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Une victoire de 4-1 contre ottawa

C’en
est une grosse ce soir, a approuvé Marc-André Bergeron, l’une des
bougies d’allumage de l’attaque du Canadien. Ça fait trois rencontres
en ligne qu’on remporte, ça fait du bien. Surtout contre une équipe
qu’on avait besoin de battre. Il y a plusieurs facteurs qui font qu’on
sort d’ici avec un sourire dans le visage .

Si Carey Price
avait pu se la couler douce la veille contre les Flyers de
Philadelphie, Jaroslav Halak a dû se dépasser pour permettre au
Canadien d’ajouter deux points à sa fiche. Utilisé pour la deuxième
fois en quatre matchs, le Slovaque a été fumant devant la mitraille de
46 lancers des Sénateurs, qui étaient tout feu tout flamme à leur
premier match devant leurs partisans depuis le 26 novembre. Le Canadien est d’ailleurs la première équipe à battre les
Sénateurs sur leur patinoire depuis le 14 novembre. « Jaro ne méritait pas qu’on le laisse tomber à Buffalo (dans une
défaite de 6-2 le 3 décembre). On s’en était parlé ce matin et on
voulait en jouer une grosse pour lui », a raconté Bergeron.  « Il est la raison de notre victoire. Il a été solide dès le début », a vanté Michael Cammalleri.

Le
Tricolore n’a pas aidé sa cause en offrant sept jeux de puissance aux
locaux, dont trois en troisième période, mais les unités spéciales ont
accompli un boulot colossal. D’abord pour préserver une avance d’un but
qui a longtemps prévalu à partir du milieu de la deuxième période, mais
aussi pour inscrire l’équipe à la marque à deux reprises. Bergeron a
inscrit le but de la victoire en avantage numérique et a préparé de
belle façon celui d’assurance, réussi par Andrei Kostitsyn en fin de
match, en pareilles circonstances. L’unité de désavantage numérique du CH a réussi les 22 dernières missions qui lui ont été confiées.

« C’était
un segment de notre jeu qu’il fallait améliorer et nous avons réussi à
le faire au cours des trois dernières semaines, a soulevé Jacques
Martin en parlant du désavantage numérique. Ça s’explique en partie par
la bonne chimie qui s’est créée dans nos différentes combinaisons. On
semble avoir trouvé les bonnes paires pour faire le travail. Le gardien
de but y est aussi pour beaucoup ». « Nous avons fait de
l’excellent travail ce soir, notamment pour récupérer les rebonds. Je
dois donner le crédit aux joueurs qui ont excellé devant moi », a
déclaré Halak avec son humilité habituelle.

« Nous faisons du bon
travail, a analysé Tomas Plekanec, l’attaquant le plus utilisé (7:30)
par l’entraîneur en désavantage numérique. Nos défenseurs sont
agressifs, ils bloquent beaucoup de lancers et les attaquants
appliquent un bon échec-avant ». Cammalleri, le meilleur
franc-tireur du Canadien, a marqué son 17e but de la saison, un
cinquième but à ses trois derniers matchs, en première période. Scott
Gomez a complété la marque dans un filet désert. Plekanec a
récolté trois autres passes pour porter son total à 25. Il a maintenant
31 points à sa fiche, seulement huit de moins qu’il en avait à la fin
de la dernière saison.

Mike Fisher a inscrit le seul but des
Sénateurs en début de deuxième. Alex Kovalev n’a pas disputé un grand
match, tout comme Jason Spezza. Jaroslav Spacek est rentré au
vestiaire en grimaçant de douleur au premier entracte et n’est jamais
revenu dans le match. Il s’est blessé soit en bloquant un tir d’Alex
Kovalev, soit en entrant en contact avec ce dernier au son de la sirène. Montréal
et Ottawa sont maintenant à égalité au classement avec 32 points, trois
de moins que les Bruins de Boston qui occupent le premier rang de la
division Nord-Est.

LE SOMNIFÈRE FAISAIT ENCORE EFFET

Au
lendemain d’une victoire endormante au cours de laquelle il n’avait
dirigé que 13 lancers sur le filet des Flyers de Philadelphie, le
Canadien a sauté sur la glace dans le même état de somnolence pour y
affronter une équipe qui débarquait à peine de l’avion après un long
voyage dans l’Ouest américain. Halak a dû annoncer ses
couleurs dès la cinquième minute de jeu quand il a étiré la jambière
gauche pour fermer la porte à Nick Foligno, qui venait de récupérer un
lancer de Kovalev. Le gardien slovaque a terminé le premier
tiers avec 13 arrêts. Il a réalisé sa plus belle acrobatie aux dépens
de Peter Regin, qu’il a volé en sortant la mitaine alors qu’il était
allongé sur la patinoire à la fin de l’engagement.

Le
Canadien, lui, a joué de chance pour prendre les devants à 18:32. Chris
Phillips a été incapable de contrôler une rondelle bondissante à la
ligne bleue adverse lorsque celle-ci a donné contre le patin d’un juge
de ligne. Placé au bon endroit au bon moment, Plekanec a bondi sur le
disque et est parti à l’attaque avec Cammalleri, qui a accepté une
passe parfaite pour ensuite tirer dans un filet désert. Outre Cammalleri, Sergei Kostitsyn et Glen Metropolit, avec deux chacun, avaient réussi les seuls tirs du Canadien en première.

Le
cadet des frères K, il serait bon de le souligner, a joué un autre bon
match aux côtés de Gomez. Les deux joueurs ont toutefois perdu leur
compagnon de trio en tout début de match. Ryan White a dû quitter pour
une question d’ordre technique relative à son retour à Montréal. Le
Canadien n’aurait pas respecté certains délais entre son rappel des
Bulldogs et l’annonce faite à LNH.


LE RÉVEIL EN DEUXIÈME

Le
début de la deuxième période ne laissait augurer rien de bon pour les
visiteurs. Moins de deux minutes après la reprise, Fisher a arrêté un
tir de Milan Michalek en passant devant Halak, a ramené la rondelle sur
son revers et l’a soulevée dans le haut du filet. Daniel Alfredsson a
récolté une passe sur le jeu. Les Sénateurs ont redoublé
d’ardeur après avoir créé l’égalité, prenant un élan qui leur a permis
de finir la période après 30 tirs au but. Mais le Canadien, au lieu de
s’écraser, a décidé de suivre la cadence.

Lors d’une pénalité
à Georges Laraque, Sergei Kostitsyn a fabriqué une chance de marquer
pour Ryan O’Byrne, dont le tir inoffensif a toutefois été facilement
paré par Brian Elliott. Six minutes plus tard, Travis Moen
s’est échappé en sortant du cachot. Son tir a donné contre le plastron
d’Elliott, qui a toutefois perdu la trace de la rondelle et qui a
presque accidentellement stoppé le retour récupéré par Tom Pyatt. Bergeron
a sorti son arme de destruction massive quelques minutes plus tard sur
le premier jeu de puissance du Canadien et a atteint sa cible pour la
septième fois de la saison. La chance était toutefois de son côté : son
tir de la pointe a dévié sur le bâton de deux joueurs des Sénateurs
avant de trouver son chemin derrière Elliott.

Le Canadien
s’est accroché à son avance de peine et de misère et n’a pu souffler
que lorsque l’aîné des frères Kostitsyn a complété la belle montée de
Bergeron avec un peu plus de deux minutes à faire en troisième. Le Canadien montre maintenant une fiche de 8-0 quand il mène après deux périodes.