Christian Marier-Pilon, directeur de la succursale de la SAQ de la rue
Notre-Dame, Charles Larivée, jeune diplômé en science politique et Christiane
Laprade, agent immobilier et femme d’affaires bien connue dans le quartier,
auront donc vu les quelque 200 membres présents les élire, dès le premier tour
de scrutin. Les trois nouveaux membres auront convaincu la foule présente que
leur implication au sein du conseil d’administration apportera un vent de
fraicheur à l’organisme qui, à la suite des affrontements des dernières semaines
avec ses mebres, en avait bien besoin.
DÉPART TUMULTUEUX
Prévue initialement pour débuter à 19 h, l’assemblée ne prendra son envol que
vers 20 h 15. Le nombre élevé de membres présents, apparamment non prévu par la
direction de l’organisme, aura prolongé la période d’inscription de plus d’une
heure. C’est pendant cette même période qu’une altercation entre deux membres
surviendra à l’extérieur de la salle, sous les yeux du directeur du poste de
quartier 21, Alain Simoneau, qui s’empressera d’appeler des renforts, en guise
d’unique intervention. Une poursuite pour agression et voies de faits pourrait
être déposée par l’un des deux belligérants, apparamment victime d’un coup de tête
de la part de son « interlocuteur ». C’est d’ailleurs sous une présence policière
considérable, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, que l’assemblée se tiendra.
On prévoyait des affrontements entre le clan des marchands insatisfaits et
celui des pro-SDC. Quelques remarques, tout au plus, auront parsemé la soirée.
Une fois le calme revenu, les procédures s’amorcent. La nomination de la
présidente de l’assemblée est, d’entrée de jeu, questionnée. Une des membres
s’interroge sur son impartialité, suite à la prestation qu’elle avait offerte
lors de la réunion d’
tenue le 25 août dernier. Après un vote de l’assemblée, elle est finalement
réélue au poste. La présentation des réalisations et du plan d’action par le
directeur général, Daniel Soucy, viendra quelque peu calmer l’atmosphère. Tout
au plus, ce dernier aura à répondre à quelques questions. On frôle par la suite
l’ajournement de l’assemblée, alors que l’on doit approuver le procès-verbal de
l’assemblée annuelle de 2008. Des membres prennent le micro en affirmant ne pas
avoir reçu le document et que, par conséquent, il est impossible d’en faire
l’approbation. La présidente de l’assemblée, après des échanges serrés avec
certains membres, réfère l’assemblée au Code Morin et reporte l’approbation du
procès verbal plus tard en soirée.
CRIS DE JOIE
Moment fort de la soirée, les mises en candidature et l’élection proprement
dite se déroulent dans l’ordre. Six candidats sont proposés pour remplir les
trois postes disponibles au conseil d’administration. Une demi-heure et un seul
tour de scrutin auront suffi pour compléter l’exercice. À l’annonce du nom des
candidats élus, cris, sifflements et applaudissements émanent de l’assemblée,
visiblement réjouie par le résultat. Le clan des marchands insatisfaits du
travail de l’organisme aura fait élire ses candidats.
Largement critiqués au cours des derniers mois, la direction et le conseil
d’administration de la SDC auront donc l’opportunité de rétablir le lien de
confiance avec le groupe de marchands insatisfaits. Le directeur général,
Daniel Soucy, avait d’ailleurs précisé, dans son plan d’action pour 2010, que l’organisme
se devait de démontrer plus de transparence et d’améliorer ses communications
avec ses 2 900 membres. Des
préoccupations qui seront à l’ordre du jour des prochaines réunions du Conseil,
aux dires des trois nouveaux administrateurs, lors de leurs discours de
candidature.
Du sang nouveau, un nouveau cheval de bataille. Souhaitons vivement que les
prochains mois verront le climat s’adoucir dans le Vieux-Montréal et que tous
mettront l’épaule à la roue et rameront dans le même sens, afin de maximiser les
efforts pour promouvoir et développer le quartier historique de Montréal. Un
objectif que tous partagent sans l’ombre d’un doute.