Natalia, qui a maintenant repris
son vrai nom de Montréalaise, Natalie McLennan, a décidé de raconter ce monde
hallucinant, déconnecté de la réalité, qui nage dans l’argent, qu’est la vie de
la prostituée de luxe dans une mégalopole comme New York. Tous ces hommes riches, dont la
moitié était mariés, n’ont rien à craindre : ils ne sont pas nommés dans le
livre. Ce n’est pas non plus son intention de le faire un jour. Cette jeune femme de 29 ans, qui a
refait ses racines à Montréal il y a trois ans, raconte cependant tout le
reste, dans des détails assez crus parfois, dans Le Prix à payer, son
livre qui paraitra en français cette semaine.
La version anglaise est déjà sortie, mais elle a fait peu de bruit ici, contrairement aux États-Unis. Il faut dire Natalie « Natalia »
McLennan est déjà connue là-bas pour avoir témoigné dans les grands médias (Larry
King Live, Entertainment Tonight, Paula Zahn à CNN, etc.) à
la suite de l’affaire Eliot Spitzer, ce gouverneur de l’État de New York,
ancien procureur à cheval sur les lois, qui a dû démissionner à la suite des
révélations sur ses aventures sexuelles avec une escorte de luxe. Ashley Dupré
travaillait pour la même agence que Natalie McLennan, New York Confidential.
C’est d’ailleurs elle-même qui l’avait recrutée.
POUVOIR DE SÉDUCTION
Malgré la vie de débauche qu’elle
a menée, le peu de sommeil et toute la drogue qu’elle a consommée, Natalie
McLennan est encore aujourd’hui une très jolie femme, le genre qui fait tourner
les têtes lorsqu’elle entre dans un restaurant. Mais elle a surtout un charisme
naturel, un pouvoir d’envoûtement qu’elle a probablement développé et raffiné à
force de séduire des hommes de toutes sortes.Combien d’hommes? « Je ne sais pas, dit-elle en
entrevue, je ne les ai pas comptés ».
BEAUCOUP D’ARGENT
Mais assez, en tout cas, pour
avoir réussi à gagner, avec son charme et son corps, 60 000 $ en une seule
semaine, au sommet de sa « carrière » d’escorte de luxe. En un seul week-end, un seul homme
d’affaires, tombé amoureux d’elle, lui avait donné 30 000 $ pour ses services
spéciaux. « Je ne conseille pas cette vie à
personne, dit-elle, car je suis chanceuse d’être vivante. Plusieurs filles qui
font ce métier-là meurent prématurément ».
Cela dit, ce monde est excitant et
c’est ce qui explique pourquoi il lui a été plus difficile que prévu de
l’abandonner. « Au début, je voulais ramasser 10
000 $ pour repartir ma vie, me louer un appartement, etc. ». Puis ce fut 100 000
$, un objectif qu’elle a failli atteindre, en argent liquide évidemment, avant
que tout s’effondre.
« Je ne veux pas glamouriser
ça, dit-elle, mais je rencontrais quand même beaucoup de gens intéressants. Je
mangeais dans les meilleurs restaurants, fréquentais les suites des plus grands
hôtels. Je voyageais en limousine et en première classe. Les robes, les bijoux,
le champagne… » Elle raconte tout ça sans
mélancolie aujourd’hui, car elle a complètement refait sa vie après trois
années de prostitution de luxe.
Le Prix à payer paraitra cette semaine aux
Éditions de l’Homme.
Source : Canoë