant de l’épreuve de Turquie et le retrait d’une autre à l’automne,
Ecclestone revient à la charge, tout penaud, et affirme à qui veut l’entendre
que Montréal et le Grand Prix du Canada reviendront au calendrier en 2010.
Assurément, il croit qu’il pourra décrocher les mêmes garanties. Une ombre au
tableau de Bernie Boy : nous savons maintenant qu’il a besoin de nous. Il
n’a pas de solution de rechange dans sa poche ou un lapin qu’il sortirait de
son chapeau. D’ailleurs, l’avez-vous déjà vu en porter un?

Dans un tel contexte, il faudra que nos élus, messieurs Tremblay, Charest
et Harper en tête, n’oublient pas ce fait crucial lors de la prochaine
négociation. Nous avons maintenat le gros bout du bâton et Bernie Ecclestone
devra réviser ses demandes à la baisse ou bien il se passera tout simplement
d’une des épreuves et des villes les plus appréciées par les pilotes de F1. Je
dis oui à un Grand Prix de F1 à Montréal, mais pas à n’importe quel prix. Nous devons
négocier serré et demeurer sur nos positions. Il en est tout autrement pour
Bernie Ecclestone. Pour les inconditionnels de F1, je pense ici notamment à nos
concitoyens italiens, souhaitons un dénouement heureux. Pour les commerçants
également. Pour plusieurs d’entre eux, l’absence de cette course représente un
manque à gagner important. Pour les simples mordus de course automobile, ils
pourront toujours se rabattre sur la série Nascar, qui compte de plus en plus
d’adeptes, ici au Québec.