« le contrat des compteurs d’eau de 600 millions n’est ni suspendu, ni
annulé », ajoutant que M. Tremblay a refusé de convoquer le conseil de
ville avant le déclenchement de la campagne le 30 septembre. Au lendemain des élections du 1er novembre, les firmes qui ont signé des
contrats avec la Ville préféreront évidemment continuer de négocier avec celui
qui a fermé les yeux, a soutenu Mme Harel.
M. Tremblay, au pouvoir depuis 8 ans, a rétorqué que le contrat est plutôt
de 350 millions, et qu’il était suspendu. Le contrat est résilié, et les
lettres ont été envoyées par les avocats, a affirmé le maire sortant, ajoutant
que la Ville attend maintenant les factures, et tout ce qu’elle a reçu jusqu’à
maintenant est une facture 91 000 $.
RICHARD BERGERON ET GÉRALD TREMBLAY
De son côté, M. Bergeron s’est interrogé sur le fait que M. Tremblay soit
revenu d’une soirée de financement à Saint-Léonard avec plus de 360 000 $, dont près de 50 000 de dons anonymes. « Il n’y a rien d’illégal là-dedans », a répondu M. Tremblay, ajoutant
« qu’ on ne commencera pas à voir des complots partout », Toujours sur le scandale des compteurs d’eau, M. Bergeron a rappelé que
c’est lui qui a porté plainte au printemps dernier à la police.
M. Bergeron a affirmé à plusieurs reprises que sa campagne était financée
par des dons légaux et a également rappelé que John Gomery, ex-juge de la
commission d’enquête sur le scandale des commandites, s’est associé à Projet
Montréal pour s’occuper de la campagne de financement du parti. En conférence de presse après le débat, M. Bergeron a dit avoir mis en garde
Louise Harel, le 30 avril dernier, des dangers de s’associer avec Benoît Labonté,
sans préciser la nature de ses propos.
Or, selon Mme Harel, M. Bergeron s’est plutôt rendu chez elle pour lui
expliquer pourquoi il ne pouvait pas l’inviter à prendre la parole devant
Projet Montréal. La chef de Vision Montréal a ajouté que si M. Bergeron avait
effectivement eu des raisons de la convaincre de ne pas joindre l’équipe de
Benoît Labonté, il serait sans doute allé voir le Directeur général des
élections.
NOUVELLES RÉVÉLATIONS DANS L’AFFAIRE LABONTÉ
Revenant sur la démission de Benoît Labonté cette fin de semaine, Mme Harel
a demandé à M. Tremblay, à deux reprises, s’il pouvait affirmer que personne de
son équipe n’a été impliqué dans les fuites aux médias concernant l’agenda de
M. Labonté. « Au meilleur de ma connaissance, je n’ai pas été informé », a
répondu M. Tremblay.
Quelques minutes plus tard, en conférence de presse, Mme Harel a cherché à
établir un lien entre Union Montréal et l’affaire Labonté. La chef de Vision Montréal a affirmé que Pierre Vaillancourt, qui a
travaillé au financement de la campagne à la chefferie de Benoît Labonté en
Christiane Miville-Deschênes, de l’équipe Tremblay, à couler de l’information
aux médias.
Mme Miville-Deschênes brandissait alors l’agenda de M. Labonté, a affirmé
Mme Harel. Elle a ajouté ne pas connaitre M. Vaillancourt et ignorer ses fonctions.
Elle a toutefois indiqué que ce dernier s’est rendu lundi aux bureaux du
Directeur général des élections. Plus tard en soirée, Christiane Miville-Deschênes a réfuté les allégations
de Mme Harel et dit ne jamais avoir orchestré de fuite médiatique. Interrogés lors de leur passage à RDI, le lieutenant de Louise Harel, Pierre
Lampron, et celui de Gérald Tremblay,
Vaillancourt.
Rappelons que les médias ont révélé plusieurs informations sur les liens
présumés entre Benoît Labonté et le controversé entrepreneur Tony Accurso, qui
lui aurait remis une somme d’argent. Selon les informations de Radio-Canada, le
parti de M. Labonté recevait de l’argent comptant et devait trouver un moyen de
le transformer en contribution politique légitime.
Source : Radio-Canada