Avec le retrait des ampoules à incandescence, ce chiffre se réduirait de 15 millions. D’un autre côté, d’après l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME), on apprend qu’en remplacant toutes les ampoules dès maintenant, une économie de 8 térawatts-heures pourrait être réalisée d’ici 2016. Les LBC représentent donc une une économie d’énergie non négligeable, mais certains les voient d’un mauvais oeil. Outre une qualité de lumière moins agréable et plus agressive, ou encore un démarrage bien trop lent, certains prennent peur au sujet du mercure que contiennent ces lampes, ou craignent encore leur émission d’ondes électromagnétiques, ou bien enfin les rayonnements ultraviolets qu’elles émettent.
Tout d’abord, les composants électroniques des LBC soulève des inquiétudes : qui dit électronique, dit champ électromagnétique. Ces ampoules émettraient des ondes jusqu’à 300 volts/mètre. La CRIIREM (Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements ÉlectroMagnétiques) conseille d’ailleurs aux consommateurs d’éviter d’utiliser ces ampoules sur une lampe de bureau ou une lampe de chevet. L’ademe assure que ces lampes ne peuvent pas être dangereuses pour la santé humaine si on les laisse à 30 cm de distance du corps.
Ensuite vient le problème de l’impact sur l’environnement. Nos ampoules à incandescence classiques, composées de verre et d’un filament du tungstène, n’ont matériellement pas d’impact sur l’environnement. Ce n’est pas le cas des LB,C qui sont fabriquées à partir d’un tube fluorescent plié, et qui contiennent des composants électroniques, du plomb et de la vapeur de mercure. Rassurez-vous, la quantité de mercure reste faible et donc peu dangereuse : environ 3 mg de mercure par ampoule (alors qu’il y en a plus du double dans le tube d’un néon). Ce chiffre ne représente que 0,005 % de mercure mélangé au gaz inerte contenu dans le tube. Cela nécessite toutefois que ces LBC doivent être recyclées, et surtout pas jetées à la poubelle.
Terminons sur les rayonnements ultraviolets pouvant être responsables de cancers de la peau, de kératites, de cataractes etc. Là encore, il ne faut pas s’affoler, car la couche fluorescente de la lampe est censée absorber ces rayons.
Avis aux sceptiques : avant la mise sur le marché de ces lampes, de nombreuses études ont évidemment été réalisées! De plus, Pour s’assurer de la non dangerosité de ces ampoules l’Ademe, en collaboration avec l’Afsset et le Criirem, a lancé une grande campagne de mesure sur 100 LBC. Les résultats devraient être publiés début 2010. Malgré cela, si vous souhaitez tout de même éviter l’utilisation des LBC et quand nos lampes à filament seront définitivement rayées de nos dictionnaires, vous pourrez éventuellement vous retourner vers les LED, qui devraient dans les années à venir concurrencer les LBC. Celles-ci permettent d’économiser jusqu’à 90 % d’électricité, mais leur prix est élevé, le faisceau d’éclairage reste étroit et leur puissance n’excède pas les 40 watts.
Cependant, l’énervement des clients ne repose pas uniquement sur ces craintes. En effet, l’investissement pour une ampoule basse consommation est supérieur à l’achat d’une ampoule standard. Ces prix devraient chuter avec le temps, car le consommateur paie aujourd’hui l’investissement qui a été nécessaire dans la recherche, afin d’aboutir a cette nouvelle technologie. Dans les grandes surfaces, on voit désormais le public hésiter devant un étalage de produits pas encore assez connus comme l’halogène à basse consommation ou encore les LED ou les ampoules fluocompactes (LFC). Des formes différentes sont présentées (flamme ou torsadée) et il faut également parfois faire le choix entre la technologie turbo energy et energy saver.
Source : Techo-science