Jodoin Lamarre Pratte & Associés architectes
50 ans d’excellence et d’innovation
Cinquante ans, dans une vie d’Homme, c’est l’occasion de faire un retour sur soi, de procéder à une sorte d’inventaire de vie. C’est un peu l’exercice auquel se livrent, ces jours-ci, la direction et le personnel de Jodoin Lamarre Pratte et Associés architectes. Eux qui sont habitués à tout mesurer, sont à même de mesurer le chemin parcouru. Au fil des ans, ce sont plus de 420 personnes qui ont fourni leurs compétences, pour un total de 2 500 projets réalisés, axés surtout dans le domaine de la santé et de l’éducation. Avec parfois de grandes exceptions, comme l’agrandissement de l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau à Montréal. Marc Laurendeau est l’un des associés principaux, avec Michel Bourassa, Michel Broz et Jean Martin. 2008 représente pour lui l’année de tous les anniversaires, car outre qu’il célèbre les 50 ans de son entreprise et vingt ans de participation personnelle, il cumule 30 ans en architecture… et 30 ans de vie maritale!
Une profession qui s’est transformée
L’architecture a toujours bénéficié de la cote d’amour chez les Québécois. Tellement, que le simple fait de décliner votre identité d’architecte vous vaut une sorte de respect. Celui que l’on accorde aux bâtisseurs. Au même rang qu’une profession libérale. Là comme ailleurs, la pratique du métier d’architecte, de vocation, devrait-on dire, a passablement évolué, comme le fait remarquer pertinemment Marc Laurendeau. « Surtout en raison de l’arrivée de l’informatique et des logiciels en 3D. Mais il reste que le temps est l’essence de notre travail ». Du temps, en effet, car ça en prend pour échafauder des plans avec minutie. Mais parallèlement, l’architecte est bousculé par des impératifs de calendrier de construction. Et, pour ce qui est du Québec, du moins, la bureaucratie s’est passablement alourdie. Ce qui ne facilite pas la tâche. Puis, le mode de répartition des contrats a changé. Jadis, le pistonnage pouvait avoir droit de cité; c’était les « qui tu connais » qui passaient devant. Maintenant, de grands pas ont été faits en matière d’intégrité et on opère davantage en mode transparence.
De la diversité
Alors qu’on dit volontiers que l’Homme sera appelé à exercer quatre fonctions différentes dans sa vie et que de nombreux professionnels sont souvent tentés par le chant d’autres sirènes, comment se fait-il que Marc Laurendeau soit demeuré si fidèle à l’architecture? « Ça tient, dans un premier temps, à la diversité des projets, mais surtout au fait que c’est un travail d’équipe et j’aime bien partager avec mes collègues ». La passion est loin d’être éteinte. Quand on regarde de près les réalisations significatives de la firme, qui lui ont valu 50 prix et distinctions, on comprend un peu mieux pourquoi elle est devenue, à elle seule, une sorte de symbole d’excellence. Voici quelques exemples : chapelle du Sacré-Cœur de la Basilique Notre-Dame, 50 projets pour la Régie des installations olympiques, École Polytechnique, campus de l’Université du Québec à Montréal, habitation Le Tournesol, bibliothèque et Maison de la culture Côte-des-Neiges, centre hospitalier Pierre-Le Gardeur, 40 projets pour Gaz Métropolitain, 60 pour Hydro-Québec et 20 pour la société Radio-Canada, agrandissement de l’Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau, la cinquième Salle de la Place des Arts, le chapiteau de la Cité des arts du cirque.
Des partenariats avec d’autres cabinets
On imagine que la compétition doit être féroce entre les différents cabinets d’architecture, quand vient le temps d’arracher un contrat convoité? Sans doute, mais on sera surpris d’apprendre qu’une étroite collaboration existe aussi. « Il est fréquent que, pour des projets complexes, nous nous associons avec d’autres », rappelle Marc Laurendeau. « Surtout que, depuis le début de ce millénaire, le rythme d’attribution des contrats n’a cessé de croitre, alors qu’il y a normalement des cycles d’activités de pointe aux deux ou trois ans ». En ce qui les concerne, l’expression « avoir du pain sur la planche » n’a jamais été aussi vraie.
Un party réussi
50 ans, ça se fête. Le 9 octobre dernier, 500 personnes se réunissaient pour marquer ce passage au demi-siècle d’existence. La bonne humeur fusait de partout et les mines réjouies en disaient long sur la fierté du sentiment d’appartenance. Un peu comme le mentionnait Marc Laurendeau, les ressources humaines sont d’une importance capitale. Sur les 85 employés réguliers, 20 y ont travaillé plus de quinze ans, dont 10 sont là depuis au moins 30 ans. « Chez nous, nous en sommes à la troisième génération de personnel et nous préparons la voie à une quatrième ». Car la beauté de l’histoire, c’est que le cabinet offre une formation d’appoint à ses recrues. Et on remarquera au passage un bel équilibre entre les seniors avec beaucoup d’ancienneté et les jeunes de la relève. En marge de la commémoration, un ouvrage de 120 pages faisant un survol de l’historique du cabinet a été publié.
Il est évident que cette recherche du travail bien fait a été remarquée en haut lieu. On ne compte plus les distinctions prestigieuses décrochées : médaille du Gouverneur général du Canada pour la chapelle du Sacré-Cœur de la Basilique Notre-Dame; prix orange de l’organisme Sauvons Montréal pour l’aménagement du Vieux-Port; prix d’excellence de l’Institut Royal d’architecture du Canada pour la TOHU; prix d’excellence de l’Ordre des architectes du Québec pour la bibliothèque de Châteauguay; prix d’excellence de la revue Canadian Architect pour le campus Longueuil de l’Université de Sherbrooke, la salle de spectacle de Dolbeau-Mistassini et le théâtre du Vieux-Terrebonne.
On regarde vers l’avenir
Chez Jodoin, Lamarre, Pratte & Associés architectes, on pourrait s’asseoir sur ses lauriers mais non, on se tourne résolument vers l’avenir. « On regarde de près tout ce qui s’en vient, avec l’arrivée des PPP qui vont modifier la manière de gérer les projets », nous dit Marc Laurendeau. Ces fameux partenariats privés et publics sont à suivre, car ils supposeront une injection de capitaux considérables de la part du privé. Entretemps, des projets sur du long terme suivent leur cours, dont le réaménagement de l’esplanade de l’Oratoire Saint-Joseph, l’un des lieux les plus visités à Montréal. C’est une très bonne chose, finalement, de se colleter au Créateur, car ne dit-on pas dans les Écritures que celui qui se rapproche de Dieu ne manquera de rien? De quoi regarder l’avenir avec confiance.
Jodoin Lamarre Pratte et Associés architectes
3200, rue Rachel Est
Montréal (Québec) H1W 1A4
Tél. : 514 527-8821
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