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Des cols bleus pris sur le fait

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L’un de ces employés allait même jusqu’à vendre des maisons sur ses quarts de travail. « Au début de l’année, on a surpris un employé col bleu à travailler comme agent d’immeuble au lieu de faire son travail d’employé col bleu. Il a été congédié », indique Jean-Yves Hinse, directeur des relations professionnelles au Service du capital humain de la Ville. La plus récente enquête a démontré que plusieurs employés, de façon systématique, s’arrangeaient pour quitter le travail en plein milieu de leur quart.

PROBLÉMATIQUE

« Ce qu’on a constaté dans une de nos enquêtes internes, récemment, c’est que de façon systématique, on avait des gens qui ne finissaient pas leur quart de travail, qui rentraient au clos et qui se cachaient systématiquement. C’est ça qu’on a comme problématique », ajoute M. Hinse.

Ces enquêtes démontrent, selon la direction de la Ville, qu’il y a bel et bien un problème de productivité et de présence au travail chez les cols bleus. « Ce n’est pas tous les cols bleus, précise le directeur, mais on a, à certains endroits, de la difficulté. Alors que le débat fait rage à savoir si oui ou non on devrait embaucher des cols bleus, nous, ce qu’on dit, c’est oui, mais pas à n’importe quel prix ».

Le syndicat des cols bleus de Montréal, qui est sans contrat de travail depuis deux ans, réclame notamment l’embauche, à titre de permanents, de 600 employés, ce qui, selon la Ville, occasionnera des coûts de plus de 6 M$ annuellement, seulement en avantages sociaux et assurance.
« Avant d’ajouter 600 employés cols bleus, on veut s’assurer, à tout le moins, que ceux qui sont là travaillent. On a des gens actuellement qui, au lieu d’être au travail, se cachent ».

La Ville doit rencontrer les employés visés aujourd’hui pour obtenir leur version. Des sanctions pourraient suivre.

Source: Canoë