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2 Électeurs sur 3 refusent le statu quo

Plus de 141 000 votes pour le maire Tremblay, 124
000 pour Louise Harel et 97 000 pour Richard Bergeron. Le maire l’a emporté par
une petite différence de 17 000 voix sur madame Harel. Mais il l’a remporté
avec 37 % des votes, alors que ses adversaires totalisent plus de 60 % des
votes, 32,86 % pour Vision Montréal et 25,67 % pour Projet Montréal, ce dernier
parti ayant plus que triplé ses appuis depuis 2005. Alors que depuis cette
date, le maire Tremblay a perdu près de 20 % de ses soutiens. Il est clairement
minoritaire au sein de la population et n’a été élu que par défaut, par environ
un citoyen sur dix.

Grâce à la division de son opposition. Et peut-être par
l’absence d’un opposant capable de déchainer la passion comme à Québec, avec le
sacre du maire Labaume à plus de 80 %, ou dans une moindre mesure à Longueuil,
où Caroline Saint-Hilaire a délogé un parti municipal installé depuis vingt
sept ans. Le moins que l’on puisse constater est qu’il ne s’agit pas d’un vote
d’adhésion pour la formation de Gérald Tremblay. Plusieurs dirigeants du parti
du maire ont d’ailleurs mordu la poussière, dont son frère Marcel, André
Lavallée, Michel Labrecque, Catherine Sévigny, notre collaboratrice et François
Purcell.

Au conseil de ville, Gérald Tremblay conserve une majorité réduite de
40 des 64 sièges, soit douze sièges de moins qu’avant l’élection. L’opposition
se répartit 24 sièges, dont 15 pour Vision Montréal et 9 pour Projet
Montréal,  soit une augmentation de huit
sièges pour cette dernière formation, menée par Richard Bergeron. La victoire
la plus symbolique : l’élection de Luc Fernandez de Projet Montréal à la
mairie du Plateau-Mont-Royal. Le premier vrai pouvoir exécutif pour Projet
Montréal et un laboratoire d’essais pour le programme  de ce parti. Le maire Tremblay a indiqué
humblement qu’il tiendrait compte de la volonté exprimée par ses concitoyens.
Tout un défi, pour un maire qui devra faire preuve de leadership pour changer
les pratiques et les règles de l’éthique municipale. Et peut-être travailler avec
son opposition…