Avide lectrice, Mireille Deyglun se souvient encore de ces instants de bonheur quand sa grand-mère s’adonnait à la lecture et elle plaide pour que le relais se fasse naturellement dans les familles. « Je souhaite que les enfants continuent en faisant transmettre ce goût de la lecture », a-t-elle ajouté. Comme c’est le cas à chaque salon, une série d’activités pour les férus de lecture sont à l’ordre du jour de l’événement qui s’étale sur six jours, généralement entre 9 h et 21 h.
Présence d’écrivains, commémoration d’anniversaire de romanciers, lectures publiques, tables rondes, remises de prix littéraires et distinctions, défense de causes comme l’alphabétisation ou celle d’écrivains emprisonnés, tels sont les événements qui se greffent au Salon. Cette année, on a prévu l’installation de 950 kiosques où l’on présente les nouveaux livres, de tous genres. Les visiteurs peuvent même y rencontrer des auteurs qui se prêtent volontiers aux séances de dédicace.
Parmi les 10 invités d’honneur à cette grande fête du livre, les visiteurs pourront rencontrer des romanciers tels Monique LaRue, Yves Beauchemin, India Desjardins, Denis Monette, Tonino Benacquista, Grégoire Polet et Gary Victor. Le linguiste Claude Hagège, auteur du « Dictionnaire amoureux des langues », sera aussi de la fête du livre.
Très prisée des ados, la romancière India Desjardins, qui fait un tabac avec sa série « Aurélie Laflamme » (plus de 400 000 exemplaires vendus au Québec seulement et lancement l’an prochain en France) adore l’expérience du Salon, notamment les séances de signature et les rencontres avec les lecteurs, ou les discussions avec les autres écrivains. « Comme auteure, on fait tellement un job solitaire. Je suis en pantalon jogging et en pantoufles à la maison, lunettes sur le nez, mais au Salon, je fais un petit effort pour m’habiller », a mentionné avec humour la jeune auteure.
Pour inciter les jeunes à lire, l’ex-journaliste aime parler de cette belle rencontre qu’elle a eue au Salon, il y a quatre ans, alors qu’elle y présentait son premier roman, « Les Aventures d’India Jones ». « Une ado est venue me voir, raconte India Desjardins, visiblement emballée. Elle m’a dit qu’elle s’appelait Roxanne, avec deux ‘n’ comme mon personnage, et qu’elle avait lu mon roman deux fois. Alors, je lui ai dit qu’elle était bonne. Mais elle a répliqué en disant « C’était pas un supplice, genre ». Ça m’a marquée, un coup de coeur, sa façon de le dire. J’ai aimé ce ton un peu frondeur. Je répète ça aux gens : «C’est pas un supplice, genre »».
LA JEUNE ROMANCIÈRE SAVOURE AUSSI L’APRÈS-SALON
« Quand je quitte le Salon, je sors de là hyperinspiré. Avec les gens, on parle de mes personnages comme du monde que l’on connait. Je suis vraiment honorée d’être invitée au Salon cette année », a conclu l’amie des ados.
La configuration de l’emplacement prévoit quatre grands lieux d’animation. Au chapitre des lectures publiques, on soulignera notamment le 100e anniversaire de naissance de Gabrielle Roy et le 50e anniversaire de la mort de Boris Vian. On remettra par ailleurs une dizaine de prix et de distinctions dont l’incontournable « Grand prix du public ». Le prix d’entrée est de 8 $ pour les adultes et 6 $ pour les ainés et les étudiants. L’événement culturel se terminera le lundi 23 novembre à 16 h.
Source : PC