Ayant lu les critiques parues dans d’autres médias le lendemain du spectacle, j’ai eu envie de vous offrir une critique différente, aux couleurs de mon cheminement personnel et professionnel… Il faut dire que madame Reno m’en a ouvert la porte malgré elle. Elle nous a ouvert les portes de son intérieur et s’est livrée non seulement à travers ses chansons, mais également à travers des récits de sa vie… Nous, le public, étions dans la chambre des confidences.
Tout au long de la soirée, j’ai découvert une femme à la fois reconnaissante, nostalgique, forte, sensible et indiscutablement, profondément spirituelle. Reconnaissante envers la vie pour ce don qu’elle possède, non seulement dans sa gorge, mais dans son aptitude à le partager avec son coeur. Nostalgique en même temps, puisque ce même don engendre des effets collatéraux envers l’amour que lui portent et lui ont porté « les hommes » (à double sens, bien sûr) qui traversent et qui ont traversé sa vie.
Est-elle aimée pour son don qui l’a portée au sommet de la réussite professionnelle, madame Reno, comme elle disait, ou pour elle-même, Ginette, la totalité de ce qu’elle est en tant que personne, dans sa vie de femme? Forte, Ginette, pour ne pas me limiter à l’extraordinaire artiste qu’elle est, mais la FEMME extraordinaire qu’elle semble être, puisqu’elle assume du mieux qu’elle le peut devant la vie ces effets collatéraux qui viennent avec son don. Sensible, elle se confie en direct sur scène à nous, son public, qu’elle semble prendre pour son plus grand amour, fidèle, dans la vie.
J’ai découvert, à travers sa prestation, une femme, comme elle le dit si bien, « qui fait l’Amour à son public » et nous, public, lui rendons bien, mais qui, malgré « La victoire de l’amour », semble crier silencieusement sa profonde solitude… Comme l’a écrit si bien l’un de ses complices :
« On dort les uns contre les autres… On vit les uns avec les autres… On se caresse… On se cajole… On se comprend… On se console… Mais au bout du compte… On se rend compte… Qu’on est toujours tout seul au monde… »