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DieudonnÉ serait financÉ par l’iran

« Nous avons reçu un budget important qui nous
permet de faire des films à la hauteur de ceux d’Hollywood, qui est le
bras armé de la culture sioniste », a déclaré Dieudonné Mbala Mbala,
lors d’une conférence de presse dans son théâtre parisien de la Main
d’Or. Il affirme avoir le projet de réaliser deux films, l’un
sur l’esclavagisme et l’autre sur la guerre d’Algérie, pour « donner au
peuple noir une autre vision que celle de Spielberg ».

Plusieurs fois condamné en France pour des propos antisémites – il a
notamment qualifié la mémoire de la Shoah de « pornographie mémorielle »
et invité l’historien révisionniste Robert Faurisson à l’un de ses
spectacles, porteur d’un message vindicatif sur l’héritage de la traite
des noirs – l’humoriste de 43 ans d’origine camerounaise est aussi le
fondateur d’un « parti antisioniste ». Il est resté évasif sur l’origine exacte des fonds qu’il aurait perçus en Iran et a refusé d’en préciser le montant. Des affiches le montrant à côté du président iranien avaient été
apposées sur la scène du théâtre où les journalistes, dans une
ambiance tendue, ont été fouillés au corps avant de pouvoir pénétrer
dans la salle.

« Ahmadinejad est plus aimé en Iran que Nicolas Sarkozy en France »,
a-t-il assuré, qualifiant le président iranien de « grand résistant »
victime d’un « lynchage médiatique ». Selon lui, les manifestations qui
ont suivi sa réélection contestée en juin sont l’écho d’une « propagande
sioniste ». Le président iranien a été dénoncé par de nombreux pays pour ses propos
relativisant l’Holocauste et souhaitant la disparition de l’État
d’Israël. Dirigeant d’un centre chiite en France, Yahia Gouasmi, le président du
« parti antisioniste », a déclaré s’être rendu avec l’humoriste à
l’ambassade de France, à Téhéran, où est recluse la jeune française
Clotilde Reiss, accusée d’espionnage par Téhéran pour sa participation
aux manifestations de juin en Iran, afin de vérifier si elle était « innocente ».

« On ne nous a pas permis de la voir, alors que je souhaitais ensuite
intervenir auprès du guide suprême iranien, afin qu’il lui accorde sa
clémence, a-t-il affirmé. Le conseiller de l’ambassade nous a dit de faire confiance à Nicolas
Sarkozy, ce à quoi j’ai répondu qu’elle n’était pas sortie de
l’auberge », a ajouté Dieudonné, déclenchant les rires dans la salle où
se trouvait une soixantaine de ses sympathisants. « Si son projet est de servir le sionisme, dans ce cas, elle a sa place
en prison en Iran », a-t-il précisé, accusant Nicolas Sarkozy d’en faire
une « affaire personnelle pour pouvoir attaquer l’Iran ». Le parti antisioniste de Dieudonné Mbala Mbala avait obtenu 1,30 % des
suffrages aux élections européennes de juin dernier dans la région
parisienne, la seule circonscription où il présentait une liste.

 

Source : PC