Quatorze femmes ont été tuées par Marc Lépine et 13 autres personnes, soit neuf femmes et quatre hommes, ont été blessées. Heidi Rathjen a évité les balles du tueur en se réfugiant dans une salle de classe verrouillée. Le mois dernier, les députés conservateurs, appuyés d’une poignée de libéraux et de néodémocrates, ont adopté de justesse une loi pour abolir le registre des armes d’épaule. Ils ont voté à 164 contre 137 pour la loi privée qui prévoit l’abolition du registre, en vigueur depuis 10 ans. Cette loi va maintenant être étudiée par un comité parlementaire et sera peut-être amendée.
Les conservateurs affirment que le registre est un gaspillage de 1 G$ qui brime les propriétaires d’armes légales et qui ne fait rien pour prévenir le crime. Quant à ceux qui souhaitent le maintien du registre, notamment les policiers et les groupes de protection des droits des victimes, ils soutiennent qu’il est un outil fort utile pour les enquêtes, qui a mené à une possession d’armes plus responsable, en plus de réduire le nombre de suicides et de crimes passionnels. Le Parti libéral et le NPD ont laissé leurs députés libres de voter sur cette loi privée comme bon leur semblait, sans avoir à suivre la ligne du parti.
Heidi Rathjen dit avoir récemment parlé à des proches des victimes de Polytechnique et qu’ils sont dévastés et terrifiés à l’idée que le registre puisse être aboli. « À quoi servent toutes ces belles valeurs libérales, et aussi celles des néodémocrates, s’ils ne se tiennent pas debout quand cela compte réellement? Le mots ne sont que des mots. Ce sont les actions, qui comptent ». Elle estime que ces actions du Parti libéral et du NPD constituent une trahison des leurs engagements envers les femmes et les victimes de violence. Heidi Rathjen a cependant louangé le Bloc québécois qui a démontré, selon elle, un soutien indéfectible pour le registre.
Source : PC