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Beast aux grammys : david contre goliath

Mr. Hurricane, réalisé par Benjamin
Steiger Levine pour la boîte Nú Films, montre les deux vedettes de
Beast jouant et en chantant dans une maison en pierre abandonnée de
Lanaudière où un homme-abeilles, qui aspire à devenir un être humain,
tentera sans succès de sortir de sa ruche. Un clip ingénieux au budget
infime (25 000 $), comparativement à ceux dont disposent les stars des
Grammys, qui seront récompensées à Los Angeles le 31 janvier 2010. Mais
un budget que ne peuvent peut-être déjà plus se permettre les artistes
au Québec où Nú Films, le plus gros producteur de clips, devra fermer
ses portes ce mois-ci.

« Normalement, un clip comme celui-là
aurait coûté beaucoup plus que 25 000 $», constate Goncalves. Le
réalisateur et l’animateur 3D ont travaillé d’arrache-pied, même que le
clip a été livré avec un retard de trois mois parce qu’il n’était pas à
leur goût. Tout le monde l’a fait un peu pour la beauté de la chose,
pas pour l’argent. « Il ne faut jamais oublier que t’as beau faire les meilleurs clips au
monde, ça te prend une bonne toune, affirme Paul Barbeau, président de
Nú Films. Si Beast ne nous avait pas donné une toune hot, on ne serait pas aux Grammys. Merci Beast! »

À la conquête de l’Europe

Beast bouclait jeudi, à Rennes, une tournée de deux semaines au cours
de laquelle le groupe québécois a également joué à Hambourg et à Berlin
pour faire suite au lancement de son album en Allemagne, le 13 novembre
dernier. Goncalves et Bonifassi ont également fait un saut au Bataclan
en première partie du spectacle parisien de leur amie Ariane Moffatt,
dont Jean-Phi a réalisé le dernier album. La sortie de l’album de Beast
en France est prévue en avril 2010. Goncalves ne sait pas si le clip Mr. Hurricane
a contribué à leur percée en Europe, mais le fait d’être finaliste pour
un Grammy leur vaudra une belle publicité, surtout de ce côté-ci de
l’Atlantique. « Je ne sais pas jusqu’à quel point, mais je suis sûr que
ça va nous aider aux États-Unis, dit-il. Au Canada anglais aussi, qui
suit plus ce qui se passe aux États-Unis qu’au Québec ».

Le gros
du travail de promotion, Beast le fait lui-même en se produisant en
spectacle : « À Rennes, il y avait un mélange de public et de délégués de
l’industrie. Ça nous permet de préparer le terrain en prévision des
festivals d’été européens, devant les acheteurs et les médias. Quand
l’album va sortir en France, il aura plus d’impact que si on arrivait
comme ça, tout nus ». Entretemps, Goncalves, Bonifassi et les deux autres musiciens de Beast
seront de retour au Club Soda les 15 et 16 décembre. Ils retourneront
en France en février avant de participer, en mars, au festival South By
Southwest à Austin, Texas, et de donner des concerts sur la côte est
américaine. « J’espère qu’on pourra aller à la cérémonie des Grammys, même si je
pense que ce prix est remis hors d’ondes, dit Goncalves. Pourquoi pas? »

Beast, au Club Soda, les 15 et 16 décembre.

Source : PC