Et si j’ai une suggestion à vous faire, c’est de choisir l’activité entourant l’observation des ours et des castors. C’est un incontournable. Depuis que les fruits sauvages se font plus rares en forêt en raison des nombreuses averses de pluie survenues en juillet, les ours sont plus fanfarons et plus faciles à observer.
OBSERVATION
Vers 16 h 30, nous quittons le centre des opérations à bord d’un véhicule blindé. Il y a trois couples français, un couple allemand et nous-mêmes. Le trajet se déroule dans des sentiers extrêmement cahoteux, sur une distance de deux à trois kilomètres. Puis, nous arrivons à la hauteur d’une cabane en bois désignée pour l’observation des ours. Notre guide, Steve, nous donne les consignes à suivre pour que tout se déroule en toute sécurité. Nous prenons place sur un banc et attendons dans le plus grand silence l’arrivée d’un premier ours. Chacun écoute les moindres bruits surgissant de nulle part dans la forêt qui nous entoure, en espérant que ce mammifère noir ne tardera pas trop longtemps à se montrer le bout du nez.
À une cinquantaine de mètres, nous surveillons de près un baril contenant du maïs sucré et de la mélasse servant d’appâts. Soudain, après une trentaine de minutes d’observation dans le plus grand silence, un Français aperçoit quelque chose bouger au sommet de la colline, face à notre cabane. Il a raison : c’est un ours qui approche prudemment. Envahis par un sentiment d’excitation et de fascination, nous déclenchons presque tous en même temps nos appareils-photos. Puis, l’ours avance d’un pas nonchalant et s’assoit face au baril. Il commence à grignoter tout en jetant un regard en notre direction. Rassuré, l’ours savoure ce qui doit être son repas de la journée.
Une trentaine de minutes plus tard, sans raison apparente, il quitte les lieux. Mais on comprend tous pourquoi. Un mâle dominant, beaucoup plus costaud, prend la relève et entend bien avoir droit à sa portion. Entre-temps, trois bébés ratons-laveurs prennent le risque de s’approcher du baril. Ils font preuve d’audace ou plutôt de témérité, lorsqu’ils sont à quelques mètres de l’ours. Celui-ci ne bronche pas. Sa bulle ne semble pas avoir été atteinte et les ratons-laveurs ne vont pas plus loin.
Un peu plus tard, nous rencontrons une famille bien établie de castors. Les jeunes s’amusent en présence de leur mère Charlotte, un prénom qui lui a été désigné affectueusement par notre accompagnateur Steve. Lorsque Charlotte est de bonne humeur, elle accepte de s’approcher de la rive du lac pour prendre des branches que lui tend Steve. C’est un moment magique pour tous, que plusieurs immortalisent sur leur appareil-photo numérique. Après quoi, Charlotte regagne son abri par une entrée sous l’eau.
ACTIVITÉS
Bien d’autres activités sont proposées. Les amateurs de pêche sont servis à souhait et tout le matériel est fourni pour les excursions. Des randonnées en rabaska, VTT, canot, kayak, chaloupe et pédalo sont offertes tous les jours. De nombreux sentiers pédestres permettent de circuler en forêt sur plusieurs kilomètres. Vous aimeriez vous faire raconter une légende amérindienne près d’un feu de camp en y dégustant des saucisses typiques? Alors, réservez votre place pour une visite de tipi; un guide amérindien vous emmènera vers le lac Canitchez à bord d’un rabaska, pour y découvrir et mieux comprendre le rôle des tipis…
En hiver, la pêche sur glace, patin à glace, ski de fond, raquette, glissade, carriole, randonnée coureur des bois, randonnée en traineau à chiens sur le lac ou en forêt et, bien entendu, la motoneige sont des activités aussi populaires les unes que les autres.
GEOS-SPA
En opération depuis le printemps dernier, tout a été conçu pour redonner au corps sa forme et à l’esprit son énergie. Avec ses 26 puits géothermiques d’une profondeur de quelque 150 mètres creusés à même le granite, la direction du Sacacomie indique que le geos-spa est le premier établissement du genre au monde.
Dans la première partie d’un bâtiment de 13 000 pi2, on y retrouve une piscine intérieure, une dizaine de salles de soins, de massages et de bains thérapeutiques, des salons avec foyers et solariums donnant directement sur le lac Sacacomie, un bain tourbillon intérieur et un bain de vapeur dans lequel la température atteint les 80o Celsius.
Dans la deuxième section qui s’étend sur une superficie de 15 000 pi2 à l’extérieur, un bain d’eau glacée avec chute d’eau glacée, dont la température avoisine les 8o Celsius, est tout à fait approprié à la sortie du bain de vapeur. J’en ai fait l’expérience à trois reprises et croyez-moi, cela procure une détente totale de la tête aux pieds, comme aucun autre traitement ne pourrait vous apporter.
Un peu plus loin, deux bains tourbillons sont accessibles et peuvent accueillir une trentaine de personnes chacun. Deux saunas, dont l’un sous terre, sont aussi présents. Pour compléter son après-midi, des terrasses et une aire de repos avec feu ont été aménagées dans le but de se prélasser au soleil et lire son bouquin préféré.
La Sacacomie convertit en chaleur l’énergie géothermique contenue dans le sous-sol terrestre, ce qui en fait un lieu environnemental exceptionnel. Comme l’indique la direction de l’établissement, il s’agit d’une nouvelle catégorie de bains thérapeutiques en nature, qui mise essentiellement sur une exploitation responsable des ressources naturelles.
Ce reportage a été réalisé à
l’invitation de l’hôtel Sacacomie.