À 12 ans, Thérèse se procure son premier album de Billie Holiday qu’elle apprend par coeur. Plus tard, elle découvrira les premiers enregistrements de Presley, qui demeure à ce jour un de ses interprètes préférés. Trimbalant sa guitare, elle apprend les joies et les peines de la vie de musicienne, domaine qui demeure fondamentalement un monde de gars, et de chanteuse au gré des engagements. À la fin des années 80 on la retrouve en Alberta, où elle collabore au Théâtre Popico’s. Elle a aussi l’occasion, lors de ce séjour, de partager la scène avec des artistes comme Robert Charlebois ou les Cowboy Junkies, dont elle assume les premières parties. Par la suite, de retour au pays, on peut l’entendre dans des contextes plus imposants, dont l’ouverture du spectacle de Plume Latraverse au Festival d’été de Québec, lors d’une Carte blanche à Jean-Pierre Ferland aux FrancoFolies de Montréal ou bien en premières parties de Patrick Bruel dans les vastes enceintes sportives que sont le Forum (Montréal) et le Colisée (Québec). Un projet d’album s’avère bientôt une fausse joie,;il faudra encore attendre quelques années.
Au début des années 90, la musicienne compose la trame du spectacle Le Café des aveugles pour Carbone 14 et accompagne la troupe dans sa tournée mondiale. De nouveau à Montréal, elle donne une série de spectacles en duo guitare-contrebasse aux Beaux Esprits, à l’automne 1993. Cette fois, l’heure a sonné et elle entre en studio, accompagnée de quatorze musiciens. Son premier album « Risque », paru en 1994 chez BMG, lui vaudra cinq nominations au gala de l’Adisq, l’automne suivant. Ses interprétations de chansons comme I Just Wanna Make Love To You qu’avaient reprise naguère les Rolling Stones ou For me… formidable de Charles Aznavour demeurent en mémoire dès la première écoute. Quelques-unes de ses compositions dont Douce Lumière et Passion sans détour s’imposent semblablement. Échantillon assez éloquent de ses diverses influences, ce premier disque est suivi d’une centaine de spectacles en solo, en salles et dans des événements aussi prestigieux que les FrancoFolies (tant à La Rochelle qu’à Montréal), le Festival de jazz de Montréal et le Festival d’été de Québec. Le prix Québec-Wallonie-Bruxelles lui permet ensuite de tourner en Belgique, en France et en Suisse.
En 1997, c’est avec Universal qu’elle récidive avec son nouvel album « Parle pas si fort », qui est l’objet de sa seconde grande tournée québécoise. Celle-ci est suivie d’une période de ressourcement où elle se consacre à l’écriture, approfondit son apprentissage de la contrebasse, joue dans un téléfilm et prépare sa rentrée pour l’automne 2002. Passée cette fois à la maison GSI Musique, elle enregistre son troisième opus au Théâtre Corona de Montréal, où l’acoustique convient tout à fait à son style instinctif. La chanson La foule, pièce d’origine sud-américaine popularisée par Édith Piaf dans les années cinquante, qu’elle joue seule sur son instrument de prédilection, y est enregistrée en une seule prise.
Pour son quatrième disque, elle fait appel au jazzman Michel Cusson comme réalisateur et s’aventure tant du côté d’Elton John et de Eurythmics que de Jimi Hendrix, en ce qui touche les interprétations, ne se réservant que trois plages pour ses compositions. Après la sortie de ce « Voodoo », qui affiche uniquement des chansons de langue anglaise, Térez tente avec succès une nouvelle aventure européenne. Elle demeurera sur ce continent presque deux ans, avant de retrouver son réalisateur complice avec qui elle concocte sa nouvelle « Connection », qui comprend à nouveau son lot de reprises, de U2 à Léo Ferré, en passant par une inédite de Charles Aznavour qui avait été écrite pour Édith Piaf, rien de moins : Je n’attendais que toi. Celles-ci sont parsemées de nouvelles créations, écrites seule ou en collaboration, sont autant françaises qu’anglaises, et incluent une relecture d’un des titres de son premier album, la chanson Risque.
En spectacle le 6 novembre, à l’Astral, à 20 h.
L’Astral
305, rue Sainte-Catherine Ouest
T. : 514 288-8882
Site officiel : Térez Montcalm