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La gÉnÉration « c » dÉvoilÉe

Les « C », c’est un million et demi de Québécois nés entre 1984 et 1996 qui ont grandi avec les ordinateurs et Internet. D’ici 10 ans, ces jeunes qui baignent dans les technologies de l’information depuis leur enfance représenteront 45 % de la population active du Canada.

« Pourquoi les « C »? En fait, c’est parce que ce sont des jeunes qui communiquent, qui collaborent et qui créent à partir d’Internet plus que les générations antérieures », dit Philippe Aubé, directeur de projet au CEFRIO.

DEUX JOURS DE RÉFLECTION

Quels impacts aura cette montée en force des « C », utilisateurs extrêmes de technologies de l’information, dans la société? Les établissements scolaires, les gouvernements, les commerçants et les employeurs sont-ils prêts à les accueillir?

Pour étudier la question et en apprendre davantage sur cette nouvelle génération, le CEFRIO a entrepris, l’an dernier, la plus vaste étude jamais réalisée dans la province sur les perceptions, les comportements et les usages technologiques des 12-24 ans. Il en présentera les résultats mardi, au cours du colloque « Êtes-vous prêts pour la génération C? Les 12-24 ans-Moteurs de transformation des organisations », qui réunit durant deux jours des experts québécois et étrangers, ainsi que des jeunes.

« Notre colloque, ce n’est pas pour transmettre des chiffres (…). C’est deux jours de réflexion sur les actions que les organismes et les entreprises doivent entreprendre pour accueillir les jeunes chez eux dans les prochaines années », dit Vincent Tanguay, vice-président Québec, Innovation et Transfert

UN AVANT-GOÛT

À l’ère de Facebook et de Twitter, que font exactement les 12-24 ans dans Internet? Les garçons l’utilisent-ils de la même façon que les filles? À l’ère du Wi-Fi, les dirigeants d’entreprises doivent-ils faire leur deuil du 9 à 5 et du fameux cubicule? Les jeunes voteraient-ils davantage s’ils pouvaient le faire par Internet? Autant de questions auxquelles répondra le colloque dans les deux prochains jours.

« Quoi qu’on pense, ce n’est pas parce qu’ils (N.D.L.R. : les « C ») passent du temps devant des écrans qu’ils sont inactifs. Parce que justement nos chiffres nous disent que plus on passe de temps devant un écran, plus on est actif dans ses réseaux, plus on participe, plus on crée des contenus », souligne M. Tanguay.

Pour patienter, voici quelques résultats issus des différents volets couverts par l’étude menée par le CEFRIO.

• Le CEFRIO est un centre de liaison et de transfert qui regroupe près de 160 membres universitaires, industriels et gouvernementaux, ainsi qu’une soixantaine de chercheurs avec pour mission d’aider les organisations à être plus productives et à contribuer au bien-être des citoyens en utilisant les technologies de l’information comme levier de transformation et d’innovation.

USAGE D’INTERNET

• 91 % des jeunes Québécois ont accès à une connexion Internet haute vitesse à la maison.
• La moitié (49 %) des Québécois de 12-24 ans naviguent surtout sur des sites en français.
• Les grands utilisateurs d’Internet sont souvent des garçons (61 %) qui naviguent en moyenne 36 heures par semaine, s’informent et achètent davantage sur le Web que les autres.

ÉDUCATION

• 91 % des étudiants utilisent un ordinateur pour réaliser leurs travaux à l’extérieur des cours.
• Seulement 13 % des élèves du secondaire se servent systématiquement d’un ordinateur en classe, contre 33 % des cégépiens et 29 % des étudiants d’université.
• 46 % des jeunes considèrent que seulement quelques-uns de leurs professeurs possèdent les connaissances adéquates pour les accompagner dans leur apprentissage des TI.

CONSOMMATION

• La moitié des 12-24 ans font des achats sur Internet.
• La majorité de ces jeunes considèrent que c’est sécuritaire d’effectuer des achats sur Internet et qu’on peut y réaliser des aubaines.
• Les principaux critères qui incitent les jeunes à acheter en ligne sont les conditions d’achat clairement indiquées (42 %), les bas prix (41 %) et la possibilité de payer autrement que par carte de crédit (23 %).

TRAVAIL

• Internet occupe une place importante dans les stratégies de recherche d’emploi des jeunes.
• 40 % des jeunes affirment que la flexibilité des horaires de travail et la possibilité de faire du télétravail sont des facteurs qu’ils considèrent lorsqu’ils cherchent un emploi.
• C’est plus important pour les garçons que pour les filles de travailler dans un milieu à la fine pointe des technologies.

Source : Rue Frontenac