Devenir membre

LabontÉ ne colporte que des rumeurs, dÉnonce tremblay

Il y a quelques jours, avec beaucoup d’assurance, Benoit Labonté a dit des
choses à Louise Harel, à ses collègues de Vision Montréal, aux journalistes et
à la population. Ce
soir (jeudi), avec autant d’assurance, il colporte encore des rumeurs et
également beaucoup de ouï-dires. Quand il a quitté notre formation politique,
s’il avait des preuves de ce qu’il avançait, il avait l’obligation de le dire,
ou encore de le dire à la police, et il ne l’a pas fait. Je peux comprendre que
Benoit Labonté soit dans un état particulier, mais je ne peux pas accepter
qu’il insinue que je cautionnais un système illégal.

Benoit Labonté a des
choses à se reprocher; qu’il assume ses responsabilités », a déclaré M. Tremblay,
avant de répondre aux questions des médias lors d’un point de presse tenu peu
avant 21 h, jeudi, dans le hall de l’hôtel de ville. Questionné à savoir si Benoit Labonté était carrément un menteur, M.
Tremblay a invité les représentants des médias à se faire leur propre idée.

« Il y a quelques jours, avec beaucoup d’enthousiasme, a repris le maire de
Montréal, Benoit Labonté a dit aux journalistes, à Vision Montréal, à Louise
Harel et à la population qu’il n’avait rien à se reprocher. Ce soir (jeudi), il
dit exactement le contraire de ce qu’il disait il y a quelques jours. Alors,
tirez vos conclusions », a lancé M. Tremblay.

Par ailleurs, le maire de Montréal a nié, contrairement à ce qu’avance M.
Labonté, qu’il existe un système de ristourne relié au financement de son parti
politique. Il dit avoir fait des vérifications à ce sujet, lorsque des rumeurs
sont parvenues à ses oreilles, et que rien ne s’était avéré.

« J’ai un agent officiel depuis 2001 et j’avais donné des directives très
claires à l’effet que toutes les sommes d’argent devaient respecter les
dispositions de la
loi. Le Directeur
général des élections a eu l’occasion, à
plusieurs reprises pendant huit ans, de vérifier les entrées de fonds de ma
formation politique, et il n’y a jamais eu un seul reproche de quelque nature
que ce soit ».

« Quand j’ai entendu certaines rumeurs, notamment de la part de Benoit
Labonté, j’ai fait les vérifications, et on m’a confirmé qu’il n’y avait aucun
fondement de quelque nature que ce soit », a renchéri M. Tremblay, tout en
martelant que Bernard Trépanier, directeur du financement d’Union Montréal
entre 2004 et 2006, et particulièrement visé par les allégations de M. Labonté,
avait cessé de travailler pour sa formation politique après les élections
municipales de 2006.

Pendant son point de presse, M. Tremblay a réitéré le souhait qu’une enquête
publique soit mise sur pied. « Je veux que la lumière soit faite sur toutes ces rumeurs de corruption et
de collusion qui circulent depuis des années dans le milieu de la construction ».

POLITIQUE DIFFÉRENTE

Seul chef à avoir accepté l’invitation de Radio-Canada à réagir, en studio,
aux propos de Benoit Labonté, le leader de Projet Montréal, Richard Bergeron,
s’est dit peu surpris de ce qu’il venait d’entendre. Surtout, il a profité de
l’occasion pour affirmer que son parti prônait une façon différente de faire de
la politique. « C’est ce qu’on a toujours cru savoir, de longue date. On a toujours entendu
que la politique se faisait comme ça », a d’abord confié M. Bergeron.

« Par bonheur, a-t-il ajouté, on a choisi de faire de la politique autrement.
On a pu être jugé un peu naïf, mais il y a moyen de faire de la politique
autrement. Contrairement à ce que M. Labonté disait, on n’est pas obligé
d’emprunter cette voie-là. Il faut apprendre à faire de la politique avec moins
d’argent, voilà l’enjeu. Par exemple, nous menons une campagne générale à
Montréal avec 102 candidats, et nous allons le faire pour moins de 200 000 $.
Et c’est très confortable. C’est suffisant ».

 

Source : PC